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Le diabète est une pathologie qui touche de plus en plus de monde et surtout de plus en plus jeune. Pendant longtemps, l’incidence du diabète arrivait après 70 ans pour les hommes et 75 ans pour les femmes. Mais maintenant on observe de plus en plus le diabète de type 2 à partir de 50 ans, notamment chez les hommes.
Qu’est-ce que le diabète ?
Le diabète est une maladie qui survient lorsque le taux de glucose sanguin, également appelé glycémie, est trop élevé. Le glucose est la principale source d’énergie du corps et provient des aliments que vous consommez.
L’insuline, une hormone fabriquée par le pancréas, aide le glucose des aliments à pénétrer dans les cellules pour y être converti en énergie. Il arrive que le corps ne produise pas assez d’insuline, ou pas du tout, ou qu’il ne sache plus l’utiliser. Le glucose reste alors dans le sang et n’atteint pas les cellules. Avec le temps, la présence d’une trop grande quantité de glucose dans le sang peut entraîner des problèmes de santé : maladies cardiaques, maladie rénale, problèmes de vue, atteinte des nerfs, problèmes de pieds…
Quels sont les différents types de diabète ?
Il existe 5 types de diabètes :
Le diabète de type 1 ou insulinodépendant
On le détecte généralement chez l’enfant ou le jeune adulte. Le mécanisme est le suivant : les cellules du pancréas ne produisent plus l’insuline dont le corps a besoin. Ainsi, le sucre ne rentre plus dans les cellules pour être utilisé et reste dans le sang (provoquant ainsi la hausse de la glycémie).
Traitement du diabète de type 1
Il n’existe aucun remède pour le diabète de type 1.
Le seul traitement du diabète de type 1 consiste à gérer son mode de vie, à manger sainement et à faire régulièrement une activité physique pour réguler sa glycémie.
Les personnes atteintes de diabète de type 1 nécessitent une insulinothérapie à vie. D’autres médicaments peuvent être prescrits par votre médecin, notamment pour réduire votre taux de cholestérol, votre hypertension artérielle, etc.
Le diabète de type 2 ou diabète sucré
Il survient surtout après des années de mauvaises habitudes alimentaires associées à une certaine sédentarité.
Il se développe au cours de la vie en plusieurs étapes :
- Dans un premier temps, l’alimentation trop riche en sucres augmente de façon trop importante et trop fréquemment la glycémie. Cela entraîne une production importante d’insuline. Au fur et à mesure, les cellules deviennent résistantes à l’insuline. Cette résistance est par ailleurs aggravée en cas de surpoids/obésité. C’est l’insulinorésistance.
- Dans un second temps, le sucre stagne dans le sang et provoque ainsi une hyperglycémie. L’organisme va essayer de s’adapter en augmentant davantage sa production d’insuline, c’est l’hyperinsulinisme.
- Dans un troisième temps, les cellules du pancréas s’épuisent et ne produisent plus suffisamment d’insuline, c’est l’insulinodéficience.
Le traitement est dans un premier temps des modifications de l’alimentation puis une prise d’ADO (antidiabétiques oraux) et peut aller jusqu’à la prise d’insuline.
Symptômes du diabète de type 2
Le problème du diabète de type 2 est qu’il n’est pas toujours facile à reconnaître, car les symptômes peuvent passer inaperçus.
Voici quelques-unes des manifestations ou symptômes du diabète de type 2.
- Soif et miction excessives : ces deux symptômes sont dus au fait que l’organisme s’efforce de se débarrasser du sucre supplémentaire présent dans le sang.
- Perte de poids : perte de poids involontaire sans aucun changement de mode de vie ou d’activité physique.
- Plaies qui ne guérissent pas : coupures de la peau ou plaies ouvertes qui prennent plus de temps que d’habitude pour guérir ou qui ne guérissent pas du tout.
- Vision floue : c’est souvent l’un des premiers signes avant-coureurs du diabète.
- Faim : besoin constant de manger, car l’organisme n’est pas en mesure de transformer l’énergie qu’il est censé produire.
- Fatigue voir épuisement : manque général d’énergie et d’endurance qui fait que les personnes se fatiguent très facilement avec une activité physique minime.
Ces symptômes peuvent s’aggraver à mesure que la maladie progresse et qu’elle n’est pas traitée.
Quelles sont les personnes à risque ?
Les facteurs de risque du diabète de type 2 sont variés, mais certains facteurs spécifiques, contrôlables et incontrôlables, peuvent contribuer à augmenter le risque de développer la maladie.
- Âge : les personnes âgées de plus de 45 ans ont plus de chances de souffrir de diabète de type 2.
- Antécédents familiaux : des risques héréditaires peuvent exister si un frère, une sœur ou un parent est diabétique de type 2.
- Origine ethnique : les personnes d’origine afro-caribéenne, africaine noire ou sud-asiatique sont deux à quatre fois plus susceptibles d’être diabétiques.
- L’obésité ou le surpoids : un mode de vie et des habitudes alimentaires malsaines.
- Tabac : on a également observé que les fumeurs présentent des risques plus élevés.
- Hypertension artérielle : les personnes qui ont eu à un moment donné une tension artérielle élevée.
- Le manque d’activité physique : les personnes qui mènent une vie sédentaire et ne font pas assez d’exercice.
Comment le diabète de type 2 est-il diagnostiqué ?
Il existe plusieurs tests de dépistage qui, à l’aide des symptômes, s’ils existent, peuvent aider à détecter le diabète de type 2.
- Analyse de l’hémoglobine glyquée (A1C) : le diagnostic du diabète de type 2 se fait généralement à l’aide de cette analyse sanguine qui indique le taux de glycémie moyen d’une personne calculé sur une période de deux ou trois mois.
- Test de glycémie aléatoire : des contrôles réguliers pour mesurer le taux de sucre dans le sang peuvent également aider à diagnostiquer le diabète de type 2 si les résultats sont anormalement élevés et surtout s’ils sont accompagnés de symptômes.
- Test de glycémie à jeun : un échantillon de sang est prélevé après que la personne a jeûné pendant au moins huit heures au cours de la nuit, afin d’annuler l’influence des repas et des apports alimentaires récents. Deux tests sont généralement nécessaires pour diagnostiquer le diabète de type 2.
- L’HGPO (Hyper Glycémie Per Os) : on administre un liquide sucré à la personne et on surveille sa glycémie au cours des heures suivantes. Ce test n’est pas très courant, sauf dans le cas des femmes enceintes.
Un dépistage systématique est recommandé pour toutes les personnes âgées de plus de 45 ans et surtout pour celles qui sont en surpoids.
Le diabète de type 3 ou diabète du cerveau
La résistance à l’insuline dans le cerveau est indépendante d’un diabète avéré, elle est caractéristique de la maladie d’Alzheimer. Un grand nombre de récepteurs à l’insuline sont présents dans le cerveau (ils ne se trouvent pas uniquement dans les muscles, le foie ou les reins).
Rappelez-vous que le diabète survient lorsque le glucose (le sucre utilisé par l’organisme) ne peut plus entrer dans les cellules où il est nécessaire. Au lieu de cela, le sucre se concentre dans le sang et des cellules meurent de faim. Cette mauvaise régulation du glucose peut, au fil du temps, contribuer à la dégénérescence des neurones, puis à la maladie d’Alzheimer.
En effet, lorsque l’on étudie l’activité du cerveau(1), on s’aperçoit que les personnes atteintes de cette pathologie ont un métabolisme du glucose anormal dans cet organe.
Le diabète gestationnel
Ce diabète apparaît lors d’une grossesse et disparaît après l’accouchement. Il est traité par des mesures diététiques ou une prise d’insuline pour les cas les plus importants.
Le diabète MODY
Découvert dans les années 2010, le diabète de type MODY, de l’anglais “Maturity-Onset Diabetes of the Young”, est non insulinodépendant et d’origine génétique. Il survient généralement à l’adolescence chez des sujets jeunes non obèses et se rapproche du diabète de type 2.
Le traitement varie en fonction de l’origine génétique qui a déclenché le diabète. On démarre souvent par des mesures hygiéno-diététiques puis une prise d’antidiabétiques oraux, et si cela ne suffit pas de l’insuline sera prescrite.
Comment réduire naturellement le diabète ?
L’activité physique
Il est important de maintenir un certain niveau d’activité constant puisqu’il permet de réduire la glycémie. De plus, une activité physique augmente la sensibilité des récepteurs (GLUT4) à l’insuline, permettant une meilleure utilisation du glucose.
On préconisera tous types d’activités et sports. Pour les personnes ayant des difficultés à se mouvoir, on privilégiera au moins 30 minutes de marche active par jour.
L’alimentation
Le plus important est qu’il faut toujours avoir dans l’assiette une petite portion de féculents (pour garder une glycémie constante) et une grande portion de légumes. On privilégie les légumes pour leur teneur en fibres alimentaires qui limite la hausse de la glycémie. De même que les pains et féculents complets ou semi-complets qui contiennent plus de fibres.
Le fait d’étaler les apports en glucides complexes (sucres lents) dans la journée permet le maintien de la glycémie de façon constante et d’éviter les hyper ou hypoglycémies. De plus, il existe diverses façons de limiter ces désagréments en diminuant au maximum l’index glycémique des aliments. Il est nécessaire d’éviter les sucres simples en prise isolée qui provoquent une hyperglycémie de façon systématique. Il est possible d’en consommer en fin de repas (les fibres contenues dans le plat pourront compenser le sucre du dessert).
On peut associer un produit sucré avec un féculent ou un produit laitier comme du chocolat avec du pain ou un yaourt nature.
On préférera également les menus composés de plats élaborés soi-même. En effet, les plats industriels contiennent la plupart du temps de grandes quantités de sucres ajoutés.
Évidemment, privilégiez l’eau pour vous hydrater plutôt que les jus de fruits et les boissons sucrées.
L’alcool fait également monter la glycémie de façon importante, c’est pour cette raison qu’il est préférable de manger en même temps lorsque vous buvez votre verre d’alcool.
Qu’est-ce que le prédiabète ?
Il s’agit d’un stade intermédiaire juste avant le diabète. Il est caractérisé par une glycémie à jeun comprise entre 1,1 et 1,25g/L. Les personnes prédiabétiques ont un fort risque de développer un diabète de type 2 s’ils ne changent pas leur mode de vie.
Il est possible d’y remédier en suivant les recommandations hygiéno-diététiques ci-dessus.
Quoi qu’il en soit, adopter de bonnes habitudes de vie depuis son plus jeune âge permet d’éviter au maximum ces désagréments et ces complications.
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Sources éditoriales et fact-checking