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La prise de conscience actuelle en matière de nutrition tend à modifier certaines habitudes alimentaires. Désormais et, au vu de la hausse du nombre de maladies cardiovasculaires, il est indéniable que notre alimentation doit être remise en question.
C’est en 1965 que l’aspartame fût découvert. Il est utilisé comme un édulcorant artificiel visant à remplacer le sucre dans certains produits.
Dans une ère où le diabète et l’obésité sont omniprésents, la découverte de l’aspartame a créé dans un premier temps un véritable engouement.
Les consommateurs pensaient pouvoir remplacer le sucre simple par de l’aspartame et ainsi continuer à consommer certains aliments (et boissons) industriels. C’est l’avènement des produits sans sucre ajouté, light ou allégés qui laisse croire que l’on peut consommer ces produits sans compter les calories.
L’aspartame aurait pu être une innovation scientifique dans un cadre thérapeutique, il est malheureusement surtout devenu une opportunité de surconsommation.
Qu’est-ce que l’aspartame ?
En 1965, James Schlatter découvre accidentellement ce qu’on appellera l’aspartame en goûtant par hasard le produit d’une expérience.
L’aspartame est un dipepide, composé de deux acides aminés naturels, l’acide L-aspartique et la L-phenylalanine, ce dernier étant sous la forme d’esther méthylique.
Un dipeptide est une molécule constituée de deux résidus d’acides aminés.
L’aspartame est aujourd’hui commercialisé en tant qu’édulcorant de table, mais aussi est un composant de nombreux produits que nous consommons.
C’est un additif alimentaire que l’on retrouve généralement sous la dénomination E951.
Sa caractéristique majeure est son pouvoir sucrant. En effet, il a été prouvé que l’aspartame possède un pouvoir sucrant 200 fois supérieur à celui du saccharose. En outre, une infime quantité permet de retrouver le goût sucré d’habitude incarné par le saccharose.
On le retrouve l’aspartame dans de nombreux produits dits “allégés” ou “sans sucre ajoutés”.
Physiquement, l’aspartame est blanc et inodore.
Aspartame : faux sucre, vrai danger
L’aspartame est au cœur de l’actualité à scandales. En effet, après une période plutôt glorieuse, ce faux sucre a reçu ces dernières années de nombreuses critiques et accusations.
Mais qu’en est-il du lien avec notre cerveau ?
Le premier point essentiel se situe dans l’éducation nutritionnelle.
En effet, un ajout d’édulcorant ne permet pas aux consommateurs de rééquilibrer leur alimentation, bien au contraire, ils ont tendance à consommer davantage des produits à base d’aspartame.
J’entends encore bien souvent lors de mes consultations certains patients qui “consomment exclusivement des sodas light ou des biscuits allégés” en pensant qu’ils sont un atout pour une perte de poids.
Cette croyance, alimentée par les publicités pousse à une consommation abusive et déraisonnée.
Cela découle sur un deuxième point, celui du métabolisme. L’aspartame possède un pouvoir sucrant tellement élevé par rapport à celui du saccharose que le corps déclenche les mêmes mécanismes.
En outre, lors d’une ingestion de saccharose, on observe dans un premier temps un pic de glycémie (hyperglycémie). La réaction primaire du métabolisme est une sécrétion d’insuline visant à réduire la glycémie et menant à une hypoglycémie réactive.
On sait d’autant plus que l’insuline est une hormone favorisant la prise de poids.
En effet, afin de réguler la glycémie, l’insuline stocke une partie du glucose excédentaire sous forme de triglycérides au sein des tissus adipeux. Autrement dit, il transforme l’excès de sucre en “gras”.
Dans le cadre d’une ingestion d’édulcorant, la réaction est la même.
Bien que l’aspartame soit faible en calorie, la prise de poids liée à une consommation d’édulcorant est indéniable.
Dans un communiqué de Greg Neely, le co-auteur d’une étude nous explique la réaction du cerveau face à une prise d’édulcorant de type aspartame(1) :
- Lorsqu’on ingère du saccharose, le cerveau assimile cette sensation de sucre en même temps que l’apport énergétique, on appelle ça l’équilibre sucre-énergie.
- Lorsqu’on ingère un édulcorant, l’équilibre sucre/énergie est rompu puisque le cerveau perçoit le goût sucré mais sans les calories.
L’étude a mis en évidence qu’au bout de seulement quelques jours de consommation d’édulcorant, le cerveau cherche à rééquilibrer sa balance sucre/énergie et pousse à une hausse de la consommation de calories.
Chez certains animaux, on observe une hausse de l’appétit entraînant une augmentation de 30% de l’apport calorique par rapport à la normale.
En d’autres termes, la consommation d’aspartame pousse à consommer davantage de sucre afin de satisfaire les besoins créés et imaginés par le cerveau. Elle crée une envie irrépressible de saccharose en augmentant le besoin en calories.
“Le sucre appelle le sucre” signifie bien qu’une consommation de sucre ou d’un produit de substitution entretient ce besoin de sucré et crée un phénomène de dépendance.
Par ailleurs, la consommation d’édulcorants peut également être à l’origine de certains troubles du sommeil de type insomnie ou d’un risque d’hyperactivité.
Les composants de l’aspartame sont-ils toxiques ?
Au même titre que certaines substances comme la drogue et l’alcool, l’aspartame peut entraîner une dépendance et avoir de conséquences lourdes sur notre état psychique.
En effet, comme décrit plus haut, un des composants majeurs de l’aspartame est la phénylalanine (50%).
Phénylalanine
Cet acide aminé, naturellement présent dans le cerveau humain joue un rôle essentiel au niveau du système nerveux ainsi que de la synthèse des neurotransmetteurs.
Dans le cadre d’une consommation chronique d’aspartame, la concentration en phénylalanine dans le cerveau augmente, et entraîne une baisse relative de la sérotonine(2)(3).
La sérotonine, quant à elle est un messager chimique (neurotransmetteur) impliqué notamment dans la régulation des humeurs. C’est l’hormone “de la bonne humeur”.
Ainsi, une baisse de la sérotonine crée des troubles de l’humeur comme la dépression(4).
L’acide aspartique
L’acide aspartique est présent à 40% dans l’aspartame. C’est un véritable poison pour l’organisme lors d’une surconsommation puisqu’il est impliqué dans un processus de destruction neuronal(5). On appelle ça une excitotoxine, c’est-à-dire une substance mise en cause dans le phénomène d’altération neuronale.
Méthanol
Quant au dernier composant, le méthanol (10%), il est à haut potentiel toxique et doit être consommé en très petite quantité. On observe des cas de cécité ou de troubles neuronaux suite à une exposition trop répétée de cet élément chimique.
Ce qu’il faut retenir
Les liens établis entre certaines pathologies et la consommation chronique d’aspartame deviennent de plus en plus étroits.
Cet édulcorant est désormais mis en cause dans la maladie d’Alzheimer, la dépression, certaines tumeurs du cerveau, l’épilepsie, la sclérose en plaques…
L’aspartame, se voulant être un allié minceur, représente bien au contraire un véritable fléau dans la lutte contre l’obésité.
Cette utilisation à tort nous prouve une nouvelle fois que l’industrie, aux dépens de notre santé et dans un but purement lucratif nous empoisonne.
Malheureusement, les consommateurs ne sont informés que des “pseudo-bénéfices” des édulcorants. Certains individus, atteints de pathologies chroniques continuent de surconsommer ces produits toxiques, ignorants toutes les conséquences désastreuses sur leur santé.
Dans le cadre de la prise en charge de pathologies comme le diabète, l’usage d’édulcorants devrait être proscrit… Et pourtant, la publicité en vante encore ses bienfaits fictifs.
Il est évident qu’un enseignement nutritionnel permettrait à chacun d’apprendre les bases d’une alimentation équilibrée et ainsi pallier aux consommations abusives d’éléments toxiques.
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Sources éditoriales et fact-checking