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Vous cherchez une alternative plus saine au sucre ? Et si la solution se trouvait dans les feuilles d’une plante d’Amérique du Sud ? Eh oui, nous parlons bien de la stévia, cet édulcorant naturel qui fait de plus en plus parler de lui. Mais attention, pas question de se fier uniquement aux apparences ! Une récente étude menée par des chercheurs a décidé de creuser la question et d’analyser les effets de différents édulcorants sur le cerveau. Et devinez quoi ? La stévia sort grande gagnante de cette bataille des substituts du sucre !
La stévia, qu’est-ce que c’est exactement ?
Avant d’entrer dans le vif du sujet, faisons un petit point sur la stévia. Cet édulcorant naturel est extrait des feuilles d’une plante originaire d’Amérique du Sud, la Stevia rebaudiana. Utilisée depuis des siècles par les populations locales pour sucrer leurs boissons et leurs aliments, la stévia a fait son apparition sur le marché occidental dans les années 1970.
Mais qu’est-ce qui différencie la stévia du saccharose, notre bon vieux sucre blanc ? Eh bien, la stévia a l’avantage de contenir beaucoup moins de calories et d’avoir un impact minime sur la glycémie. De quoi intéresser les personnes soucieuses de leur ligne et de leur santé, notamment celles souffrant de diabète ou d’obésité.
L’étude qui fait pencher la balance en faveur de la stévia
Revenons maintenant à notre fameuse étude. Menée par des chercheurs de l’université des sciences et technologies de Shanghai et de l’Académie chinoise des sciences, elle avait pour but de comparer les effets de différents édulcorants sur le cerveau des souris.
Pendant six semaines, les petits rongeurs ont été soumis à six régimes alimentaires différents, chacun contenant un édulcorant spécifique. Et les résultats sont sans appel : les souris ont montré une nette préférence pour les régimes riches en saccharose et en stévia. Mais ce n’est pas tout !
Les chercheurs ont également observé l’activité cérébrale des souris grâce à des techniques d’imagerie. Et là encore, la stévia se démarque : elle provoque une activité neuronale dans le noyau paraventriculaire du thalamus très similaire à celle induite par le saccharose. En d’autres termes, la stévia serait le substitut du sucre le plus “compatible avec le cerveau”, celui qui se rapproche le plus du goût et des sensations procurés par le sucre.
Des résultats prometteurs pour la santé publique
Ces résultats ouvrent des perspectives intéressantes dans la lutte contre les maladies liées à une consommation excessive de sucre, comme le diabète et l’obésité. En tant qu’alternative saine au sucre, la stévia pourrait être davantage utilisée par l’industrie agroalimentaire pour réduire la teneur en calories des produits transformés.
C’est d’ailleurs ce que suggèrent les auteurs de l’étude : “Par conséquent, la stévia devrait faire l’objet d’une plus grande attention de la part des industries de l’alimentation et des boissons concernées afin de réduire le nombre de calories.” Une recommandation qui pourrait avoir un impact significatif sur la santé publique si elle est suivie d’effets.
La stévia, une alternative naturelle et ancestrale au sucre
N’oublions pas que la stévia n’est pas un édulcorant artificiel créé en laboratoire. C’est un produit naturel, utilisé depuis des siècles par les populations d’Amérique du Sud. Les feuilles de stévia étaient mâchées pour leur goût sucré ou infusées pour sucrer les boissons.
Ce n’est qu’au 20ème siècle que les propriétés de la stévia ont été étudiées de plus près par les scientifiques. En 1931, deux chimistes français parviennent à isoler les glycosides responsables du pouvoir sucrant de la plante. Mais il faudra attendre les années 1970 pour que la stévia soit commercialisée comme édulcorant, d’abord au Japon puis dans d’autres pays.
Aujourd’hui, la stévia est cultivée dans de nombreuses régions du monde et utilisée dans une multitude de produits : boissons, yaourts, confiseries, etc.
Ce qu’il faut retenir
Cette étude apporte un nouvel éclairage sur les effets des édulcorants sur le cerveau et le comportement alimentaire. De quoi réjouir les consommateurs soucieux de leur santé et de leur ligne, qui disposeraient ainsi d’une alternative saine et savoureuse au sucre. Mais aussi les autorités de santé publique, qui y voient un moyen de lutter contre les maladies liées à une consommation excessive de sucre.
Alors, prêts à saupoudrer votre yaourt de stévia plutôt que de sucre ?