L’eau est essentielle pour pouvoir vivre. En effet, le corps humain est principalement composé d’eau, en moyenne 60 à 70% de notre poids corporel.
Grâce à elle, la grande majorité des fonctions vitales peuvent se réaliser. De façon non exhaustive, une hydratation adéquate aide au bon fonctionnement du cerveau, participe à l’absorption des nutriments dans le tube digestif, intervient au moment d’éliminer certains déchets par l’urine, aide à maintenir l’élasticité et la tonicité de la peau, à protéger les muscles et articulations en agissant comme un lubrifiant, etc.
Qui plus est, la science démontre que l’eau n’aide pas uniquement à préserver la santé : elle aide aussi à la restaurer. Dans cet article, nous découvrirons 3 stratégies thérapeutiques utilisant l’eau, qui vous permettront de vous revivifier.
La balnéothérapie
Comment fonctionne la balnéothérapie ?
L’hormèse est l’effet paradoxal d’une faible dose d’un agent toxique ou stress sur les êtres vivants.
Les faibles doses du toxique/stress entraînent un effet positif, alors que l’augmentation de la dose engendre l’effet toxique attendu.
Pour visualiser cet effet, pensez aux étirements. Un même mouvement effectué trop fort peut être dangereux, mais positif s’il est réalisé de manière progressive et faible.
C’est ce mécanisme qui pourrait expliquer les effets biologiques et les mécanismes d’efficacité de la balnéothérapie et de l’hydrothérapie.
Ces effets peuvent être liés à des facteurs tels que la chaleur, qui induisent la synthèse et la libération de protéines en réponse au choc thermique ou liés aux composants biochimiques spécifiques tels que le sulfure d’hydrogène (H2S), par exemple.
Est-ce que la balnéothérapie apporte des bénéfices réels pour notre santé ?
Indéniablement oui, en aidant à réduire l’inflammation et le stress. La balnéothérapie est d’ailleurs utilisée en tant que traitement complémentaire pour diminuer les méfaits de ces deux facteurs qui contribuent à épuiser notre capital santé.
Dans la littérature, des études démontrent que cette thérapie génère des réponses neuroendocriniennes et immunologiques qui entraînent elles-mêmes des effets anti-inflammatoires, analgésiques, antioxydants, chondroprotecteurs et anabolisants(1).
Par ailleurs, les eaux minérales sont couramment utilisées pour le traitement de diverses affections dermatologiques notamment le psoriasis et la dermatite atopique(2).
Immersions dans l’eau froide
Un bain d’eau froide améliore-t-il la récupération post-effort ?
Lorsque l’entraînement ou les compétitions sportives s’enchaînent sur de courtes durées, il existe un effet cumulatif physiologique et psychologique négatif indiquant la présence d’une fatigue résiduelle.
Dans le but d’optimiser la récupération, l’immersion dans l’eau froide et la thérapie de contraste (allers-retours entre un bain d’eau chaude et d’eau froide) ont été étudiées ; et une revue systématique de 2017(3) corrobore les bienfaits de ces deux méthodes pour atténuer les diminutions de performance neuromusculaire 24 heures après un entraînement sportif.
Ceci dit, ces avantages étaient moins évidents 48 heures après entraînement. Cependant, en ce qui concerne la perception de la fatigue, les effets bénéfiques ont été validés par la méta-analyse menée dans le cadre de cette revue.
Les auteurs ont émis l’hypothèse qu’une meilleure perception de la récupération pouvait fournir aux athlètes un meilleur état d’esprit améliorant ainsi la performance physique de l’athlète à l’entraînement et aux compétitions.
Quel protocole d’immersion utiliser ?
À partir des données recueillies durant leur expérience, les auteurs de l’étude ont établi un protocole standard d’intervention hydrothérapique visant à atténuer les effets néfastes de l’activité sportive :
- Pour l’immersion dans l’eau froide : 2 immersions de 5 minutes à 10°C, avec 2 minutes de repos assis à température ambiante entre les immersions ;
- Pour la thérapie de contraste, il est conseillé de faire des immersions dans de l’eau froide à 10°C suivis d’immersions dans de l’eau tiède / chaude à 38-40°C. Les temps d’immersion doivent être similaires pour le froid et le chaud (5 minutes environ) et le temps d’immersion total pour la thérapie de contraste ne devraient pas totaliser moins de 10 minutes(4).
Exercice dans l’eau
Réaliser des exercices sous l’eau apporte-t-il des avantages ?
Tout à fait, réaliser une routine d’exercices dans l’eau entraîne de nombreux avantages.
L’eau est un environnement confortable et dynamique. De plus, en raison de la flottabilité de l’eau, le poids corporel perçu peut être, selon la profondeur, jusqu’à 90% inférieur dans l’eau par rapport au poids corporel réel.
Par conséquent, les exercices dans l’eau soulagent toute mise en charge et réduisent les douleurs articulaires. Un entraînement dans l’eau permet aussi de prévenir les blessures causées par les chutes et peut aussi favoriser la circulation sanguine.
Quelles personnes peuvent tirer des bénéfices de cette pratique ?
L’exercice dans l’eau s’avère bénéfique pour tout le monde, tous âges confondus.
Cependant, la natation, l’aquagym et d’autres pratiques sportives dans l’eau sont très préconisées pour les personnes âgées, les femmes enceintes ou les personnes ayant besoin de rééducation.
Dans la littérature, les études ont prouvé l’efficacité de cette pratique chez les personnes âgées atteintes d’arthrose du genou, en démontrant une diminution de l’intensité de la douleur, une augmentation de la flexibilité, une amélioration de la capacité fonctionnelle et de la qualité de vie(5)(6).
La science valide aussi cette thérapie en tant que complément du traitement médical chez les patients atteints de SEP (sclérose en plaques)(7), et en complément du traitement de réadaptation du dysfonctionnement de l’équilibre chez les patients atteints de Parkinson de stade modéré(8).
Références