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L’alimentation de la femme enceinte permet d’assurer à la fois les besoins de la mère et ceux du foetus. Avec quelques astuces, il est possible également de limiter certains désagréments (constipation, nausées et vomissements, etc.).
Généralement, les préoccupations concernant l’alimentation surviennent trop tardivement au milieu et en fin de grossesse. Elles devraient être présente dès le début de la grossesse et idéalement avant la conception.
Les modifications de l’organisme
Au niveau digestif
Le désordre hormonale entraîne souvent les 3 premiers mois des nausées voir des vomissements. À partir du 2e mois, on note une augmentation de l’appétit et un ralentissement des mouvements des intestins qui peut entraîner une constipation.
Au niveau sanguin
Une augmentation de la masse sanguine est nécessaire à la fabrication du placenta. On remarque alors une diminution du taux de fer ce qui entraîne de la fatigue pour la mère. Pour répondre à ces besoins, l’organisme de la mère s’adapte en augmentant l’absorption du fer.
Au niveau nerveux et hormonal
On note une augmentation des sensations olfactives et gustatives avec un rejet de certains aliments dû à l’odeur et au goût ainsi qu’un accroissement de la sensibilité et de la nervosité.
Au niveau osseux
Pour créer son squelette, le foetus puise le calcium dans celui de sa mère. C’est pour cela que l’absorption du calcium est augmentée au niveau des intestins.
Au niveau énergétique
Au cours des 4 premiers mois, il y a une formation de réserves de graisse. Ces dernières sont mobilisées pour la 2e partie de la grossesse afin d’assurer le développement du foetus. Cette adaptation prépare aussi à la lactation. Il peut y avoir aussi une perte de poids le premier mois due à la diminution des apports alimentaires causée par les nausées et vomissements.
Au niveau pondéral
Le contrôle du poids est nécessaire pour éviter de multiples conséquences pour la mère et l’enfant ainsi que pour faciliter l’accouchement. Même si le poids est à surveiller, ce contrôle ne doit pas s’exercer en créant un déficit nutritionnel.
L’objectif de l’alimentation est de participer à un développement harmonieux du fœtus, au bon déroulement de la grossesse, maintenir un bon état de santé, préparer à l’allaitement. En pratique il n’y a pas lieu de modifier ses apports alimentaires en début de grossesse. On peut légèrement les augmenter en fin de grossesse.
La prise de poids n’est pas constante, elle est majeure au 3e trimestre. Une alimentation déséquilibrée peut entraîner :
- Chez la mère : une prise de poids trop importante, des crampes musculaires récurrentes avec une carence en calcium et en fer.
- Chez l’enfant : un problème de poids à la naissance. L’enfant pourrait naître avec un poids inférieur à la normale et ainsi être plus sensible aux infections ou avec un poids supérieur à la normale avec un risque d’obésité futur.
Les risques d’infection chez les femmes enceintes
La listériose
La listeria est une bactérie qui est présente sur la végétation principalement. Elle est sensible à la chaleur. On peut donc la retrouver dans les aliments d’origine végétale ou animale. C’est une maladie rare, mais inquiétante quand elle survient pendant la grossesse (mort in utero du foetus, accouchement prématuré, etc.). Elle peut être prévenue en évitant de consommer des aliments susceptibles d’être contaminés.
Les aliments à éviter :
- Les fromages à pâte moelle, croûte fleurie/lavée : camembert, brie, munster, pont-l’évêque.
- Les fromages au lait cru.
- Les produits de charcuterie non cuits : rillettes, pâté, foie gras, produits en gelée.
- Les produits animaux consommés crus ou peu cuits : viandes, coquillages, poissons crus/fumés.
La toxoplasmose
Cette maladie est transmise par un parasite. L’être humain s’infecte en mangeant des crudités souillées par de la terre et mal lavées ou de la viande pas assez cuite. Au début de la grossesse, une prise de sang est effectuée afin de voir si la mère a déjà été en contact avec ce parasite auparavant.
Si la sérologie revient négative, il faudra suivre ces conseils de prévention et nécessairement éviter ces aliments :
- Les viandes crues, peu cuites, fumées/marinées.
- Les herbes aromatiques, légumes et fruits crus mal lavés.
Les substances nocives
- La caféine et la théine augmentent le risque d’accouchement prématuré. Il est recommandé de se limiter à 1 tasse par jour soit de thé soit de café. Il est important de précisé que les sodas contenant de la caféine ou théine sont également déconseillés.
- L’alcool a des effets délétères bien identifiés sur le foetus par rapport au développement de son système nerveux.
- Le tabagisme est un fléau. L’occasion d’un désir de grossesse doit servir à inciter l’arrêt de toute consommation tabagique.
Quels sont les aliments à favoriser pendant la grossesse ?
Les aliments doivent être bien choisis sur le plan qualitatif.
Les cas particuliers de grossesses
- Les femmes enceintes de moins de 20 ans (encore adolescente) : les besoins en énergie doivent être augmentés du fait de la croissance et du développement non achevés de l’adolescente et aux besoins liés à la grossesse elle-même.
- Les grossesses gémellaires : elles nécessitent une alimentation assez riche en protéine, fer et calcium.
- Les femmes enceintes très actives : on considère comme très active la femme enceinte ayant une activité professionnelle très importante et qui la continue tard durant sa grossesse. On y inclut les mères de familles nombreuses. Il est nécessaire d’augmenter légèrement les apports alimentaires et de bien être guidé par un professionnel de santé (sage femme, diététicienne).
Divers conseils pratiques
Pour gérer son appétit
- Inclure 1 ou 2 collations dans la journée pour éviter les fringales.
- Éviter de consommer des produits trop gras et trop sucrés.
- Toujours composer la collation d’un produit laitier et une source d’amidon, plus ou moins d’un fruit et d’une boisson (sans sucre) : semoule au lait avec un verre d’eau ou fromage blanc avec une banane et un verre d’eau.
- Supprimer les aliments trop odorants les premiers mois par risque de dégoût.
En cas de reflux et de nausées
- Fractionner les repas : faire de plus petits repas réguliers.
- Mastiquer plus lentement.
- Boire un seul verre d’eau pendant les repas et le reste entre les repas.
- Éviter les excitants comme le café, thé, menthe ainsi que les aliments gras et les épices.
- Faire une marche après le repas.
- Ne pas s’allonger tout de suite après manger.
En cas de problèmes circulatoires
- Porter des bas de contentions.
- Surélever les pieds du lit avec un coussin.
- Mettre les jambes dans de l’eau froide.
- Se faire masser.
Généraux
- Pratiquer une activité physique légère mais régulière (30 min de marche, natation).
- Éviter les additifs et édulcorants.
- Ne pas consommer de compléments alimentaires ou coupe-faim.
- Pas d’automédication : tous les médicaments doivent être prescrits par le médecin.