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Depuis toujours, l’homme a cherché à augmenter son espérance de vie dans les meilleures conditions possible. De nombreux produits, plantes et autres aliments ont été vantés depuis l’Antiquité comme des panacées pour préserver la jeunesse. Essayons d’y voir un peu plus clair…
Il existe aujourd’hui un grand nombre de remèdes dits miracles capables de maintenir l’essentiel de notre vitalité. S’il n’est pas possible d’en dresser une liste réellement exhaustive, nous pouvons néanmoins les classer en trois grandes catégories : les antioxydants, les stimulants neuroendocriniens et les restructurants. N’oublions pas que la gelée royale pourrait entrer dans l’une de ces trois catégories, puisqu’elle régénère les tissus, stimule l’immunité et agit comme un antioxydant. Mais il existe de nombreux produits de jouvence plus spécifiques.
Les antioxydants
Les alicaments antioxydants sont très recherchés, car ils limitent le vieillissement des tissus et des organes, et permettent ainsi d’atténuer ce que l’on appelle les ravages du temps. En particulier, ces antioxydants limitent le vieillissement des artères et des veines, mais retardent également la dégénérescence de nos cellules en améliorant le métabolisme cellulaire et en évitant leur dénaturation par la neutralisation des radicaux libres.
Les radicaux libres sont des molécules capables d’oxyder les cellules, un peu comme l’oxygène ferait rouiller le fer, et donc, pour simplifier un peu, on pourrait dire que ces substances “rouillent” notre corps. Ces composés, capables de capter un ou plusieurs électrons, s’attaquent avant tout aux lipides insaturés qui composent les membranes de nos cellules, ce qui peut conduire à leur destruction, principal facteur de vieillissement des tissus de nos organes.
Ainsi, au niveau d’une artère, un radical libre va attaquer les membranes des cellules qui constituent la paroi interne du vaisseau sanguin, appelée intima. Cette attaque va alors favoriser l’apparition d’une plaque d’athérome (épaississement de la paroi artérielle lié à des infiltrations graisseuses et à une irritation de l’intima), contribuant au vieillissement artériel et donc aux maladies cardiovasculaires. Les radicaux libres peuvent également créer un terrain propice au cancer.
L’antioxydant le plus connu est la vitamine C, qui a été testée avec succès dans la lutte contre le cancer par Linus Pauling, lauréat du prix Nobel de chimie en 1954 et fondateur de la médecine orthomoléculaire. On peut donc recommander les sources naturelles de vitamine C comme le citron, l’acérola, l’églantier et l’argousier comme antioxydants. En outre, la vitamine C contribue à augmenter la teneur sanguine d’un autre antioxydant remarquable, le glutathion, une molécule capable de neutraliser les formes les plus oxydantes des composés oxygénés hautement réactifs. Cet effet sur le glutathion peut également être obtenu par le curcuma, dont la curcumine augmente le taux d’une enzyme, la glutathion transférase, qui a un fort pouvoir antitoxique et antioxydant, notamment au niveau du foie.
Les alliacées (ail, oignon, poireau, échalote, ciboulette) sont également de bons antioxydants, grâce notamment à une enzyme appelée alliinase et à leur forte teneur en sélénium, un oligo-élément nécessaire à la production de glutathion peroxydase, une enzyme particulièrement antioxydante dans la cellule.
Un autre antioxydant intéressant est le Ginkgo biloba, dont les feuilles ont des propriétés protectrices vasculaires indéniables.
Les fruits rouges possèdent aussi des propriétés antioxydantes, car ils contiennent de la vitamine C en abondance, associée à des polyphénols, une autre classe remarquable d’antioxydants. Citons par exemple la myrtille, la baie de goji, le raisin, l’acérola et l’argousier. Le cas du raisin est tout à fait remarquable, car il contient un polyphénol particulier, le resvératrol, qui est présent en bonne quantité dans le vin rouge (à consommer toutefois avec modération).
Les stimulants neuroendocriniens
Alors que les antioxydants protègent la structure de nos cellules, les stimulants neuroendocriniens sont principalement des activateurs de notre métabolisme. En général, ils activent le système nerveux central (cerveau) ou le système hormonal qui en dépend (hypothalamus et hypophyse). Ce type de stimulant est généralement destiné à améliorer la mémoire, les fonctions sexuelles et musculaires, et donc le tonus général. Cependant, les neurones et le système endocrinien ont une tendance générale à voir leur activité ralentir avec l’âge.
Parmi les meilleurs stimulants neuroendocriniens, on peut répertorier le romarin, qui agit sur l’hypophyse, glande hormonale capable notamment de renforcer les fonctions sexuelle et musculaire.
Il existe de nombreux autres produits qui peuvent offrir les mêmes performances, notamment le cordyceps, un champignon considéré en Chine comme un remède pour vivre longtemps et autrefois réservé à l’empereur de Chine. Le ginseng et le gingembre ont des propriétés stimulantes assez similaires.
Moins connu du grand public, bien que son mode d’action soit encore controversé, on peut également citer le yam, une sorte d’igname mexicaine capable de stimuler les fonctions des surrénales, glandes qui favorisent la sécrétion de la DHEA, qui serait l’hormone anti-âge par excellence, mais dont la sécrétion diminue avec l’âge.
En ce qui concerne le système nerveux, il faut mentionner deux stimulants neurologiques, le champignon hericium (crinière de lion ou Lion’s Mane en anglais) et l’algue klamath, qui agissent sur les neurones pour renforcer la mémoire et la fonction nerveuse. Pour un meilleur effet, ils doivent être associés à une source d’oméga-3 et au Ginkgo biloba, qui améliore la circulation sanguine dans les méninges.
Les restructurants
La dernière classe de substances anti-âge que nous allons aborder permet de renforcer la structure de nos tissus et de nos cellules, ce qui est tout à fait complémentaire des antioxydants. Si l’hericium et l’algue klamath que nous venons d’évoquer peuvent également être considérés comme des restructurants nerveux, il faut y ajouter diverses substances capables de limiter le vieillissement en agissant comme des reconstructeurs de nos tissus.
Le silicium entre dans cette catégorie car, dans nos tissus, il se lie au collagène, la protéine permettant la formation des os, du cartilage et de la peau, et favorisant la flexibilité et l’élasticité de la plupart de nos tissus. La partie de notre corps la plus riche en silicium est l’aorte, qui se caractérise par des propriétés mécaniques particulièrement élastiques. On en trouve également dans les tissus pulmonaires, les veines et les disques intervertébraux. Ceci explique pourquoi le silicium (que nous préférons sous forme ionisée ou colloïdale car dans ce cas il est d’origine naturelle) possède tant de propriétés.
Les aliments et compléments riches en oméga-3 sont également de puissants restructurants, notamment des membranes cellulaires, lesquelles peuvent être abîmées par les radicaux libres. Les poissons gras, les volailles grasses, la noix, l’onagre ou la bourrache en contiennent en bonne quantité.
Enfin, intéressons-nous aux extraits de bourgeons de ronce, qui constituent le meilleur traitement des tissus âgés parmi les produits de gemmothérapie. Bien que les principes actifs à l’œuvre dans ce produit soient mal connus, les praticiens le recommandent volontiers dans toute forme de dégénérescence des os, des poumons ou des tissus conjonctifs, qui constituent les tissus de soutien de la plupart de nos organes et de la peau.