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Attrayants, au goût addictif, difficilement reconnaissables à vue d’œil, les aliments ultra-transformés font partie intégrante de l’alimentation d’une majorité de Français. Et pourtant, ils sont considérés comme mauvais pour la santé. Ce sont des produits altérés qui contiennent un ou plusieurs de ces éléments : colorants, conservateurs, édulcorants, émulsifiants, agents de charge (qui accroissent le volume d’une denrée alimentaire sans augmenter sa valeur énergétique). Ils possèdent généralement un haut niveau de sel, gras et sucre.
Qui sont-ils ? Comment les identifier et quel impact ont-ils sur la santé ? Réponses.
Définition de la transformation des aliments
Les aliments transformés, contrairement à ce que l’on pourrait penser, ne sont pas seulement de la “junk food”. En effet, des fruits et des légumes peuvent également être transformés lorsqu’ils ne sont plus dans leur état naturel.
Par exemple, la compote de pommes avec du sucre ajouté est le résultat de la transformation de la pomme. Bien sûr, ce degré de transformation est moindre qu’un aliment auquel on a ajouté de nombreux additifs.
La table de classification NOVA
Cette classification regroupe les aliments en quatre catégories selon le degré de transformation qu’ils ont subi, de la moins élevée à la plus haute.
Elle a été mise au point par Carlos Monteiro, un médecin brésilien, qui s’interrogeait sur les causes de l’augmentation de l’obésité chez les habitants des zones rurales au Brésil. Après avoir suivi le régime alimentaire de plusieurs d’entre eux, il a constaté que la nourriture brésilienne était ultra-transformée, avec un grand nombre d’additifs, peu coûteuse, pratique et hyper gourmande.
La révolution de la classification NOVA est qu’elle classe les aliments en fonction du niveau de transformation et non en fonction des macro et micronutriments.
Groupe 1 : les aliments non transformés ou minimalement transformés
Les aliments non transformés sont les produits qui n’ont pas été modifiés, que ce soit sur le plan nutritionnel ou physique. Il s’agit par exemple de légumes et de produits animaux, d’œufs frais, de graines, etc.
Les aliments minimalement transformés ne contiennent pas d’additifs, mais peuvent avoir été séchés, pasteurisés, congelés, broyés, bouillis ou encore torréfiés. Il s’agit par exemple de fruits rouges congelés ou prédécoupés. Leurs valeurs nutritionnelles sont presque les mêmes que celles des aliments non transformés.
Groupe 2 : les ingrédients culinaires transformés
Ces aliments peuvent avoir été pressés, raffinés, broyés ou séchés. Ils comprennent les huiles, le beurre et le sucre.
Ce groupe ne comprend pas vraiment d’aliments qui peuvent être consommés tels quels. Ils sont utilisés pour préparer les aliments du groupe 1.
Groupe 3 : les aliments transformés
Il s’agit souvent d’aliments du groupe 1 auxquels on a ajouté de l’huile, du sucre, de la graisse ou du sel. Pensez aux fruits au sirop, aux viandes fumées, aux poissons en conserve…
À noter que dans cette catégorie, les aliments dits transformés n’altèrent pas toujours la santé comme on serait tenté de le penser, ou sont parfois plus dangereux pour la santé que les aliments du groupe 4.
Groupe 4 : les produits alimentaires ultra-transformés
Ces aliments ont subi de nombreuses transformations par des méthodes telles que l’hydrogénation ou l’extrusion. Ils sont souvent riches en sel, en graisses et en sucre et contiennent des additifs néfastes pour la santé. Leurs valeurs nutritionnelles sont faibles. Il ne reste que peu ou pas d’aliments du groupe 1 dans ce type de nourriture.
Les aliments ultra-transformés sont souvent très appétissants et attrayants. On trouve parmi eux les chips, le jambon, les soupes instantanées, les glaces, les sucreries et même les boissons gazeuses.
L’impact sur la santé des aliments ultra-transformés
Bien qu’il existe peu d’études sur les aliments ultra-transformés, celles qui ont été publiées sur le sujet ont établi un lien de causalité entre la consommation excessive et répétée d’aliments ultra-transformés et les cas de décès prématurés, de problèmes cardiaques, d’obésité, de cancer et de mauvaise santé.
Concernant l’obésité, une étude menée par le Dr Kevin Hall a montré l’impact des aliments ultra-transformés sur l’apport calorique et la prise de poids.
Pendant 14 jours, un groupe de 20 adultes a suivi un régime composé d’aliments ultra-transformés ou non transformés. Les patients étaient autorisés à manger autant qu’ils le souhaitaient. Résultat : ceux qui mangeaient des aliments ultra-transformés consommaient 500 calories supplémentaires par jour. Des analyses de sang ont révélé que l’hormone de la faim avait augmenté chez ces personnes.
Comment identifier les aliments ultra-transformés ?
Il est difficile d’identifier au premier coup d’œil les aliments ultra-transformés. En effet, pour un même aliment, la méthode de préparation peut changer.
Ces types d’aliments sont souvent étiquetés avec des messages trompeurs sur l’emballage, comme “riche en fibres” ou “pauvre en graisses”. Parfois, ces allégations sont vraies, mais le produit peut être bourré de mauvais additifs.
Voici quelques éléments à vérifier sur l’emballage lorsque vous cherchez des aliments ultra-transformés :
- Il y a plus de cinq ingrédients sur la liste, laquelle est également compliquée à comprendre (isolat de protéines, sirop de glucose, E…)
- Le produit contient beaucoup de sel, de sucre, de graisse ; si le sucre est par exemple en première ou deuxième position sur la liste, cela signifie qu’il y a surtout du sucre dans le produit en question.
- Pour augmenter la durabilité, le goût et la texture, l’aliment contient des produits chimiques, mais aussi du sirop de maïs ou des huiles hydrogénées.
- L’emballage est attrayant. Il comporte un label alimentaire marketing. Il s’agit d’un logo utilisé uniquement par l’industrie alimentaire.
- Le produit est rapide à préparer, comme les nouilles instantanées ou les plats pour micro-ondes.