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Baisse de vitalité, fatigue et maladies chroniques, suralimentation, obésité, stress excessif, sédentarité, dépression, corps de plus en plus encombré de toxines en raison d’un mauvais métabolisme digestif… Et si nous jeûnions ?
Le jeûne est l’abstinence d’aliments solides (ou l’absence de digestion) pendant plusieurs jours. Il est également appelé “jeûne hydrique”.
Le jeûne existe depuis la nuit des temps de manière empirique. Pour le Dr Hellmut Lützner, chef d’une clinique de jeûne en Allemagne, “le jeûne est un mode de vie prévu par la nature (les animaux malades jeûnent spontanément), c’est un comportement humain indépendant du corps, de l’âme et de l’esprit”.
Le jeûne est un véritable “programme de survie”, obligeant l’organisme privé de nourriture extérieure à puiser dans ses propres réserves.
Pourquoi faire un jeûne ?
Tous nos maux quotidiens sont en partie dus à notre mode de vie antihygiénique (alimentation trop riche et dénaturée, stress, sédentarité, manque de contact avec les éléments naturels…). Les organes et les tissus sont de plus en plus encombrés de déchets et les émonctoires (foie/intestin/vessie biliaire, reins, peau et poumons) ne peuvent plus effectuer correctement leur travail d’élimination.
La capacité de l’organisme à rétablir l’équilibre (homéostasie) est dépassée. Conséquences : encrassement général et surcharge toxinique de l’organisme, fatigue chronique, perte de vitalité, affaiblissement du système immunitaire.
En épargnant la fonction d’assimilation (digestion), très énergivore, toute la force vitale de l’organisme est orientée vers la fonction d’élimination et de régénération. Pendant cette période de nettoyage naturel, le corps a l’occasion de se délester d’un grand nombre de déchets inutiles.
À la fin du jeûne, nos humeurs liquides (sang, lymphe…), nettoyées des déchets qui circulent, et nos organes internes régénérés conduisent à un état de clarté mental très recherché par les habitués du jeûne. C’est un grand moment qui permet de clarifier nos pensées, nous rendant plus aptes à prendre de bonnes décisions pour notre chemin de vie.
C’est l’une des raisons pour lesquelles toutes les religions utilisent le jeûne comme une porte d’entrée vers la spiritualité. C’est aussi un bon moyen de prendre un nouveau départ en changeant certaines mauvaises habitudes dans notre vie. Certaines personnes en profitent pour arrêter de fumer ou pour réduire leur consommation d’alcool.
Jeûner pendant plusieurs jours est une garantie pour améliorer votre système immunitaire, votre tonus psychologique et physiologique. Le jeûne est un acte préventif et réfléchi en faveur de notre santé mentale, physique et spirituelle.
C’est aussi un bon moyen de prendre conscience de l’importance d’un mode de vie plus sain tout au long de l’année en essayant de trouver un équilibre entre plaisir, convivialité, respect de soi et santé.
L’autolyse
Le terme autolyse est originaire du mot grec signifiant “perte de soi-même”. L’autolyse est un phénomène d’autodigestion, une digestion intracellulaire.
Pendant un jeûne, le corps se nourrit de ses propres cellules : dans un premier temps, le glucose (glycogène) et les protéines sont consommés, puis, majoritairement comme source d’énergie, les graisses.
Il s’agit d’un processus d’auto-nettoyage ciblé du corps, accompagné d’une élimination accrue des toxines qui encombrent habituellement l’organisme. Le jeûne ne fait qu’activer le “médecin intérieur” en mettant la personne dans les conditions propices à l’autoguérison.
Grâce à notre système immunitaire et à son excellente capacité de régulation, tout va être ordonné, stimulé, harmonisé, orchestré… de manière contrôlée et intelligente !
Comment faire un jeûne ?
Durée : à domicile et bien renseigné, vous pouvez commencer par 2 ou 3 jours de jeûne. En France, il existe des centres agréés, régis par un groupe d’organisateurs, qui vous proposent un accompagnement au jeûne pendant 6 ou 12 jours.
Préparation : on évite de commencer à jeûner pendant la nuit, faute de quoi la désintoxication serait trop rapide et brutale, entraînant divers petits symptômes plus ou moins désagréables comme des maux de tête ou des nausées. Chez certaines personnes, il est préférable de vider son système digestif pour faciliter l’entrée.
Il en va de même pour la rupture du jeûne : il ne faut pas recommencer à boire du café, manger de la viande et prendre des stimulants du jour au lendemain… En plein processus de nettoyage, l’organisme a besoin d’aliments sains et en petites quantités. La reprise du jeûne permet de relancer en douceur le mécanisme digestif et de valoriser l’investissement de votre cure de jeûne en continuant à bénéficier de ce nettoyage général.
En principe, il faut compter, pour une semaine de jeûne, une semaine de préparation (descente alimentaire) et une semaine de récupération.
En cas de doute, on peut toujours partir sur 2 ou 3 jours de jeûne, en sachant que ce n’est qu’à partir du 5e ou 6e jour que l’on commence véritablement à en ressentir les premiers effets.
On peut pratiquer le jeûne seul à la maison ou encadré dans un établissement spécialisé. Faire un jeûne seul demande plus de motivation et il est indispensable de se renseigner au préalable, surtout pour une première expérience. Le jeûne ne doit pas être pris à la légère !
Quels sont les symptômes du jeûne ?
Il est fréquent d’observer une baisse de la tension artérielle (prenez quelques secondes pour passer de la position couchée à debout), des petites douleurs dues à d’anciens traumatismes physiques, une humeur plus grincheuse et émotive, une sensation de froid (due à l’absence de digestion), une langue chargée et une mauvaise haleine, des nausées, des maux de tête ou des migraines pendant 1 ou 2 jours (surtout chez les buveurs de café ou les consommateurs d’excitants…).
Des crises de guérison normales et salutaires peuvent également survenir pendant votre jeûne ; c’est pourquoi il est préférable d’être accompagné par des personnes (centre de jeûne ou médecin naturopathe) qui pourront vous rassurer ou ajuster le jeûne (jus de légumes, monodiète, jus de fruits…) en fonction de vos objectifs ou de votre état de santé.
En outre, être accompagné par un professionnel de santé, soutenu par l’énergie du groupe et être loin de son contexte social et professionnel (enfants, bureau, cuisine…), rend l’expérience plus facile et unique à vivre.
Quand jeûner ?
Le printemps et l’automne sont généralement plus propices à une période de jeûne, mais votre corps vous dira intuitivement qu’il est temps de faire une pause. Un temps agréable et ensoleillé est préférable !
Quelles sont les contre-indications ?
Si les Français sont encore réticents à se lancer dans un jeûne, l’expérience de millions de jeûneurs à l’étranger (Allemagne, Russie, Canada, etc.) montre que le jeûne est très bénéfique pour la santé.
Cependant, il faut respecter certaines contre-indications ou, comme en Allemagne, être suivi par des médecins dans une clinique de jeûne thérapeutique. À savoir que sa prescription par un médecin est interdite en France.
Le jeûne est contre-indiqué en cas de troubles alimentaires, d’immunité affaiblie, de dépression chronique, de faiblesse et d’arythmie cardiaques, de cancer, d’ulcère gastroduodénal, de maladie rénale, de tuberculose, d’états pré et post-chirurgicaux, de carences nutritionnelles, de décollement de la rétine, d’insuffisance hépatique ou rénale avancée, d’hyperthyroïdie décompensée, de diabète de type 1 (insulinodépendance), de maladie tumorale, de sclérose en plaques, etc.
Attention : le jeûne est déconseillé aux véritables boulimiques et anorexiques, afin de ne pas exacerber leurs troubles alimentaires. Il nécessite également une vitalité suffisante, c’est-à-dire une bonne capacité du corps à stimuler l’autoguérison. En cas de doute, consultez un médecin naturopathe. Profitez bien de votre jeûne !