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Dès l’arrivée des beaux jours, on voit ces petits insectes rayés de jaune et de noir investir nos jardins et nos balcons. Mercredi 20 mai, ils sont à l’honneur lors de la Journée mondiale des abeilles ou “Beeday”, créée par l’Organisation des Nations Unies.
Cette date n’a pas été choisie au hasard : elle coïncide avec l’anniversaire d’Anton Janša, un Slovène considéré comme le père de l’apiculture.
Protéger les abeilles, une nécessité
Malheureusement, nos chers insectes butineurs qui contribuent à faire le bonheur de notre palais et de nos campagnes sont menacés. En vingt ans, la production de miel a baissé de près de moitié… Le taux de mortalité des abeilles a atteint 30 %, alors qu’il était de 5 % dans les années 90. Selon l’ONU, le “taux d’extinction des pollinisateurs est aujourd’hui de 100 à 1000 fois plus élevé que la normale”.
Cette hécatombe au sein de la population des abeilles est due à plusieurs facteurs :
Le dérèglement climatique
Comme beaucoup d’espèces vivantes, les abeilles sont directement impactées par le réchauffement mondial du climat. En effet, les fleurs et plantes qu’elles butinent habituellement sont “stressée” par le changement de température et de saison. Elles ne poussent plus dans certaines zones et changent de parfum dans d’autres. De quoi déboussoler les abeilles qui ne savent plus où récolter le précieux pollen.
La monoculture
L’agriculture intensive privilégie une minorité de plantations, nécessaires en grande quantité pour nourrir l’homme, l’habiller et entretenir les animaux d’élevage. En conséquence, les plantations sont de moins en moins diversifiées et de plus en plus uniformes. Cette pauvreté de la biodiversité ne convient pas du tout aux abeilles, tout comme à ⅓ de la faune sauvage en voie d’extinction…
Les pesticides
L’agriculture intensive a une autre terrible conséquence. Les pesticides déversés sur les champs sont butinés par les abeilles qui les ramènent à la maison mère. Or, si la reine des abeilles meurt de l’ingestion de substances toxiques, c’est toute la colonie qui risque la disparition.
Les maladies et attaques
Les agents pathogènes et les prédateurs font partie des menaces qui déciment les ruches : frelons asiatiques, champignons, parasites, virus, etc.
Les conséquences de la raréfaction des abeilles sont dramatiques et n’impactent pas que la production de miel. En effet, ces insectes sont indispensables à l’équilibre de la Nature.
De par leur rôle de butineur, ils aident les plantes à se reproduire en faisant voyager les pollens de fleur en fleur. Leur disparition entraîne donc inexorablement un déclin de la biodiversité, qui affecte le reste de la faune et l’être humain également par ricochet.
Comment contribuer à sauver les abeilles à son échelle ? Vous pouvez commencer par planter des espèces mellifères dans votre jardin ou sur votre balcon (c’est-à-dire qui produisent du pollen susceptible de plaire aux abeilles). Maintenant que vous savez à quel point elles sont vitales pour la Terre, vous aurez grand plaisir à les entendre vrombir autour de vos fleurs.
Les bienfaits du miel
Que vous soyez gourmand ou attentif à votre équilibre nutritionnel, vous appréciez certainement le miel. Et pour cause : cette mixture au goût sucré inimitable est aussi savoureuse que bénéfique pour la santé. La substance fabriquée par les abeilles à partir du nectar des fleurs est riche en :
Glucides
Saviez-vous que le miel est intéressant lorsqu’on surveille sa consommation de sucre ? Bien sûr, il s’agit d’un aliment très sucré qui contient du glucose et du fructose en proportion importante. Cependant, il est bien plus intéressant d’utiliser cette source de sucre naturel dans les desserts et les boissons chaudes à la place du sucre blanc raffiné. Son index glycémique est beaucoup plus faible et on le consomme généralement en plus petite quantité grâce à son arôme très fort.
Prébiotiques
Le miel est riche en prébiotiques et participe donc au bon fonctionnement de notre microbiote intestinal. Ces agents permettent de stimuler la croissance et le développement des “bonnes” bactéries au sein de notre système digestif. Idéal pour éviter les inflammations et les désagréments tels que les maux de ventre et ballonnements.
Antioxydants
Bonne nouvelle : le miel contient autant d’antioxydants que la majorité des fruits et légumes. Cela signifie qu’il protège des radicaux libres, responsables du vieillissement cellulaire, de certains cancers et des maladies cardiovasculaires et dégénératives.
Agents antibactériens
On recommande souvent de consommer du miel en hiver pour se prémunir des infections microbiennes. Ce n’est pas une “recette de grand-mère” sans fondements scientifiques(1). En raison de son pH bas et de sa faible concentration en protéines (ce qui empêche les bactéries de se développer), le miel a réellement des propriétés antiseptiques, anti-inflammatoires, cicatrisantes et antibactériennes.
Bien choisir son miel
Il existe des dizaines de variétés de miels, issus de différentes plantes et différents pays, clairs ou foncés, doux ou corsés.
Choisir son miel est une affaire de goût, mais aussi de bon sens. Le plus important est de vérifier son origine : si vous lisez “mélanges de miels originaires de l’UE”, fuyez. En effet, il s’agit de miels de médiocre qualité, parfois même de “faux” miels coupés avec de l’eau et des sucres liquides.
Préférez les miels bio ou à l’appellation d’origine contrôlée, qu’ils soient d’origine florale, de montagne ou de terroir. L’idéal reste bien sûr de se fournir directement chez l’apiculteur.
Sources éditoriales et fact-checking