Si vous aimez mettre du beurre sur vos pommes de terre au four, vos toasts ou vos pâtes, vous avez probablement ressenti un sentiment de culpabilité au moment de mettre cette noisette de beurre dans votre estomac. Ou pire encore, vous vous demandez si vous devez continuer à manger du beurre ou passer à la margarine ou à un autre produit à tartiner.
Bien qu’il s’agisse d’un aliment de base du régime alimentaire français, le beurre a fait l’objet de nombreuses critiques lorsque sa teneur élevée en graisses saturées a été associée à un risque plus élevé de maladie cardiaque. De nombreuses personnes ont accepté son déclin sans trop se plaindre, regrettant la perte de son goût savoureux, mais admettant que son effet sur le cœur était peut-être un prix trop élevé à payer. Ils se sont consciencieusement tournés vers la margarine, comme le suggéraient les chercheurs et les nutritionnistes. Puis les dangers de la margarine ont été découverts. En fait, les anciennes margarines contenaient des quantités élevées de graisses trans qui avaient un double effet sur les maladies cardiaques en augmentant le taux de LDL (mauvais cholestérol) et en diminuant le taux de HDL (bon cholestérol). De nombreuses personnes ont alors eu une impression de trahison ou de tromperie.
En réalité, il n’a jamais été prouvé que la substitution du beurre par la margarine réduisait les risques de crise cardiaque ou de maladie cardiaque. La décision de passer au beurre était bien intentionnée, étant donné que la margarine contenait moins de graisses saturées que le beurre, mais elle omettait les dangers des graisses trans.

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La comparaison entre le beurre et la margarine est aujourd’hui un faux problème. Du point de vue des maladies cardiaques, le beurre reste sur la liste des aliments à utiliser avec parcimonie, principalement parce qu’il est riche en graisses saturées. Les margarines, en revanche, ne sont pas aussi faciles à classer. Les anciennes margarines étaient clairement moins bonnes pour la santé que le beurre. En revanche, la plupart des nouvelles margarines à faible teneur en graisses saturées, à forte teneur en graisses insaturées et sans acides gras trans ne posent pas de problème tant que leur consommation n’est pas excessive (elles restent néanmoins riches en calories).
Il est possible de comparer rapidement la valeur nutritionnelle des matières grasses tartinables (y compris le beurre et la margarine) simplement en regardant les étiquettes nutritionnelles de ces produits. La réglementation française exige désormais que les informations sur les graisses saturées et les graisses trans figurent sur les étiquettes des aliments. L’objectif est de limiter la consommation de graisses saturées et de bannir complètement les graisses trans.
Les alternatives plus saines au beurre ou à la margarine sont l’huile d’olive et les autres produits à tartiner à base d’huile végétale, qui contiennent des graisses mono- et polyinsaturées bénéfiques.
Ainsi, la prochaine fois que vous prendrez un morceau de pain, pensez à le tremper dans de l’huile d’olive plutôt que de l’enrober de beurre. Si vous essayez de réduire votre taux de cholestérol, les pâtes à tartiner à base de stérols végétaux (par exemple la margarine PRO ACTIV que l’on retrouve en grande surface) sont encore meilleures, car leur utilisation régulière peut contribuer à réduire le taux de cholestérol LDL(1)(2)(3).
Références