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Le sucralose, un édulcorant couramment utilisé dans l’industrie agroalimentaire, est au cœur d’une nouvelle étude qui soulève des préoccupations majeures pour la santé publique. Bien que le sucralose soit souvent prescrit pour contrôler la glycémie chez les personnes atteintes de diabète et d’obésité, cette recherche récente révèle que le sucralose et son métabolite pourraient être hautement toxiques pour l’ADN et provoquer une hyperperméabilité intestinale.
Contexte
La sucralose (ou E955) est un édulcorant artificiel chloré utilisé mondialement comme substitut du sucre dans des milliers de produits alimentaires, de boissons et de produits pharmaceutiques. Plusieurs études scientifiques réalisées depuis l’approbation réglementaire en 2004 soulèvent des doutes sur les effets biologiques ou la sécurité de la sucralose.
Le sucralose-6-acétate est un intermédiaire (impureté) de la fabrication du sucralose, et des échantillons commerciaux récents de sucralose se sont avérés contenir jusqu’à 0,67 % de sucralose-6-acétate. Ce composé dérivé du sucralose, est présent non seulement dans la substance elle-même, mais il est également produit dans l’intestin sous forme de métabolite, après ingestion de l’édulcorant. Les composés acétylés sont hautement lipophiles et se fondent facilement dans nos tissus adipeux. Ils sont ainsi plus susceptibles de se fixer longtemps dans notre organisme.
Il n’a pas encore été établi si les résultats biologiques défavorables signalés depuis l’approbation réglementaire sont dus à l’exposition à la sucralose elle-même, à la sucralose acétylée (sucralose-6-acétate), ou aux deux. Le but de cette étude(1) analysée ici était de déterminer les propriétés toxicologiques et pharmacocinétiques de ces substances.
Méthodologie
La méthodologie de cette étude menée sur des souris a été conçue pour examiner les propriétés toxicologiques et pharmacocinétiques du sucralose-6-acétate et du sucralose, son parent structurel. Pour ce faire, huit expériences distinctes ont été réalisées en utilisant diverses méthodes de test.
Les chercheurs ont utilisé une variété de techniques pour évaluer l’impact des nanoparticules, notamment l’analyse histologique, l’analyse de l’expression génique et l’analyse de la fonction pulmonaire.
Résultats
Les résultats de l’étude ont révélé que le sucralose et son dérivé acétylé sont “génotoxiques”. Autrement dit, il a été observé que le composé provoque des ruptures de l’ADN (ou clastogénicité). Ces effets ont été observés à la concentration maximale recommandée par les autorités européennes (0,15 microgramme par personne et par jour).
En outre, suite à l’exposition des tissus intestinaux aux deux substances, des dommages au niveau des jonctions serrées reliant les cellules entre elles ont été observés. Cette rupture impacte considérablement l’intégrité de la barrière intestinale (leaky gut syndrome) et provoque une hyperperméabilité de la paroi, indiquant que l’édulcorant peut provoquer des fuites intestinales avec comme conséquence des problèmes d’inflammation chronique.
Analyse et interprétation
L’analyse des expressions géniques induites par ces expositions au niveau des cellules intestinales a révélé que le sucralose-6-acétate provoquait une surexpression des gènes liés à l’inflammation, au stress oxydatif et à la formation de tumeurs. La présence du gène exprimant la métallothionéine 1 G (MT1G) a particulièrement interpellé les chercheurs, cette protéine étant impliquée dans la formation, la progression et la résistance des tumeurs aux médicaments. En outre, le dérivé acétylé de l’édulcorant a inhibé la sécrétion de deux molécules appartenant à la famille des cytochromes P450 : CYP1A2 et CYP2C19. Ces derniers jouent un rôle majeur dans les réactions d’oxydoréduction pour un grand nombre de molécules vitales pour notre organisme.
Ces résultats soulignent l’importance de poursuivre les recherches sur l’impact des nanoparticules sur la santé humaine. Il sera particulièrement important d’étudier les effets à long terme, ainsi que les moyens de minimiser ces effets.
Application pratique
Il est important de prendre en considération les résultats préoccupants de cette étude récente sur le sucralose et son métabolite. Ces découvertes soulignent la nécessité de réduire la consommation de cet édulcorant couramment utilisé dans de nombreux produits alimentaires.
Il existe de nombreuses alternatives au sucralose, dont certaines naturelles comme le miel, le sirop d’érable, le sirop d’agave ou encore les extraits de stevia. D’autres options sans calorie existent, je vous laisse consulter le dossier complet sur les édulcorants artificiels du site.
Le mot de la fin
Il est important de rappeler que la clé réside dans la modération. Même avec des alternatives plus naturelles, il est essentiel de limiter la consommation de sucre, quel qu’il soit. Un excès de sucre peut avoir des effets néfastes sur la santé, notamment en favorisant le développement de maladies telles que le diabète de type 2, l’obésité et les maladies cardiovasculaires.
Sources éditoriales et fact-checking