Ce n’est désormais plus un secret, le consommateur souhaite savoir ce qu’il place dans son assiette. Pour ce faire, il est essentiel de savoir lire les différents termes présents sur les étiquettes alimentaires. Alors, comment les lire pour bien les comprendre ?
Exit la période où les Français achetaient quasi aveuglément les différents produits des rayons des supermarchés. Selon deux études, respectivement réalisées par l’institut OpinionWay pour la start-up française Alkemics et précédemment par l’ONG Foodwatch, la méfiance monte dans l’esprit des Français lorsqu’il s’agit des étiquettes alimentaires.
En effet, le coup d’œil parfois rapidement jeté sur l’étiquette peut suffire à appuyer ou dissuader un achat.
Sommaire
Les informations présentent sur l’emballage
Présentes sur les emballages des aliments, les étiquettes nutritionnelles contiennent diverses informations, qui vont être différentes, d’un produit à l’autre, selon la façon dont il est conditionné.
Pour autant, certaines informations se doivent d’être obligatoirement présentes, sur chacune des étiquettes alimentaires, afin de guider au mieux le consommateur sur le produit qui attise sa curiosité :
- L’identité : le consommateur doit tout de suite être en mesure de savoir de quelle denrée il s’agit. L’étiquette décline donc des informations telles que la dénomination du produit, la liste des ingrédients qui le composent, le pays d’où il provient, etc.
- L’usage : l’étiquette alimentaire doit également indiquer la date limite de consommation (DLC). Date jusqu’à laquelle le consommateur doit pouvoir ingérer le produit sans crainte pour la fraîcheur du produit et, donc, sa santé. Le mode d’emploi, si besoin est, doit également se trouver sur l’étiquette.
- Les caractéristiques nutritionnelles : ce type d’information permet au consommateur de connaître la teneur des différents éléments présents dans le produit, comme la quantité d’acides gras, de sel, de sucre, de vitamines, de glucides, de lipides, etc.
- Les conseils et informations générales : sur bon nombre de produits, le consommateur peut retrouver divers messages faisant office de conseil ou d’avertissement quant aux bonnes pratiques d’usage ou vis-à-vis des risques sanitaires potentiels. C’est le cas des allergènes qui doivent faire l’objet d’un étiquetage obligatoire.
- Le système “Nutri-Score” : pas encore obligatoire, il permet au consommateur de constater, en un coup d’œil, la qualité nutritionnelle générale du produit en question.
Comment lire l’étiquette alimentaire ?
Le tableau des valeurs nutritionnelles
Comme indiqué ci-dessus, l’étiquette alimentaire présente sur chacun des produits vendus dans le commerce fait état de diverses informations essentielles, dont le tableau des valeurs nutritionnelles. Ce dernier suit une réglementation scrupuleuse, imposée par le Parlement européen, qui permet alors aux consommateurs de retrouver le même tableau d’information sur chacune des denrées rendant alors plus faciles les comparaisons.
Dans chacun des tableaux nutritionnels, le consommateur peut trouver la teneur de divers éléments du produit, établie pour une quantité de 100 grammes (g) ou de 100 millilitres (ml) et même parfois par portion, comme :
- La valeur énergétique du produit, exprimée en kilocalorie (kcal) ou kilojoule (kJ) ;
- Les matières grasses, dont les acides gras saturés ;
- Les glucides, dont les sucres ;
- Les protéines ;
- Le sel ;
- Les vitamines.
Les informations et allégations générales
Sont appelées “allégations générales” ces informations que le consommateur peut retrouver sur l’étiquette, faisant état de certaines caractéristiques considérées comme particulières.
Par exemple, la partie des allégations générales peut contenir des mentions telles que “fabrication maison”, “produit fermier”, “produit frais”, “garanti sans colorant, ni additif”, etc.
Avec ces informations générales, le consommateur peut alors plus facilement retracer l’origine, la nature ou encore la composition du produit qu’il convoite.
D’autres “allégations” peuvent également figurer sur l’étiquette alimentaire, notamment pour des questions de santé. Ainsi, certaines particularités sont mises en lumière pour ce qu’elles peuvent apporter de positif au consommateur. C’est alors que l’on retrouve des mentions comme “sans sucre ajouté”, “faible teneur en graisse” ou bien encore “riche en fibre” sur certaines étiquettes alimentaires.
Les labels alimentaires
Représentés par des logos souvent mis en évidence sur l’emballage, ces derniers permettent de renseigner le consommateur sur la façon dont le produit a été fabriqué (en respectant des normes environnementales par exemple), avec quel type d’ingrédient (par exemple biologique ou sans gluten), etc.
Il existe des dizaines de labels très connus (Origine France, Élu produit de l’année, etc.). Pour en savoir plus, rendez-vous sur le guide des labels alimentaires.

Le système Nutri-Score
Si toutes les informations évoquées ci-dessus sont essentielles pour bien comprendre la nature du produit vendu dans les rayons du supermarché, tous les consommateurs n’ont pas forcément le temps de s’attarder sur chacune des étiquettes alimentaires présentes dans leur caddie.
C’est pourquoi le système Nutri-Score a été élaboré, en avril 2017, pour permettre aux potentiels acheteurs de connaitre, en un seul coup d’œil, la qualité nutritionnelle de la denrée en question.
Ce système d’étiquetage, facultatif, vient donc compléter la déclaration nutritionnelle détaillée qui, elle, est obligatoirement présente sur chaque étiquette alimentaire. Décomposée en 5 cases de couleurs et de lettres, allant du vert foncé jusqu’à l’orange foncé et du A au E, le système Nutri-Score permet alors de rapidement calculer le score nutritionnel de chaque denrée.

Comment le Nutri-Score est-il calculé ?
Ce logo Nutri-Score est défini et calculé en fonction de :
- La teneur en nutriments et des aliments à privilégier pour maintenir une bonne santé comme les fruits, les légumes, les fibres ou encore les protéines ;
- La teneur en nutriments dont il faut limiter l’ingestion comme les sels, sucres et acides gras saturés notamment.
Le code-barre
Toutes les étiquettes alimentaires s’accompagnent obligatoirement d’un code-barre.
Reconnaissable à ces lignes verticales noires, le code-barre se complète d’un code chiffré dit “EAN”, comprenez “European Article Number”.
De 8 ou 13 chiffres, ce dernier permet de tracer la provenance, le lieu de fabrication et la nature du produit concerné.
Les 3 premiers chiffres déterminent le pays d’où provient le produit. Il existe une liste de codes correspondant chacun à un pays précis. Par exemple, les chiffres allant de 0 à 130 correspondent au Canada ou aux États-Unis. Pour les chiffres allant de 300 à 379, il s’agit de codes français, etc.
Du 4e au 7e chiffre, le numéro est lié à un fabricant précis, permettant ainsi une traçabilité rapide et efficace du produit.
Du 8e au 12e chiffre, il s’agit là du code article déterminant la nature de la denrée concernée.
Le tout dernier chiffre n’est autre qu’un chiffre de contrôle, permettant de limiter les erreurs.
Le cas particulier des oeufs
Les oeufs présentent la particularité d’avoir un étiquetage spécifique que l’on retrouve directement sur la coquille. Celui-ci permet au consommateur averti de faire un choix à la fois éthique et diététique.
Le premier chiffre fait référence au mode d’élevage des poules. Les deux lettres suivantes indiquent le pays d’origine. Le reste permet d’identifier le producteur et le bâtiment de ponte.
Concernant le mode d’élevage, voici à quoi fait référence chacun des chiffres :
3 = poules élevées en cage
Ils représentent 80% des œufs produits en France. Les poules vivent collées une à une en cage ou en batterie dans des bâtiments pouvant contenir jusqu’à 100 000 poules. La mention œufs de poules élevées en cages est obligatoire, mais généralement écrit en tout petit.
Point positif | Point négatif |
---|---|
Aucun | 16 poules/m² Pas de sortie à l’extérieur Pas de lumière du jour Sexage : les poussins mâles sont tués Épointage : les becs sont souvent coupés peu après la naissance |
2 = poules élevées au sol
Les poules restent enfermées à l’intérieur de grands bâtiments et ne voient jamais la lumière du jour.
Point positif | Point négatif |
---|---|
Aucun | 9 poules/m² Pas de sortie à l’extérieur Pas de lumière du jour Sexage : les poussins mâles sont tués Épointage : les becs sont souvent coupés peu après la naissance |
1 = poules élevées en plein air
Les poules sont élevées dans des bâtiments similaires à ceux décrits plus haut, mais ces animaux ont également un accès à l’extérieur, sur une petite parcelle d’herbe.
À savoir que souvent, le terrain extérieur est nu, sans arbres, sans buissons et elles n’en profitent pas pleinement, n’osant pas s’aventurer sur ces terrains non adaptés.
0 = Poules élevées selon les normes bio (AB) ou Label rouge
Avec les œufs bio, le nombre total de poules par bâtiment est limité à 6000. Ces dernières ont un accès à l’extérieur et sont nourries avec des aliments d’origine biologique (au minimum 95% de leur alimentation pour le label AB).
Avec les œufs label rouge, le nombre de poules par bâtiment est limité à 3000. Les poules ont un accès à l’extérieur et leur alimentation est composée d’au moins 60 % minimum de céréales.
Comme pour la catégorie décrite ci-dessus, les espaces extérieurs ne sont pas toujours accueillants. Acheter des oeufs AB n’est donc pas véritablement un gage de bien-être animal.
Point positif | Point négatif |
---|---|
Accès à l’extérieur (restreint) Lumière du jour | 6 à 9 poules/m² Sexage : les poussins mâles sont tués Épointage : les becs sont souvent coupés peu après la naissance |
Si vous êtes soucieux de la cause animale, le label alimentaire Demeter garanti que les poules ne sont pas plus de 200 par hectare. Leur bec n’est pas coupé et leur alimentation est 100% bio.