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Pratique sportive aujourd’hui très courante en France et, plus largement, à travers le monde, la slackline constitue une activité sportive aussi ludique qu’efficace. D’où vient-elle ? En quoi consiste-t-elle exactement ? Comment se décline-t-elle pour plaire à chacun ? Zoom sur la question !
Funambulisme des temps modernes
Souvent associée à la pratique du funambulisme, la slackline s’en diffère pourtant à plusieurs niveaux. En effet, la slackline se pratique sur une sangle bien plus large et bien plus souple que celle utilisée dans le milieu circassien, et sans s’aider d’une barre de fer ou d’un quelconque support aidant à trouver le point d’équilibre.
Ainsi, la slackline est considérée comme une pratique complémentaire aux sports de glisse, de type snowboard ou bien surf, à l’escalade, au parkour et à tout autre sport nécessitant une bonne proprioception.
Terme venu du voisinage outre-Atlantique, Slackline se compose littéralement du mot “slack”, signifiant “lâche”, et du mot “line”, comprenez une “ligne”. Le but ? Évoluer sur la corde, attachée de part et d’autre à deux points d’ancrage solidement ancrés au sol, en maintenant l’équilibre. Pour les plus avertis, des figures acrobatiques peuvent s’effectuer durant la progression sur la ligne.
Aux origines de la pratique
Selon les différentes données dont les spécialistes disposent actuellement sur le sujet, la slackline telle qu’elle est connue aujourd’hui tirerait ses origines d’une pratique californienne, née dans les années 80 à Yosemite.
Pour améliorer leur équilibre, certains se sont pris de l’idée de tendre un objet de type filaire, entre deux supports. Câble, chaîne détendue, corde… Tout était bon pour s’exercer ! Selon les rumeurs, une partie de l’histoire indiquerait même que l’idée aurait fleuri dans l’esprit de grimpeurs ne sachant que faire des sangles qu’ils avaient en trop.
Pourtant, à y regarder de plus près, il semblerait que la pratique de la slackline existe depuis des siècles, ou du moins… ses ancêtres directs. En effet, bien avant l’effervescence de cette pratique sportive, on retrouvait déjà des jeux d’équilibristes semblables dans l’univers du cirque, ou bien dans la pratique du Jultagi, qui n’est autre qu’un show funambuliste pratiqué en Corée.
L’équipement idéal
L’équipement peut varier en fonction de l’endroit où vous vous décidez à pratiquer la slackline.
- En intérieur : il vous faudra trouver deux points d’ancrage solidement rattachés au sol ; une slackline plus ou moins souple et plus ou moins longue selon votre niveau d’expérimentation ; des tapis de gymnastique à placer en dessous afin de sécuriser la zone en cas de chute.
- En extérieur : il vous faut également trouver l’endroit idéal pour pratiquer ce sport d’équilibre, à commencer par la présence des deux supports d’attache pour la ligne. Si vous optez pour deux troncs d’arbre solidement enracinés, pensez bien à placer une protection (tapis de gymnastique ou bandes matelassées) autour de la sangle que vous allez enrouler autour du tronc, afin non seulement de protéger le tronc, mais également la corde qui va subir des frottements.
Les précautions à prendre
Comme pour toute activité, il est nécessaire de prendre quelques précautions, afin de s’assurer une sécurité optimale et efficace, ne laissant alors place qu’au plaisir et au sport !
Comme indiqué plus haut, il est essentiel de protéger les sangles des frottements, à l’aide de tapis ou bandes matelassées selon le point d’ancrage. Par ailleurs, les enfants et personnes âgées souhaitant se prêter au jeu doivent faire l’objet d’une attention particulière, pour éviter la mauvaise chute.
Les déclinaisons possibles
Si la slackline se pratique régulièrement à l’extérieur, à l’aide d’une simple sangle en polyester ou en nylon tendue grâce à l’accroche à deux points d’ancrage fixes, comme un poteau ou bien un arbre, elle peut également se pratiquer en intérieur si le matériel le permet.
Attention d’ailleurs à bien vérifier la solidité de vos installations avant de vous lancer dans l’aventure !
Pour autant, selon l’effet attendu, le contexte désiré, ou la pratique souhaitée, la slackline peut se décliner en différentes versions :
- La shortline : dans la mesure où le mot “short” signifie “court” en terme anglophone, la pratique de la shortline s’adresse généralement aux débutants en la matière, qui peuvent alors s’exercer sur une slack plus courte et moins surélevée par rapport au sol.
- La longline : à l’inverse de la précédente déclinaison de slackline, la longline permet aux participants d’évoluer sur une ligne plus longue et, ainsi, d’augmenter la difficulté.
- La trickline : il s’agit ici d’effectuer des figures de type statique, sur la slackline. Le participant peut alors choisir de s’asseoir ou de s’allonger sur la ligne.
- La jumpline : le mot “jump” signifiant “sauter”, il s’agit alors d’évoluer sur la slackline en effectuant des sauts acrobatiques. Pour s’adonner à ce type de pratique, il est essentiel de s’équiper du matériel adéquat, comme une sangle à l’élasticité plus faible que la normale.
- La blindline : “blind” signifiant littéralement “aveugle” dans la langue anglaise, la blindline désigne alors le fait de pratiquer en… se bandant les yeux ! En se rendant aveugle le temps d’une session de slackline, le participant entraîne alors son équilibre d’une manière différente, mais d’autant plus efficace !
- La highline : adressée aux pratiquants aguerris, la highline consiste à pratiquer la slackline en hauteur, généralement à plusieurs dizaines, voire centaines de mètres au-dessus du sol.
Une activité aux nombreux bénéfices
La pratique de la slackline offre de nombreux avantages à ses pratiquants. Elle permet non seulement d’améliorer son équilibre, mais elle est également très utile pour faire la liaison entre le corps et l’esprit.
De nombreux férus de slackline décrivent une sensation de légèreté et d’apesanteur lors de la pratique sportive.
Par ailleurs, ce sport exige un certain niveau de concentration ainsi qu’une écoute très attentive vis-à-vis des mouvements de la sangle élastique et de ses propres mouvements.
Ainsi, cette activité ludique permet de cultiver sa proprioception (que l’on commence à qualifier de 6e sens), définie comme notre capacité inconsciente à percevoir la position exacte de notre corps dans les trois dimensions de l’espace.
La slackline permet alors au corps et à l’esprit de ne faire plus qu’un, au moins le temps d’une traversée !
Dans un contexte serein et empreint au bien-être, les participants à la pratique pourront donc apprendre à travailler leurs capacités d’attention, entraîner leur mental ainsi que l’estime et la confiance en soi-même. Alors, convaincu(e) ? Lancez-vous !