Ne manquez aucun article ou étude publiés ! Suivre nos articles sur Google News
Contrairement à ce que leur nom laisse penser, les polyols ne contiennent ni sucre, ni alcool ! Ce sont en réalité des glucides, dérivés de fruits et légumes. Cependant, la plupart des polyols utilisés dans l’industrie alimentaire sont produits de manière synthétique.
On peut généralement les repérer dans la liste des ingrédients grâce à la terminaison “-ol” : sorbitol, xylitol, lactitol, mannitol, érythritol, maltitol… Ils sont utilisés pour donner un goût sucré aux aliments tout en limitant les effets négatifs du sucre classique.
Quels sont les avantages des polyols ?
Les polyols présentent plusieurs atouts par rapport au sucre :
- Un apport calorique réduit : ils contiennent en moyenne 2 à 3 fois moins de calories que le sucre.
- Un index glycémique plus faible : ils ont un impact moindre sur la glycémie et l’insulinémie.
- Un effet anticariogène : contrairement au sucre, ils ne favorisent pas l’apparition des caries.
Grâce à ces propriétés, les polyols sont souvent utilisés dans les produits étiquetés “sans sucre ajouté”, “pauvres en glucides” ou encore “convient aux diabétiques”. On les retrouve dans de nombreux aliments transformés : mélanges pour pâtisserie, céréales, crèmes glacées, boissons, chewing-gums…
Quels sont les risques liés à la consommation de polyols ?
Malgré leurs avantages, la consommation de polyols n’est pas anodine. En effet, notre organisme ne peut pas les absorber ni les digérer complètement. Et c’est là que le bât blesse !
Lorsqu’ils arrivent dans le côlon, les polyols attirent l’eau par effet osmotique et sont fermentés par le microbiote intestinal. Cela peut entraîner des troubles digestifs chez les personnes sensibles :
- Ballonnements ;
- Flatulences ;
- Diarrhées ;
- Douleurs abdominales.
Ces effets secondaires sont dose-dépendants. Ils apparaissent généralement à partir de 10 à 15 g de polyols par jour, mais certains individus y sont plus sensibles que d’autres.
Par ailleurs, une étude récente suggère que la consommation régulière de polyols pourrait perturber le microbiote intestinal et favoriser l’inflammation à bas bruit. D’autres travaux sont nécessaires pour confirmer ces résultats préliminaires.
Faut-il bannir les polyols ?
Comme souvent en nutrition, tout est une question d’équilibre et de modération ! Si vous êtes en bonne santé et que vous consommez des polyols de façon occasionnelle, il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Veillez simplement à ne pas dépasser 10 à 15 g par jour pour limiter le risque d’effets indésirables.
En revanche, si vous souffrez de troubles digestifs chroniques comme un syndrome de l’intestin irritable, mieux vaut limiter votre consommation de polyols. Ils font d’ailleurs partie des glucides fermentescibles à réduire dans le cadre d’un régime pauvre en FODMAP.
De même, si vous avez un diabète ou un surpoids, ne vous fiez pas aveuglément aux allégations du type “convient aux diabétiques” ou “allégé en sucres”. Certes, les polyols ont un impact glycémique moindre que le sucre, mais ils apportent tout de même des glucides et des calories. Mieux vaut donc les consommer avec parcimonie.