Ne manquez aucun article ou étude publiés ! Suivre nos articles sur Google News
Vous vous êtes sûrement déjà posé ces questions : Faut-il absolument prendre un petit-déjeuner pour booster son métabolisme ? Manger 6 fois par jour est-il préférable à 3 repas quotidiens ? Les glucides du soir font-ils grossir davantage ? Pas de panique, nous allons faire la lumière sur ces interrogations et déconstruire quelques idées reçues tenaces sur les repas et la nutrition.
« Manger des féculents le soir fait prendre du poids » : Faux !
Commençons par un mythe très répandu : consommer des glucides après 18h ferait grossir car ils seraient stockés directement sous forme de graisse. En réalité, notre organisme est parfaitement apte à gérer les glucides peu importe l’heure. L’essentiel est la quantité totale de calories ingérées en 24h, et non le timing.
Alors pas de stress si vous mangez des pâtes ou du riz au dîner ! C’est même bénéfique pour certains, notamment les sportifs du soir, car les glucides aident à la récupération musculaire post-effort. La clé : privilégier les glucides complets (céréales complètes, légumineuses, fruits) et modérer les produits ultra-transformés sucrés.
Obligé de manger dans les 30 minutes après le sport ? Pas vraiment…
Autre croyance bien ancrée : pour optimiser la prise de muscle et la récupération, il faudrait avaler des protéines dans la demi-heure suivant l’entraînement, pendant la fameuse « fenêtre anabolique ».
En pratique, les muscles captent les protéines à n’importe quel moment, pas uniquement juste après l’effort. Certes, consommer des protéines post-entraînement est une bonne habitude, mais si votre shake arrive 1h ou 2h après, ce n’est pas un drame ! Votre corps saura en profiter.
Ce mythe a été largement propagé par l’industrie des compléments alimentaires pour doper les ventes de poudres de protéines. Mais en vérité, pour la plupart des gens, une alimentation équilibrée couvrant les besoins protéiques suffit amplement, sans devoir se ruer sur un shake dans la minute.
Dîner tard, un facteur de prise de poids ? Pas forcément !
Beaucoup pensent que manger tard le soir, de manière générale, fait grossir. Là encore, ce n’est pas le fait de manger tard en lui-même qui pose problème, mais plutôt la nature des choix alimentaires souvent faits à ce moment.
En effet, les collations et repas tardifs ont souvent tendance à être moins équilibrés : grignotages, plats préparés, fast-food… Résultat, un apport calorique excessif et de piètre qualité nutritionnelle. Mais si vos dîners sont sains et adaptés à vos besoins, manger à 21h au lieu de 19h n’aura pas d’impact significatif sur votre poids.
Bien sûr, mieux vaut éviter de manger juste avant le coucher, car la digestion peut perturber le sommeil. Mais tant que vous respectez un délai de 2-3h entre le dîner et le coucher, manger un peu plus tard n’est pas un souci en soi. L’essentiel est de rester à l’écoute de votre faim et satiété.
Le gras, l’ennemi juré de la santé ? Pas si simple…
Pendant des décennies, on a diabolisé les lipides, accusés de faire grossir et d’augmenter le risque cardiovasculaire. Résultat, le marché a été inondé de produits « light », « 0 % MG »… Pourtant, les lipides sont indispensables au bon fonctionnement de notre corps !
Le souci, ce n’est pas le gras en général, mais le type de graisses consommées. Les acides gras saturés (graisses animales, huile de palme, de coco…) sont à limiter car leur excès favorise le cholestérol et les maladies cardiaques. À l’inverse, les acides gras insaturés (poissons gras, huiles végétales, oléagineux…) sont bénéfiques pour le cœur et la santé globale.
Moralité : pas besoin de bannir le gras, mais il faut bien choisir ses sources de lipides. Misez sur les aliments riches en oméga-3 et en graisses mono et polyinsaturées : poissons gras, huile d’olive, avocat, amandes, noix… Et modérez les graisses saturées : charcuteries, fromages, pâtisseries, plats préparés…
Le gluten, nocif pour tout le monde ? Faux !
Ces dernières années, le gluten a été montré du doigt comme le grand méchant de l’alimentation. Résultat, les rayons « sans gluten » ont fleuri dans les supermarchés et beaucoup ont banni le blé sans raison médicale. Pourtant, sauf en cas de maladie cœliaque ou d’intolérance avérée, supprimer le gluten n’a aucun intérêt santé.
Le gluten est une protéine naturellement présente dans le blé et d’autres céréales. Pour les personnes cœliaques, l’ingestion de gluten provoque une réaction immunitaire qui abîme la paroi intestinale. Un régime strict sans gluten à vie est alors indispensable. Mais cette maladie ne concerne qu’environ 1 % de la population.
Certaines personnes non cœliaques peuvent aussi être sensibles au gluten et mieux se porter en le réduisant, sans pour autant devoir le supprimer totalement. Mais pour la grande majorité, le gluten ne pose aucun problème. Au contraire, en supprimant le blé et les céréales contenant du gluten sans raison médicale, on risque surtout des carences en fibres, vitamines et minéraux !
Donc sauf avis médical contraire, inutile de vous ruer sur les produits « gluten-free ». Privilégiez simplement les céréales les moins raffinées qui ont un meilleur intérêt nutritionnel grâce à leur richesse en fibres.
Le mot de la fin
Vous l’aurez compris, en nutrition, il faut se méfier des idées reçues et des modes ! Le plus important est d’avoir une alimentation globalement équilibrée et diversifiée, en accord avec ses besoins et son mode de vie. Mangez varié, bougez régulièrement, écoutez vos sensations alimentaires… Et faites-vous plaisir de temps en temps, la gourmandise fait aussi partie d’une vie saine et épanouie !