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Après l’accouchement, les femmes sont dans un état de fatigue intense (un accouchement naturel représente l’équivalent de 2 marathons). Les hormones sont également chamboulées. C’est à ce moment-là, qu’un choix s’offre à elles : allaiter ou non ?
Longtemps, les mères qui n’allaitaient pas ont été culpabilisées par des associations pro-allaitement. Une chose importante : VOTRE décision sera la bonne. D’autant plus que certaines femmes n’ont pas le luxe de choisir entre ces 2 options. Certains médicaments passent dans le lait maternel, ainsi des mères malades ne peuvent pas allaiter.
Je désire allaiter
Le lait maternel apporte tous les éléments nutritionnels nécessaires pour le bébé. Il le protège dans de nombreux domaines :
- Meilleure défense immunitaire.
- Réduction du risque d’allergie.
- Début de l’éducation nutritionnelle pour l’enfant.
Les arômes des aliments consommés par la mère pendant la grossesse et l’allaitement va influencer les goûts des enfants et leurs futurs choix.
La femme allaitante doit avant tout assurer une composition adéquate de son propre lait sans oublier sa remise en forme physique et psychique à une période ou joie et fatigue sont présentes.
La couverture des besoins en acide gras essentiel est indispensable au développement harmonieux du cerveau du nourrisson. Elle se fait par la prise d’acides gras oméga 3 (consommation de poisson de type saumon, maquereau, sardine) et en acide gras oméga 6 (consommation d’huiles végétales).
L’apport en folates (vitamine B9) se fait par les légumes verts à feuilles, légumineuses et céréales complètes.
Les besoins en calcium sont augmentés, il est donc nécessaire de consommer des laitages, des fruits/légumes (algues) et des eaux minérales calciques.
Les besoins en fer seront assurés par la prise de viandes, poissons et légumes secs.
Nul besoin de consommer ces produits de façon excessive, car les différents nutriments sont mieux absorbés durant l’allaitement comme ils l’ont été durant la grossesse. Les façons de se nourrir pendant les 2 périodes sont proches.
Un des objectifs pour la femme est de retrouver son poids et sa silhouette antérieure. Le meilleur moyen d’assurer la diminution de la masse grasse accumulée est d’allaiter le plus longtemps possible.
Le rythme alimentaire de la femme allaitante est modifié pour s’adapter aux besoins de l’allaitement. Il convient donc de fractionner les repas de manière à apporter de l’énergie régulièrement pour les tétés.
Je vous conseille 5 prises alimentaires avec 3 repas principaux et 2 collations à placer selon l’organisation des tétées.
Je ne désire pas allaiter
Pas d’inquiétude, les laits infantiles sont aujourd’hui très bien équilibrés et apporteront tout ce dont votre enfant a besoin.
De plus leur consommation peut être prolongée suffisamment longtemps car le lait de vache outre le risque d’allergie qu’il peut provoquer est pauvre en fer et risque donc d’induire des anémies si les précautions ne sont pas prises.
Un point important : l’utilisation de laits végétaux chez le nourrisson est strictement interdite. Leurs compositions n’est pas du tout adaptées à leurs besoins et peuvent même leur être fatal. Il faut savoir que le fait de ne pas donner de lait infantile (en cas d’absence d’allaitement) à un bébé est considéré comme de la maltraitance.
Même si vous n’allaitez pas, retrouver son poids initial d’avant la grossesse et sa silhouette est tout à fait possible en suivant certaines recommandations nutritionnelles.
La première est d’accepter que ça prenne du temps : les femmes ne sont pas toutes égales.
Si la prise de poids est excessive pendant la grossesse, il est impératif que soient mises en place des mesures rigoureuses.
Il convient de vérifier qu’il n’y ait pas d’erreurs évidentes sur le plan nutritionnel tel que la prise anarchique d’aliments sous un mode compulsif. Par exemple : produits sucrés, pâtisserie, viennoiserie. Il ne s’agit pas de les supprimer, car ils améliorent l’humeur, mais de mieux les consommer.
Tout excès augmente l’insulinémie qui favorise le maintien du tissu adipeux surtout en cas de prises isolées.
La consommation de produits sucrés peut se faire sous forme de 2-3 carrés de chocolat ou une petite douceur en fin de repas. Ils aident à lutter contre la dépression post-partum et permettent d’éviter les frustrations.
On pourrait également diminuer la quantité de mauvaises graisses en faisant la chasse aux lipides cachés et en réduisant la consommation de viandes grasses et fromages.
En cas d’échec ou de grande difficulté à perdre du poids, il faudra procéder à un dosage sanguin pour vérifier les hormones thyroïdiennes.
Dans tous les cas
Le besoin hydrique
Les apports hydriques doivent être majorés à 2 litres par jour. Les besoins sont accrus chez les femmes allaitantes et en post-partum. Nombreuses sont celles qui par peur de rétention d’eau limitent leur consommation alors que cela empire le phénomène.
Recherche de la forme
S’il est nécessaire après l’accouchement que l’alimentation puisse permettre de retrouver la ligne, il est surtout indispensable de retrouver forme, vitalité et tonus. Le baby blues touche 40 à 60% des femmes après l’accouchement et peut survenir dès le 3ème jour. La fatigue, la nervosité intense, les épisodes d’anxiété, l’envie de pleurer sont alors présents parallèlement à la joie liée à la naissance. Ces manifestations sont la conséquence directe du choc psychologique que constitue l’arrivée d’un enfant et des changements hormonaux soudain.
Une alimentation équilibrée et un sommeil régulier (dans la mesure du possible) sont des éléments clés qui peuvent limiter l’impact du baby blues et empêcher son évolution. Le manque de sommeil durant la nuit peut être compensé par des micro-siestes (15-20 minutes) en journée.
Le respect du cycle alimentaire : minimum 3 repas par jour et éventuellement 1 à 2 collations sont primordiaux. Il ne faut surtout pas se calquer sur les prises alimentaires du nourrisson ni sauter les repas ou manger la nuit.
Les conseils portent aussi sur une alimentation suffisamment riche en légumineuses ou viandes qui permet de couvrir les besoins. Il est parfois utile d’apporter un complément en magnésium pour limiter le stress.
Retrouver sa silhouette
Outre le contrôle de l’alimentation, il y a également la reprise d’une activité physique. Son intensité dépend de la façon dont s’est déroulé l’accouchement. S’il y a eu déchirure du périnée ou des manœuvres obstétricales importantes, il est préférable de les recommencer progressivement avec de la marche ou de la natation.
En cas de césarienne, il est indispensable d’attendre que la cicatrisation soit consolidée.
Surtout, n’oubliez pas la rééducation du périnée afin d’éviter certains désagréments futurs comme les fuites urinaires.