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Alors que les régimes et les programmes sportifs sont les méthodes les plus couramment recommandées pour gérer le poids, de nouvelles recherches suggèrent que des sources alimentaires inattendues pourraient également y contribuer. Oui, vous avez bien lu. Des aliments que vous n’auriez jamais songé à mettre dans votre assiette pourraient être la clé de la lutte contre l’obésité.
Les fibres alimentaires, souvent associées à des aliments tels que les céréales complètes, les fruits et les légumes, sont bien connues pour leurs bienfaits sur la santé digestive et cardiovasculaire. Cependant, une nouvelle étude suggère que les crustacés et les insectes pourraient également être une autre excellente sources de fibres. Plus précisément, ces aliments contiennent une fibre particulière appelée chitine, qui semble avoir des propriétés anti-obésité.
Qu’est-ce que la chitine ?
La chitine est un polysaccharide complexe composé de chaînes de N-acétylglucosamine, une molécule dérivée du glucose. C’est le plus abondant polysaccharide sur Terre, après la cellulose. Sa structure unique lui confère une grande résistance et une flexibilité qui la rendent idéale pour former les exosquelettes de petits animaux marins (crevettes, homards, etc.), et même de certains champignons et algues. La chitine est insoluble dans l’eau et les solvants organiques, ce qui la rend difficile à digérer sans l’aide d’enzymes spécifiques appelées chitinases.
Le lien entre chitine, digestion et perte de poids
La digestion de la chitine est un processus complexe qui nécessite l’action d’enzymes spécifiques. Récemment, les chercheurs ont découvert un aspect méconnu du système immunitaire impliqué dans la digestion de ce polysaccharide. Ces derniers ont découvert que la distension de l’estomac après l’ingestion de chitine active une réponse immunitaire qui incite les cellules de l’estomac à accélérer la production d’enzymes (chitinases) pour la décomposer.
Selon M. Van Dyken, co-auteur de l’étude(1), ce processus d’adaptation se produit avec ou sans la présence de bactéries dans le tractus gastro-intestinal, qui peuvent également produire des chitinases.
En outre, il a été observé que l’alimentation de souris avec de la chitine entraînait des changements dans la composition bactérienne de leur système digestif. Cela suggère que les bactéries intestinales s’adaptent également aux aliments contenant de la chitine après leur digestion dans l’estomac.
En ce qui concerne les bienfaits sur l’obésité, les chercheurs ont constaté de meilleurs résultats chez les souris qui activaient leur système immunitaire, mais dont les fibres n’étaient pas digérées. En effet, les souris qui ne pouvaient pas dégrader la chitine dans l’estomac ont pris moins de poids, avaient moins de graisse corporelle et étaient moins sujettes à l’obésité que celles qui ne consommaient pas de chitine ou celles qui pouvaient la dégrader.
Cependant, même les souris capables de décomposer la chitine ont bénéficié d’un avantage métabolique.
Les chercheurs envisagent maintenant de poursuivre leurs recherches chez l’homme pour déterminer si l’ajout de chitine à l’alimentation humaine pourrait aider à lutter contre l’obésité. Attendons de voir !
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Sources éditoriales et fact-checking