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Dans de nombreuses cultures, les plantes ont traditionnellement été utilisées et leur consommation considérée comme un des piliers d’une bonne santé.
Aujourd’hui, les plantes médicinales sont devenues une forme de thérapie populaire et sont utilisées à des fins préventives ou thérapeutiques. Preuve en est de cet engouement, les nombreuses études scientifiques qui ont été réalisées ces dernières années, et les nombreux travaux de recherches qui leur sont toujours consacrés.
Grâce à ces études, l’effet de ces plantes ou de leurs extraits commence ainsi à être reconnu par la science pour leurs effets bénéfiques, qui incluent entre autres des vertus antibactériennes, antivirales, antidiabétiques ou antioxydantes(1)(2).
Dans cet article nous faisons le point sur le Desmodium, une plante médicinale aussi connue en Amérique latine sous le nom de Manayupa.
En bref
- Le Desmodium adscendens est une plante médicinale utilisée traditionnellement pour diverses affections, notamment les problèmes hépatiques, l’asthme et même l’épilepsie;
- Les recherches scientifiques ont identifié les principes actifs de la plante, notamment des flavonoïdes, des triterpènes, des saponines, des amines et des alcaloïdes;
- Les études ont prouvé les vertus hépatoprotectrices et antioxydantes du Desmodium, notamment en réduisant efficacement le stress oxydatif dans les cellules hépatiques et rénales.
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Les utilisations traditionnelles du Desmodium
Le Desmodium adscendens est une plante vivace de la famille des Fabaceae. Ressemblant au trèfle, cette plante sauvage présente des feuilles multiples et velues. Cette plante médicinale est présente dans les zones tropicales d’Afrique, d’Amérique du Sud, d’Asie, ou encore d’Australie et de l’Océanie.
On le trouve sous différentes formes et préparations : séchée pour le consommer en décoctions, en extraits secs, en gélules ou en solutions concentrées.
Traditionnellement, le Desmodium est utilisé en infusion dans la forêt amazonienne du Pérou, dans les pays d’Amérique du Sud et sur la côte ouest de l’Afrique.
Parmi les différentes affections pour lequel il est utilisé, un extrait aqueux des feuilles a été employé pour la douleur, la fièvre et aussi l’épilepsie.
En Afrique, le Desmodium est fréquemment utilisé pour traiter les maladies liées aux problèmes de contraction des muscles lisses comme l’asthme.
Dans la médecine traditionnelle brésilienne, les feuilles de Desmodium sont utilisées pour traiter un large éventail d’affections qui comprennent les diarrhées, les courbatures, la gonorrhée (une infection bactérienne sexuellement transmissible), mais aussi les mictions excessives ou les inflammations ovariennes.
En France, le Desmodium est traditionnellement utilisé en tant que complément alimentaire pour ses effets hépatoprotecteurs puisqu’il a été démontré que le Desmodium a un effet positif contre les affections hépatiques in vivo(3).
Le terme hépatoprotecteur signifie que cette plante augmente la résistance des cellules du foie, que ce soit face au stress oxydatif, ou face à une inflammation, qu’elle soit d’origine toxique, médicamenteuse ou infectieuse.
Recherches sur les principes actifs
Plus récemment, des publications scientifiques sur cette plante médicinale ont permis d’élucider la composition chimique du Desmodium du Ghana et du Nigéria.
À partir de chromatographies sur couche mince, Pothie et ses collaborateurs ont étudié les principaux composés du Desmodium, permettant de caractériser ses principes actifs : il s’agit de flavonoïdes, du triterpène, de saponines, d’amines et d’alcaloïdes(4).
Baiocchi et ses collaborateurs ont quant à eux utilisé la spectrométrie de masse à haute résolution pour quantifier les saponines et les alcaloïdes(5).
Les flavonoïdes contenus dans le Desmodium d’Afrique ont été quantifiés en utilisant de la chromatographie liquide à haute performance, la spectroscopie de masse et la spectroscopie nucléaire par résonance magnétique.
Cette dernière caractérisation chimique a permis d’identifier l’isovétixine-2’’-0-xyloside (un flavone C-glycoside(6)) en tant que principe actif majoritaire dans un extrait de plantes éthanolique similaire aux compléments alimentaires trouvés en France(7).
Les bienfaits scientifiquement prouvés
L’effet cytoprotecteur (effet protecteur des cellules) de l’extrait hydroalcoolique de Desmodium a été évalué en utilisant un stress oxydatif induit par le glucose sur des cellules hépatiques et rénales(8). Des concentrations de 1 mg/ml et de 10 mg/ml ont montré une diminution efficace du stress oxydatif. Une récupération totale de la viabilité cellulaire pour la dose de 10 mg/ml pendant les 24 heures d’exposition suggère même une activité antioxydante de grande efficacité.
Dans une autre étude, les concentrations d’extrait de Desmodium à 1mg/ml et de 10 mg/ml ont également présenté des effets cytoprotecteurs sur des cellules hépatiques (HepG2) ainsi que sur des cellules rénales (LLC-PK1)(9).
Il a aussi été démontré que l’extrait hydroalcoolique de Desmodium possédait des activités antioxydantes, qui inhibent la génération de radicaux libres (ROS) induits par le peroxyde d’hydrogène H2O2(10).
Cet effet antioxydant de l’extrait hydro-alcoolique de feuilles de Desmodium a également été révélé par trois tests différents : un test cellulaire, un test au DPPH (2,2-diphényl-1-picrylhydrazyl) et un test à l’ABTS (2,2-azino-bis 3-éthylbenzothiazoline-6-sulfonique)(11).
Les résultats des tests DPPH et ABTS, exprimée en mg d’équivalents vitamine C par gramme de poids sec, étaient de 8,47 et 12,83, respectivement. Des mesures de niveaux de radicaux libres ROS, mesurés par cytométrie de flux, ont révélé qu’une concentration d’extrait de desmodium à 25 mg/ml provoquait une diminution de 83% du niveau de radicaux libres (ROS) générés par le peroxyde d’hydrogène H2O2.
En conclusion, les vertus hépatoprotectrices et antioxydantes du Desmodium sont prouvées scientifiquement, et l’utilisation de cette plante s’est montrée sûre aux doses recommandées.
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Sources éditoriales et fact-checking