Considérée comme un “super aliment” en raison de ses innombrables qualités nutritives, la spiruline, cette cyanobactérie bleu-vert riche en protéines, vitamines, minéraux et antioxydants aurait, dit-on, des vertus sur la santé en protégeant notamment contre les dommages cellulaires.
Bien que la plupart de ces allégations soient hypothétiques, des études sur les animaux et en laboratoire suggèrent que la spiruline peut augmenter la production d’anticorps, renforcer l’immunité, aider à prévenir les infections et certains cancers. Cependant, aucun de ces résultats n’a jamais été vérifié sur des études humaines.
Qu’est-ce que la spiruline ?
Son nom scientifique est Arthrospira. Initialement classée dans le règne végétal parmi les microalgues en raison de sa richesse en pigments végétaux ainsi que de sa capacité de photosynthèse, la spiruline est aujourd’hui classée dans la catégorie des cyanobactéries. On la retrouve à la fois dans les eaux douces et de mer.
La spiruline était déjà consommée par les Mayas, les Aztèques il y a plus de 400 ans(1), mais en raison de sa popularité croissante, elle aujourd’hui largement cultivée dans le monde entier.
La spiruline est récoltée, lyophilisée et vendue sous forme de comprimés et de poudre dans la plupart des magasins de produits bio, et de nombreuses marques de nutrition l’ajoutent aux barres de collation, aux boissons énergétiques, aux granolas et même aux flocons d’avoine pour ses bienfaits sur la santé et sa jolie couleur.
Grâce à ses qualités nutritives exceptionnelles, elle est très appréciée par la National Aeronautics and Space Administration (NASA) et l’Agence spatiale européenne (ESA), qui la placent parmi les aliments de base lors des missions spatiales de longue durée(2).
Pour les personnes en quête d’un mode de vie sain
La spiruline est surtout connue pour sa forte teneur en protéines. En effet, la spiruline peut en contenir jusqu’à 60 % : 10 g de spiruline renferme autant de protéines que 35 g de bœuf !
De plus, une étude rapporte que la spiruline serait plus anabolisante que la caséine. À ce titre, les sportifs et notamment les pratiquants de la musculation et du CrossFit préférant des compléments naturels en raffolent.
Ceci dit, la spiruline est-elle un cocktail idéal pour une prisse de muscle ? Pas vraiment. Comme le rappelle justement la marque de nutraceutiques Nutri & Co (et contrairement à ce que l’on peut lire dans de nombreuses publications sur le Web…), la teneur élevée en protéines de la spiruline n’est pas un argument à retenir pour décider de se supplémenter avec. En effet, il faudrait avaler plus de 100 comprimés pour obtenir 30 g de protéines !
Les protéines sont par ailleurs un macronutriment très facilement accessible (oeufs, viandes, soja, etc.), alors que les vitamines et minéraux font souvent l’objet de carences avec notre alimentation moderne.
Ces micronutriments sont pourtant indispensables pour la santé et surtout pour un fonctionnement optimal du corps : entraînement, récupération, sommeil, perte de poids, prise de muscle, développement de la force, etc. Quel que soit le processus physiologique en jeu, les minéraux et les vitamines sont nécessaires ! De ce fait, la spiruline est un complément très intéressant, car elle a un effet bénéfique global.
Des bienfaits santé très intéressants
- Certaines données suggèrent que la spiruline peut contrer l’anémie et l’immunosénescence(3).
- Des effets anti-inflammatoires permettant d’aider les personnes obèses à perdre du poids, en améliorant la sensibilité à l’insuline(4)(5).
- Une réduction de l’appétit et amélioration du profil lipidique (cholestérol)(6).
- L’inhibition de la lipase pancréatique : on note que l’un des composants de la spiruline est le glycolipide H-b2, qui inhibe l’activité de la lipase pancréatique, réduisant ainsi les taux de triglycérides postprandiaux(7). Dis différemment, la spiruline permettrait de limiter la digestion et l’absorption de certaines graisses.
De façon générale, la spiruline est bénéfique à plusieurs égards pour favoriser la perte de poids, la dyslipidémie et pour lutter contre l’obésité. Toutefois, des recherches supplémentaires, y compris des essais cliniques de plus grande envergure, sont nécessaires pour confirmer et quantifier ces vertus.
Références