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La pyrroloquinoléine quinone, abrégée PQQ, et parfois appelée méthoxanine a été découverte en 1979 dans des cultures bactériennes.
Cette molécule se trouve en faibles quantités dans les fruits et légumes et elle est transmise de la mère à son enfant dans le lait maternel. L’équipe de chercheurs Kasahara et al. l’ont érigée au rang de notre 14e vitamine en 2003, et leur rapport scientifique a suscité beaucoup d’intérêt dans le monde de la recherche.
La PQQ connaît aujourd’hui un grand essor, que ce soit par les nombreuses études scientifiques dont elle fait l’objet ou de par son succès en tant que complément alimentaire. Dans cet article, nous vous expliquons les raisons d’un tel engouement.
En bref
- La PQQ est essentielle pour la santé des mitochondries, les “centrales énergétiques” de nos cellules.
- Cette molécule favorise la production de l’ATP, la principale source d’énergie cellulaire.
- La PQQ possède un potentiel antioxydant bien supérieur à la vitamine C, protégeant ainsi nos mitochondries des radicaux libres.
- Outre sa puissante action antioxydante, la PQQ stimule la croissance de nouvelles mitochondries, un processus appelé “mitochondriogenèse”.
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Que sont les mitochondries ?
Pour comprendre l’intérêt d’une supplémentation en pyrroloquinoléine quinone, il nous faut tout d’abord comprendre ce que sont nos mitochondries.
Notre corps est constitué de 30 billions de cellules. Chaque cellule, pour son bon fonctionnement, doit en permanence synthétiser de l’énergie sous la forme d’une molécule de toute première importance : l’ATP. Une bonne synthèse de cette énergie/ATP est centrale pour notre santé puisque nos cellules l’utilisent pour accomplir leurs multiples fonctions.
Par exemple, la production de nos protéines corporelles ou les divisions cellulaires (renouvellement cellulaire) nécessitent de l’ATP.
L’ATP est également utilisée pour accomplir les fonctions spécifiques à chaque type de cellule : par exemple, nos fibres cellulaires l’utilisent pour effectuer la contraction musculaire, nos neurones l’utilisent pour transmettre l’influx nerveux…
On comprendra alors qu’une bonne production de cette énergie présente un rôle tout à fait central dans le bon fonctionnement de chacune de nos cellules et par suite dans le bon fonctionnement de nos organes et de notre corps dans sa globalité.
On comprend alors qu’améliorer notre synthèse d’énergie cellulaire ATP bénéficie à notre santé d’une manière efficace et systémique.
Et bien dans nos cellules se trouvent plusieurs petits compartiments qui présentent la forme de petits haricots secs : ce sont les mitochondries.
C’est au sein de ces mitochondries qu’est fabriquée 90% de notre énergie cellulaire ou ATP.
Cette ATP est synthétisée au niveau mitochondrial par un processus très important appelé respiration cellulaire.
Notre santé mitochondriale
L’implication tellement cruciale de nos mitochondries dans notre bonne santé a même donné le jour au terme de “santé mitochondriale”.
On sait aujourd’hui que plus une cellule a de mitochondries, et plus ces mitochondries sont structurellement en bon état, plus cette cellule sera à même de mener à bien ses fonctions de manière optimale.
Cet état de fait pousse la recherche scientifique à mieux comprendre comment nous pouvons augmenter notre santé mitochondriale, à savoir quels micronutriments ou autres molécules permettent de protéger les structures de nos mitochondries et également d’en augmenter le nombre.
La pyrroloquinoléine quinone augmente notre santé mitochondriale
La pyrroloquinoléine quinone ou PQQ, sujet de cet article, est une molécule qui est actuellement très étudiée pour ses effets extrêmement bénéfiques sur les mitochondries.
Cette molécule est une vraie merveille pour notre santé mitochondriale puisqu’elle possède un double rôle : elle protège nos mitochondries des radicaux libres grâce à ses puissants effets antioxydants et en plus elle augmente la croissance de nouvelles mitochondries dans nos cellules, on dit qu’elle stimule la mitochondriogenèse, de cette manière la PQQ stimule la croissance cellulaire(1).
Puissance antioxydante et protection mitochondriale
Soulignons ici que la PQQ est sensiblement plus efficace que les autres antioxydants biologiques. En effet, elle est par exemple de 30 à 5000 fois plus efficace que la vitamine C.
Elle doit cette action antioxydante hors du commun à sa grande stabilité moléculaire. La PQQ peut ainsi réaliser des milliers de transferts d’électrons et neutraliser des milliers de radicaux libres avant d’être détruite, contrairement aux autres antioxydants biologiques qui sont beaucoup moins stables.
La PQQ neutralise notamment les radicaux libres de type superoxyde et de type hydroxyle, qui sont très impliqués dans les dégradations des structures mitochondriales et qui sont donc particulièrement impliqués dans les dysfonctionnements mitochondriaux.
Prolifération mitochondriale
Et les bienfaits de la PQQ ne s’arrêtent pas là ! Il a été démontré que les souris et les rats nourris avec une alimentation pauvre en PQQ ont une quantité réduite de mitochondries(2).
En utilisant des cellules Hepa1-6 de souris, il a été montré que la PQQ stimulait la biogenèse mitochondriale, cette fameuse mitochondriogenèse(3).
Autres actions biochimiques et premiers effets cliniques de PQQ
La PQQ est également connu pour être un cofacteur d’enzymes, c’est-à-dire qu’elle est nécessaire au fonctionnement de ces enzymes. On trouve notamment la PQQ en tant que cofacteur dans l’alcool déshydrogénase et la méthanol déshydrogénase, ainsi que dans la glucose déshydrogénase quinoprotéine.
Au niveau clinique quelques premières études sur la PQQ ont rapporté que cette molécule favorisait la baisse du taux de sucre dans le sang(4).
La PQQ a montré qu’elle empêchait la réduction de la fonction cérébrale chez les personnes âgées, plus particulièrement les pertes d’attention et de mémoire lors d’un travail intellectuel(5).
Elle a montré une amélioration de la récupération tissulaire après une crise cardiaque(6).
Cependant, ces recherches cliniques n’en sont qu’à leurs débuts et d’autres rôles biochimiques et bénéfices cliniques de PQQ restent sûrement à découvrir.
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Sources éditoriales et fact-checking