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Les hormones sont de puissants messagers chimiques produits par le système endocrinien et qui aident à contrôler des processus importants de l’organisme, notamment le métabolisme, l’appétit, la croissance, la reproduction, l’humeur et le sommeil.
Le corps dépend des hormones pour fonctionner, de sorte que même de petits changements hormonaux peuvent avoir de graves conséquences. Il existe deux principaux types d’hormones : les stéroïdiennes (œstrogène, testostérone, aldostérone, etc.) et les non-stéroïdiennes.
La sécrétion des hormones est régulée par des mécanismes de rétroaction et des neurotransmetteurs. Savoir si vous avez trop ou pas assez d’une certaine hormone peut permettre d’identifier des déséquilibres et aider à repérer certains problèmes de santé.
Les symptômes du déséquilibre hormonal
La manifestation des signes dépend des glandes et des hormones qui sont touchées. Votre corps possède plusieurs glandes endocrines, qui libèrent chacune des hormones différentes et contrôlent des organes différents.
Parmi les signes de déséquilibre hormonal, on peut citer :
- La prise ou la perte de poids
- Des difficultés à dormir
- La sensibilité aux changements de température
- Les modifications du rythme cardiaque et/ou de la pression artérielle
- Les changements du taux de sucre dans le sang
- Des fluctuations de l’appétit
- Des os fragiles et cassants
- Une augmentation de l’anxiété
- Des sautes d’humeur
- De la fatigue
- Une diminution de la libido
- Des règles abondantes, douloureuses ou irrégulières
- L’infertilité
Des hormones masculines et féminines ?
Si la plupart des gens considèrent la testostérone comme une hormone masculine et l’œstrogène comme une hormone féminine, ces deux hormones sont naturellement présentes chez les hommes et les femmes. Ces hormones sexuelles sont impliquées dans la libido et la reproduction, mais elles peuvent également influencer d’autres paramètres de la santé physique et mentale, comme l’énergie, l’humeur, la masse musculaire, le cholestérol et la santé des os.
Quelles sont les valeurs normales ?
Hormones gonadotropes
FSH
L’hormone folliculo-stimulante (FSH) est une hormone associée à la reproduction et au développement des ovules chez la femme et du sperme chez l’homme.
La FSH est fabriquée par l’hypophyse, un petit organe situé au centre de la tête derrière les sinus, à la base du cerveau. La régulation de la production de FSH est assurée par un système complexe impliquant l’hypothalamus dans le cerveau, l’hypophyse et les hormones produites par les ovaires ou les testicules. L’hypothalamus libère l’hormone de la libération des gonadotrophines (GnRH), qui stimule l’hypophyse pour libérer de la FSH et de l’hormone lutéinisante (LH), une hormone similaire également impliquée dans la reproduction.
- Chez les femmes en âge de procréer, la FSH stimule la croissance et la maturation des ovules (follicules) dans les ovaires pendant la phase folliculaire du cycle menstruel. Le cycle menstruel est divisé en deux phases : la phase folliculaire et la phase lutéale, chacune d’elles durant environ 14 jours. Pendant cette phase folliculaire, la FSH stimule la production d’estradiol par le follicule, et les deux hormones travaillent ensemble au développement du follicule de l’ovule. Vers la fin de la phase folliculaire, il y a une poussée de FSH et d’hormone lutéinisante. La libération de l’ovule par l’ovaire (ovulation) se produit peu après cette poussée d’hormones. Les hormones inhibitrices comme l’œstradiol et la progestérone aident à contrôler la quantité de FSH libérée par l’hypophyse. La FSH facilite également la capacité de l’ovaire à répondre à la LH.
Lorsqu’une femme vieillit et que la ménopause approche, la fonction ovarienne diminue et finit par s’arrêter. Dans ce cas, les taux de FSH et de LH augmentent. - Chez l’homme, la FSH stimule les testicules pour la production de spermatozoïdes matures et favorise également la production de protéines de liaison androgéniques. Les taux de FSH sont relativement constants chez les hommes après la puberté. On en connaît cependant peu sur les taux de FSH chez les hommes âgés.
- Chez les nourrissons et les enfants, les taux de FSH augmentent peu après la naissance, puis chutent à des taux très bas vers 6 mois chez les garçons et 1 à 2 ans chez les filles. Les concentrations recommencent à augmenter avant le début de la puberté et le développement des caractéristiques sexuelles secondaires. Les troubles affectant l’hypothalamus, l’hypophyse et/ou les ovaires ou les testicules peuvent entraîner la production d’une quantité trop importante ou trop faible de FSH, ce qui peut entraîner diverses complications telles que la stérilité, des cycles menstruels anormaux ou une puberté précoce ou retardée.
LH
L’hormone lutéinisante (LH) est une hormone liée à la reproduction. Sa stimulation au niveau des ovaires ou des testicules entraîne la libération d’un ovule de l’ovaire (ovulation) chez la femme ou la production de testostérone chez l’homme.
La LH est produite par l’hypophyse et la régulation de la production dépend de mécanismes complexes impliquant l’hypothalamus dans le cerveau, l’hypophyse et les hormones produites par les ovaires et les testicules.
- Chez les femmes en âge de procréer, plusieurs hormones (LH, hormone folliculo-stimulante (FSH), œstrogène et progestérone) montent et descendent selon une séquence spécifique au cours de chaque cycle menstruel. Les cycles menstruels des femmes sont divisés en phases folliculaires et lutéales, chaque phase durant environ 14 jours. Vers la fin de la phase folliculaire, il y a une poussée de FSH et de LH à mi-cycle. Cette poussée déclenche l’ovulation, provoquant la libération de l’ovule et la rupture du follicule sur l’ovaire. Pendant la phase lutéale, la zone où le follicule ovarien a été rompu devient un “corps jaune”. La libération de LH stimule le corps jaune pour qu’il commence à produire de la progestérone. Les taux de FSH et de LH diminuent, tandis que les taux de progestérone et d’oestradiol augmentent. Ces taux d’hormones diminuent à leur tour après plusieurs jours si l’ovule n’est pas fécondé. Les menstruations commencent et, lorsqu’elles se terminent, le cycle recommence. Avec le vieillissement et l’approche de la ménopause, la fonction ovarienne diminue et finit par s’arrêter. À mesure que cela se produit, les taux de FSH et de LH augmentent.
- Chez l’homme, la LH stimule les cellules de Leydig dans les testicules pour produire de la testostérone. Les taux de LH sont relativement constants chez les hommes après la puberté. Un taux de testostérone élevé provoque une rétroaction négative sur l’hypophyse et l’hypothalamus, ce qui diminue la quantité de LH libérée.
- Chez les nourrissons et les enfants, les taux de LH augmentent peu après la naissance, puis diminuent pour atteindre des taux très faibles (à 6 mois chez les garçons et à 1 à 2 ans chez les filles). Vers 6-8 ans, les taux augmentent à nouveau avant le début de la puberté et le développement des caractéristiques sexuelles secondaires.
Progestérone
La progestérone est une hormone stéroïde dont le rôle principal est d’aider à préparer le corps de la femme en vue de la grossesse. Elle agit en synergie avec plusieurs autres hormones féminines.
Chaque mois, l’hormone œstrogène provoque la croissance et la restauration de la paroi de l’utérus, l’endomètre, tandis qu’une poussée de l’hormone lutéinisante (LH) entraîne la libération d’un ovule par l’un des deux ovaires (ovulation). Un corps jaune se forme alors dans l’ovaire à l’endroit où l’ovule a été libéré et commence à produire de la progestérone. Cette progestérone, complétée par de petites quantités produites par les glandes surrénales, arrête la croissance endométriale et prépare l’utérus à l’éventuelle implantation d’un ovule fécondé.
Si la fécondation n’a pas lieu, le corps jaune dégénère, le taux de progestérone diminue et les saignements menstruels commencent. Si un ovule fécondé est implanté dans l’utérus, le corps jaune continue à produire de la progestérone, l’ovule formant un trophoblaste qui produit de la gonadotropine (hCG). Après plusieurs semaines, le placenta devient le principal producteur de progestérone, le corps jaune étant remplacé par le placenta, qui produit des quantités relativement importantes de cette hormone pendant le reste d’une grossesse normale.
La progestérone est également produite chez les hommes, mais à un niveau beaucoup plus faible. Sa principale fonction est le développement des spermatozoïdes.
Testostérone
La testostérone est la principale hormone sexuelle (androgène) chez l’homme. Elle est responsable des caractéristiques physiques masculines. Bien qu’elle soit considérée comme une hormone sexuelle “masculine”, elle est aussi présente chez les femmes.
La testostérone est principalement produite par des cellules endocrines spéciales (les cellules de Leydig) dans les testicules des hommes. Elle est également produite par les glandes surrénales chez les hommes et les femmes et, en petites quantités, par les ovaires chez les femmes.
Chez les hommes, la testostérone stimule le développement de caractéristiques sexuelles secondaires, notamment le développement du pénis, la croissance des poils, le développement musculaire et du timbre de la voix. Elle est présente en grande quantité chez les hommes pendant la puberté et chez les hommes adultes pour réguler la libido et maintenir la masse musculaire. Chez les femmes, la testostérone est convertie en estradiol, la principale hormone sexuelle féminine.
La production de testostérone est stimulée et contrôlée par l’hormone lutéinisante (LH), qui est fabriquée par l’hypophyse. La testostérone fonctionne selon un mécanisme de rétroaction négative : lorsque le taux de testostérone augmente, la production de LH diminue, ce qui ralentit la production de testostérone ; une baisse de testostérone entraîne une augmentation de la production de LH, qui à son tour stimule la production de testostérone.
Les taux de testostérone sont variables selon les heures de la journée. Ils culminent aux premières heures du matin (entre 4h et 8h environ), les taux les plus bas étant enregistrés le soir (entre 16h et 20h environ). Les taux augmentent également après un effort physique et diminuent avec l’âge.
Environ 2/3 de la testostérone circule dans le sang liée à une protéine de liaison spécifique, la globuline ou SHBG (sex-hormone binding globulin), et un peu moins du 1/3 est lié à l’albumine. Un faible pourcentage (moins de 4 %) circule sous forme de testostérone libre. La testostérone libre additionnée à la testostérone liée à l’albumine constitue la partie biodisponible, qui peut agir sur les tissus cibles.
Dans de nombreux cas, le dosage de la testostérone totale fournit des informations adéquates au professionnel de santé. Toutefois, dans certains cas, par exemple lorsque le taux de SHBG est anormal, une analyse de la testostérone libre ou biodisponible peut être effectuée pour mieux évaluer un trouble ou une pathologie.
Dihydrotestostérone (DHT)
La dihydrotestostérone (DHT) est une hormone sexuelle dérivée de la testostérone. Techniquement, la DHT est un androgène, une hormone qui régule le développement des organes sexuels masculins et du système reproducteur. L’organisme produit de la DHT à partir de la testostérone via l’enzyme 5α-Reductase, une enzyme qui convertit un certain pourcentage de votre testostérone en DHT dans les tissus tels que la peau, le foie, la prostate et les follicules pileux.
Si vous êtes génétiquement sensible à la perte de cheveux, la DHT peut se lier aux récepteurs des follicules pileux et les faire rétrécir, s’affaiblir et finalement mourir. Ce processus est appelé “miniaturisation” et il conduit finalement à une fin complète de la croissance des cheveux dans les follicules pileux touchés par la DHT.
Il est intéressant de noter que la DHT est une hormone importante pour la croissance des cheveux dans d’autres zones du corps, ce qui signifie que la même hormone responsable de la calvitie masculine est également responsable de la croissance des cheveux sur la poitrine, le dos et d’autres zones.
Comme la DHT est la principale hormone responsable de la perte de cheveux chez les hommes, le moyen le plus efficace de ralentir et de prévenir la perte de cheveux est de bloquer la DHT. Vous pouvez le faire au niveau folliculaire en utilisant un shampooing ou un spray bloquant la DHT pour empêcher la DHT d’atteindre les follicules pileux. Cette méthode est généralement efficace, mais elle ne bloque pas complètement la liaison de la DHT aux récepteurs du cuir chevelu. Une méthode plus efficace pour bloquer la DHT est de la bloquer à la source. Des médicaments comme le finastéride sont conçus pour bloquer la conversion de la testostérone en DHT en se liant à l’enzyme 5α-Reductase, ce qui empêche le corps de produire de la DHT.
DHEA
La déhydroépiandrostérone (DHEA), également connue sous le nom d’androsténolone, est une hormone stéroïde endogène. Elle joue un rôle dans le développement des caractéristiques sexuelles secondaires à la puberté. Elle peut être convertie par l’organisme en androgènes plus puissants, tels que la testostérone ou l’œstrogène.
Hormones pancréatiques
Insuline
L’insuline est une hormone qui est produite et stockée dans les cellules bêta du pancréas. Elle est sécrétée en réponse à une augmentation du glucose sanguin après un repas et est vitale pour le transport et le stockage du glucose, la principale source d’énergie de l’organisme. L’insuline contribue au transport du glucose du sang vers les cellules, aidant ainsi à réguler les taux de glucose sanguin, et joue un rôle dans le métabolisme des lipides.
Glucagon
Si le taux de glucose sanguin diminue trop, comme cela peut se produire entre les repas ou après une séance d’entraînement intense, le glucagon est sécrété pour permettre au foie de transformer une partie du glycogène en glucose, ce qui augmente le taux de glucose sanguin. Si le mécanisme de rétroaction glucose/insuline fonctionne correctement, la quantité de glucose dans le sang reste assez stable. Si l’équilibre est rompu et que le taux de glucose dans le sang augmente, l’organisme tente alors de rétablir l’équilibre, à la fois en augmentant la production d’insuline et en éliminant l’excès de glucose dans l’urine.
Hormones thyroïdiennes / parathyroïdiennes
T3 et T4 libre
La thyroxine (T4) est l’une des deux principales hormones produites par la glande thyroïde, une petite glande en forme de papillon qui se trouve au niveau de la trachée, à la base de la gorge. L’autre grande hormone thyroïdienne est appelée triiodothyronine (T3) et, ensemble, elles aident à contrôler la vitesse à laquelle le corps utilise l’énergie. La quasi-totalité de la T4 (et de la T3) présente dans le sang est liée à des protéines. Le reste est libre (non lié) et constitue la forme biologiquement active de l’hormone.
Calcitonine
La calcitonine est une hormone produite par des cellules spéciales de la thyroïde appelées cellules C. Elle permet de contrôler le métabolisme avec les hormones T3 et T4.
PTH
L’hormone parathyroïdienne (PTH) aide l’organisme à maintenir des taux stables de calcium dans le sang. Elle est impliquée dans une boucle de rétroaction qui comprend le calcium, la PTH, la vitamine D et, dans une certaine mesure, le phosphore (phosphate) et le magnésium.
Hormones surrénaliennes
Cortisol
Le cortisol (aussi appelée hormone du stress) est une hormone qui joue un rôle dans le métabolisme des protéines, des lipides et des glucides. Elle a un effet sur le taux de glucose sanguin, aide à maintenir la pression artérielle et régule le système immunitaire.
Aldostérone
L’aldostérone est une hormone qui joue un rôle important dans le maintien de taux normaux de sodium et de potassium dans le sang et dans le contrôle du volume sanguin et de la pression artérielle. Cette hormone stimule la rétention du sodium (sel) et l’élimination du potassium par les reins.
Hormone hépatique
IGF-1
Le facteur de croissance de type insulinique 1 (IGF-1) est une hormone qui, avec l’hormone de croissance (GH), aide à promouvoir la croissance et le développement normaux des os et des tissus.
Hormone rénale
EPO
L’érythropoïétine (EPO) est une hormone produite principalement par les reins. Elle joue un rôle clé dans la production de globules rouges, qui transportent l’oxygène des poumons vers le reste du corps. L’érythropoïétine est produite et libérée dans le sang par les reins en réponse à un faible taux d’oxygène dans le sang (hypoxémie). L’EPO est transportée jusqu’à la moelle osseuse, où elle stimule la production de globules rouges. L’hormone est active pendant une courte période, puis elle est éliminée de l’organisme par les urines.
Hormone hypophysaire
TSH
La thyréostimuline (TSH) est produite par l’hypophyse antérieure, une petite glande située sous le cerveau et derrière les cavités sinusales. La TSH stimule la thyroïde, une autre glande en forme de papillon située à l’intérieur du cou devant la trachée, en se liant au récepteur de la TSH pour libérer les hormones thyroxine (T4) et triiodothyronine (T3) dans le sang.
GH
L’hormone de croissance (GH) est une hormone essentielle à la croissance et au développement. Chez les enfants comme chez les adultes, l’hormone de croissance aide à réguler la vitesse à laquelle le corps transforme les aliments en énergie (métabolisme) et produit des lipides, des protéines et du glucose (sucre). Elle aide également à réguler la production de globules rouges et la masse musculaire. L’hormone de croissance est produite par l’hypophyse, une petite glande située à la base du cerveau, derrière la voûte du nez. Elle est normalement libérée dans le sang par impulsions tout au long de la journée et de la nuit, avec des pics qui se produisent surtout pendant la nuit.
Prolactine
La prolactine est une hormone dont le rôle principal est de favoriser la production de lait maternel (lactation). Elle est normalement élevée chez les femmes pendant la grossesse et juste après l’accouchement. Elle est normalement peu abondante chez les hommes et les femmes non enceintes.