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Nous savons tous que ce sont les muscles qui permettent de réaliser tout type de mouvement. Mais saviez-vous que ces muscles sont composés de différents types de fibres musculaires, et que vous êtes né avec une certaine proportion de chacune d’elles ?
En comprenant avec quoi nos muscles sont réellement constitués, il est possible de mieux expliquer pourquoi nous avons des difficultés avec certains exercices ou entraînements et pourquoi certaines personnes sont génétiquement prédisposées à prendre du muscle.
Que sont les fibres musculaires ?
Le corps humain est composé de nombreux muscles différents, qui peuvent être classés en trois groupes principaux : cardiaque, squelettique et lisse.
Les muscles cardiaques et les muscles lisses sont tous les deux involontaires, ce qui signifie qu’ils fonctionnent sans aucun contrôle de la conscience.
On retrouve le muscle cardiaque au niveau du cœur et les muscles lisses de nombreux autres organes, principalement au niveau du système digestif.
Les muscles striés squelettiques sont contrôlés de façon volontaire et, comme leur nom l’indique, sont attachés au squelette.
Composés de myocytes (cellules musculaires ou fibres musculaires), les muscles contiennent de longues structures en forme de tube appelées myofibrilles, composées de différents types de protéines (voir schéma ci-dessous).
Les protéines sont regroupées en portions minces et épaisses appelées filaments, et les muscles se contractent lorsque ces parties épaisses et minces glissent l’une sur l’autre.
Quand les muscles squelettiques se contractent, ils provoquent un mouvement au niveau d’une articulation. Ceci est possible grâce au fait qu’ils sont attachés aux os par des tendons.
Bien que toutes les fibres musculaires de chaque muscle partagent des caractéristiques communes, elles peuvent cependant être subdivisées en 3 types.
Quels sont les différents types de fibres musculaires ?
Les fibres musculaires peuvent être divisées en plusieurs types : Type I, Type IIa et Type IIb. Ces dernières sont déterminées en fonction de la quantité de mitochondries (la centrale énergétique de la cellule) qu’elles possèdent, de leur vitesse de contraction, de leur couleur et d’autres facteurs(1).
Type I : fibres à contraction lente
- De couleur rouge en raison de la grande concentration en myoglobine (la protéine dans les muscles qui permet le transport de l’oxygène).
- Très résistant à la fatigue.
- Contient une grande quantité de mitochondries.
- Petite taille.
- Vitesse de contraction lente.
- Produit une petite quantité d’énergie lorsqu’elle est contractée.
- Utilisée pour les activités de tous les jours et les activités aérobiques telles que la course à pied sur de longues distances.
Type IIa : fibres à contraction rapide
- De couleur rouge en raison de la forte concentration en myoglobine.
- Résistante à la fatigue (mais pas autant que les fibres de type I).
- Contient de grandes quantités de mitochondries.
- Se contracte relativement rapidement : capacité de produire un mouvement explosif et puissant sur une courte période.
- Utilisée pour les activités anaérobies de longues durées comme la natation (activités d’une durée inférieure à 30 minutes).
Type IIb : fibres à contraction (très) rapide
- De couleur blanche en raison de sa faible teneur en myoglobine.
- Se fatigue très rapidement.
- Contient une petite quantité de mitochondries.
- Ce sont les fibres les plus volumineuses.
- Se contracte très rapidement.
- Production d’une grande quantité d’énergie quand elle se contracte.
- Utilisée pour les activités anaérobies de courte durée comme le sprint ou les mouvements d’haltérophilie (activités qui durent moins d’une minute).
Tableau récapitulatif
Caractéristiques | Type I (lente) | Type IIa (rapide) | Type IIb (rapide) |
Vitesse de contraction | Lente (100 ms) | Rapide (50 ms) | Très rapide (25 ms) |
Résistance à la fatigue | Élevée | Modérée | Faible |
Capacité aérobie | Élevée | Modérée | Faible |
Capacité anaérobie | Faible | Modérée | Élevée |
Capillaires | Nombreux | Nombreux | Peu nombreux |
Teneur en myoglobine | Élevée | Élevée | Faible |
Couleur de fibre | Rouge | Blanc | Blanc |
Teneur en glycogène | Faible | Moyenne | Importante |
Diamètre des fibres | Petit | Grand | Grand |
À savoir : les différents muscles du corps sont constitués d’un mélange de différents types de fibres et leur composition varie en fonction de l’usage auxquels ils sont destinés.
Par exemple, les muscles posturaux (les muscles de la colonne vertébrale, les fléchisseurs de la hanche, les mollets) sont principalement constitués de fibres de type I car ils ne produisent pas beaucoup de puissance et sont très résistants à la fatigue.
Aussi, lorsqu’un muscle se contracte, seules les fibres nécessaires se contractent.
Si une faible contraction est nécessaire, seules les fibres musculaires de type I se contracteront.
Si une contraction importante est requise et nécessite beaucoup de puissance (comme pour soulever une charge lourde), les fibres de type IIa et IIb seront activées avec les fibres de type I, les fibres de type IIa et IIb étant activées en dernier.
Peut-on modifier la composition de ses fibres musculaires ?
Nous naissons tous avec un pourcentage déterminé de ces fibres musculaires. Ce pourcentage n’est pas le fruit du hasard, il provient tout simplement des gènes que nous ont transmis nos parents. Cependant, certaines théories prétendent que vous pouvez changer les propriétés de vos fibres musculaires en fonction du type d’activités physiques que vous faites.
Par exemple, une personne née avec une certaine quantité de fibres à contractions rapides et à contractions lentes peut avoir des fibres musculaires à contractions lentes qui présenteront certaines caractéristiques des fibres musculaires à contractions rapides, grâce à un entraînement faisant appel à beaucoup de contractions explosives, comme le sprint ou l’haltérophilie.
Ainsi, même si vous n’avez pas la chance d’avoir la composition musculaire d’un marathonien ou la constitution d’un sprinter, il est possible d’améliorer vos performances en vous entraînant bien et en travaillant de façon soutenue.
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Sources éditoriales et fact-checking