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Nos hormones jouent un rôle central dans toutes les fonctions qui maintiennent notre corps en vie. Leur champ d’action couvre notre digestion, notre reproduction, notre sommeil ainsi que notre capacité à nous sentir heureux. Ces fonctions reposent sur un équilibre fragile que nous devons préserver au quotidien.
Une cinquantaine d’hormones circulent dans notre corps. Tout au long de la journée, elles transmettent des informations à nos organes. Circulant dans le sang et la lymphe, elles ont pour objectif d’atteindre des cellules cibles et de déclencher des actions spécifiques qui nous permettent de maintenir l’homéostasie. L’homéostasie représente la capacité de notre corps à maintenir son équilibre en s’adaptant aux contraintes extérieures.
Le système endocrinien
Sans hormones, il n’y aurait pas d’équilibre. Sécrétées par des glandes dites “endocrines”, elles agissent sur l’organisme tant qu’elles sont présentes dans le sang. Certaines sont ensuite inactivées par le foie, d’autres sont traitées par les reins, avant de quitter notre corps par les selles et l’urine.
Selon l’heure et le contexte de la journée, la sécrétion des glandes s’accélère ou se ralentit. Par exemple, en fin de journée, lorsque le cortisol est sur le point d’atteindre son niveau le plus bas, l’obscurité va induire une augmentation de la sécrétion de mélatonine.
Le système endocrinien est composé de huit glandes endocrines principales et libère des hormones de manière indépendante et constante.
Dans le cerveau, l’hypothalamus sécrète des hormones à destination de la glande pituitaire. À partir des informations reçues, l’hypophyse (via l’un de ses lobes, l’adénohypophyse) produit plusieurs hormones : l’hormone de croissance (hGH), qui stimule la multiplication des cellules du corps ; l’hormone thyréostimulante (TSH), qui régule l’activité de la thyroïde ; l’hormone folliculo-stimulante (FSH) et l’hormone lutéinisante (LH), qui régulent l’activité des gonades (ovaires et testicules) ; et la prolactine (PRL), qui contribue à stimuler la production de lait pendant la grossesse.
La glande pinéale (épiphyse) est une petite glande en forme de cône située à la base du cerveau. Elle est responsable de la sécrétion de la mélatonine, l’hormone du sommeil. Modulée par les conditions lumineuses, la mélatonine atteint son maximum au milieu de la nuit et son minimum vers midi.
La glande thyroïde, en forme de H, est située en avant et de part et d’autre de la trachée, juste en dessous du larynx. C’est la plus grande des glandes endocrines. Elle produit des hormones qui agissent notamment sur notre métabolisme et régulent notre digestion, notre système nerveux, notre température corporelle, notre rythme cardiaque et notre reproduction : la triiodothyronine (T3) et la tétra-iodothyronine, plus communément appelée thyroxine (T4), qui sont essentielles au développement du cerveau et à la croissance des os chez l’enfant.
Le thymus est situé dans le thorax, derrière le sternum. Il est de grande taille chez l’enfant et diminue de taille chez l’adulte. Il sécrète des hormones qui jouent un rôle dans le développement des lymphocytes T et dans l’établissement de la réponse immunitaire.
Le pancréas est un organe mou, de forme triangulaire, situé derrière l’estomac. Il sécrète principalement deux hormones qui interviennent dans la régulation de la glycémie : le glucagon (hyperglycémiant) et l’insuline (hypoglycémiant). L’insuline est une substance biologique très importante pour notre métabolisme cellulaire : son rôle est de transporter le glucose de la circulation sanguine vers nos cellules. Une fois transporté, ce glucose peut ensuite être utilisé comme carburant.
Les glandes surrénales sont situées au-dessus des reins. Elles sécrètent des hormones stéroïdes comme le cortisol, l’adrénaline et la noradrénaline. Ces deux dernières hormones favorisent la vigilance, l’excitation et la réactivité au stress. Le cortisol permet à l’organisme de s’adapter à l’alternance des phases de jeûne et de prise de nourriture. Il joue également un rôle majeur dans la résistance au stress en mobilisant l’énergie nécessaire au cerveau, aux muscles et au cœur.
Les ovaires sont deux petits organes de forme ovale situés dans la cavité pelvienne de la femme. Ils produisent des ovocytes et synthétisent plusieurs hormones, dont les principales sont les œstrogènes et la progestérone.
Les testicules produisent les spermatozoïdes et les hormones sexuelles mâles, en particulier la testostérone. Cette hormone est responsable de la maturation des organes génitaux, du développement des muscles, de la virilité, de l’apparition des caractères sexuels secondaires masculins et de la montée de la libido à la puberté. Chez l’adulte, elle est nécessaire à la production des spermatozoïdes et au bon fonctionnement des organes génitaux.
Le rôle de l’alimentation
Tout au long de la journée, notre corps produit des hormones et les élimine. Dans certains cas, cet équilibre est rompu et des troubles apparaissent : diabète, hyperthyroïdie, hypothyroïdie, surpoids, obésité, stérilité, troubles de l’humeur… Il existe de nombreux moyens de maintenir notre équilibre hormonal, et l’alimentation joue un rôle primordial. L’équilibre hormonal repose sur plusieurs aspects : la qualité des aliments, les modes de cuisson qui respectent les nutriments et la santé de nos intestins.
Une alimentation riche en sucres (céréales et farines blanches, sucres raffinés) et pauvre en fruits, légumes, protéines et acides gras de qualité compromet le bon fonctionnement de notre organisme, ce qui peut conduire au diabète de type 2 et même au développement de la maladie d’Alzheimer.
Une alimentation riche en vitamines et minéraux est à privilégier. Notre corps en a besoin pour synthétiser ses hormones. Accordons donc une grande place aux légumes dans notre assiette.
Au-delà du contenu de l’assiette, les techniques de cuisson sont également importantes. Si manger bio augmente la teneur en vitamines et minéraux de nos aliments, certains modes de cuisson, comme les cuissons longues, appauvrissent nos aliments de ces précieux éléments, indispensables à la synthèse de nos hormones. Pour le bon fonctionnement de notre système endocrinien, privilégions les cuissons courtes, de préférence à la vapeur, pour préserver les vitamines et les minéraux de nos aliments.
Enfin se pose la question de notre capacité à assimiler les nutriments : pour cela, pensons à bien mâcher.
La qualité de notre eau potable est également en jeu. Nous savons aujourd’hui que de nombreuses substances appelées “perturbateurs endocriniens” se retrouvent dans l’eau. Il s’agit notamment des pesticides ainsi que des hormones issues de l’agriculture ou de la consommation humaine (pilules contraceptives, traitements de la ménopause). Des systèmes de filtration innovants sont en cours de développement pour éliminer la plupart de ces métaux lourds et polluants de l’eau du robinet.
Le sommeil en action
Des études(1)(2) ont montré que la plupart de nos hormones attendent que nous dormions avant de passer à l’action. Concernant l’hormone de croissance (hGH) et la prolactine, par exemple, des taux minimaux sont constatés vers midi, et atteignent leurs taux maximaux dès l’entrée dans le sommeil lent profond.
Si nous avons tendance à négliger la qualité du sommeil, ce dernier ne peut être réduit au simple fait de se sentir bien le lendemain, car de nombreux processus sont en jeu : capacité à ressentir la satiété après un repas, équilibre de notre métabolisme, développement et maintien de notre système immunitaire et capacité à régénérer nos cellules… Une étude montre qu’un manque de sommeil est capable de dérégler notre production de ghréline (hormone qui stimule l’appétit) et de leptine (hormone chargée d’envoyer des signes de satiété à notre cerveau après chaque repas).
Un sommeil trop court ou de mauvaise qualité peut donc avoir une influence sur notre équilibre hormonal(3).
Surcharge hormonale
Être en bonne santé dépend de la capacité de notre corps à éliminer les toxines, mais aussi de nos hormones. Souvent mis à mal par notre mode de vie (stress, pollution, tabac, pesticides, etc.), le foie et les reins ont besoin d’être soutenus par des plantes médicinales (comme le pissenlit, le chardon-Marie ou le tilleul) plusieurs fois par an pour assurer l’élimination des déchets issus de notre métabolisme (toxines) et de notre environnement (toxiques).
Si les hormones ne sont pas correctement éliminées, l’organisme peut en effet se retrouver en situation de surcharge. Chez la femme, ce problème est illustré par certains troubles du cycle : lorsque le taux d’œstrogènes est trop élevé, ce n’est pas toujours la production des ovaires qui est excessive ou le taux de progestérone qui est trop faible ; dans certains cas, en effet, les troubles s’expliquent par une mauvaise élimination des hormones.
Sport et activité physique
Au cours des dernières décennies, notre dépense énergétique a progressivement diminué, alors que notre consommation de calories a augmenté. La conséquence directe est l’augmentation du poids, un dérèglement des systèmes endocriniens (insulino-résistance, leptino-résistance entre autres) et l’apparition de maladies telles que la maladie du foie gras, le diabète de type 2…
Faire du sport permet d’améliorer votre humeur grâce aux hormones du bonheur, les fameuses endorphines, qui sont libérées au cours d’un effort physique. N’oubliez donc pas de bouger pour rester en forme et être heureux !
Sources éditoriales et fact-checking