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“Je ne m’en souviens plus…”
“Tu as Alzheimer ou quoi ?”
Cet échange banal, fréquemment entendu lors de discussions, n’est pas aussi drôle qu’il n’y paraît. Dans notre imaginaire collectif, la maladie d’Alzheimer est une menace lointaine qui ne concerne que les personnes très âgées ou souffrant de faiblesses psychologiques.
Pourtant, cette pathologie neurodégénérative est un réel problème de santé publique qui touche 900 000 malades en France. Pire : d’après la Fondation Recherche Alzheimer, ce nombre devrait doubler d’ici 2050…
3 millions de personnes concernées en France
La journée mondiale d’Alzheimer a lieu tous les 21 septembre en France depuis 1994. Cet événement a pour but de sensibiliser et d’informer le public sur la maladie d’Alzheimer, mais aussi d’inciter les pouvoirs publics à engager des moyens pour aider les personnes souffrantes et leurs proches.
En effet, comme le rappelle l’association France Alzheimer, les malades ne sont pas les seuls à subir directement les effets de cette pathologie. La maladie d’Alzheimer entraîne un trouble psychologique et une désorientation tels que le patient a besoin de la présence constante de son entourage.
La famille et parfois même les amis sont mobilisés afin d’aider leur proche à faire face à la maladie, qui ne fait qu’empirer au fil des années.
Au total, 3 millions de personnes font face directement ou indirectement à la maladie d’Alzheimer dans leur quotidien.
Comment se manifeste la maladie d’Alzheimer ?
Surnommée “maladie de la mémoire”, Alzheimer est une pathologie neurodégénérative complexe qui entraîne une dégénérescence des connexions neuronales.
Au sein du cerveau, ce sont les aires néocorticales et l’hippocampe, bien connu pour être le siège de la mémoire, qui sont particulièrement touchés.
En voici les principaux symptômes :
- Une perte partielle ou totale des souvenirs du malade.
- De la difficulté à effectuer les gestes du quotidien (lacer ses chaussures, se brosser les dents, etc.).
- Des troubles de la reconnaissance des personnes : visages, voix, noms…
- Une perte progressive du langage (reconnaissance des mots, capacité de s’exprimer clairement…)
D’après l’Inserm, le patient-type atteint de la maladie d’Alzheimer est une femme (deux cas sur trois), âgée de plus de 65 ans.
Après 80 ans, les cas de prévalence augmentent considérables et sont généralement assortis d’autres pathologies.
Certaines personnes sont atteintes de la maladie d’Alzheimer beaucoup plus tôt, même avant 45 ans. Il s’agit là d’un facteur héréditaire, causé par la mutation rare d’un gène.
La maladie d’Alzheimer représente une véritable souffrance pour la personne atteinte qui, lors de ses moments de lucidité, se rend compte qu’elle oublie peu à peu son passé et qu’elle a des comportements incohérents.
Alzheimer est tout aussi difficile à vivre pour l’entourage du malade. Les proches doivent accepter de voir leur parent, conjoint ou ami oublier peu à peu leur visage et se renfermer dans son monde intérieur.
Malheureusement, il n’existe aucun traitement médical actuellement.
Certains protocoles médicamenteux peuvent permettre de reculer l’avancement de la maladie, mais celui-ci est inéluctable.
Ce que l’on sait en matière de prévention
Si l’on ne peut pas guérir de la maladie d’Alzheimer, peut-on au moins la prévenir ?
Vaste question qui mobilise de nombreux chercheurs scientifiques.
Le monde de la médecine ne dispose pas de suffisamment de données concrètes, d’où l’importance de continuer à mener des campagnes d’étude.
Certaines pistes sont tout de même intéressantes et pourraient permettre d’éviter un cas sur trois :
- Avoir un régime alimentaire sain et varié. Le régime méditerranéen est particulièrement intéressant (fruits, légumes, céréales et légumineuses, huiles végétales et herbes aromatiques ; très peu de produits carnés et de produits laitiers, à part les laits de chèvre et de brebis).
- Faire une activité physique régulière et réduire les comportements sédentaires.
- Prendre soin de son cœur et de ses vaisseaux sanguins (éviter d’avoir du cholestérol, de fumer, de consommer trop de sucre…).
- Stimuler sans cesse son activité cérébrale (jeux de mémoire, apprentissage de nouvelles langues ou connaissances, sollicitation fréquente de ses souvenirs à court, moyen et long terme…).
- Empêcher les chocs répétés à la tête (surtout dans le cas de sports violents comme le rugby), à l’origine de micro-traumatismes crâniens non détectés.
Poser un diagnostic rapidement est aussi très important pour retarder l’aggravation de la maladie. Cela permet à l’équipe médicale d’intervenir afin de ralentir la progression des pertes de mémoire.