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Lorsque l’on pense aux maladies cardiovasculaires, le cholestérol, le diabète ou les accidents vasculaires cérébraux (AVC) viennent immédiatement à l’esprit. Mais saviez-vous que ces pathologies peuvent avoir une origine commune, insidieuse et sournoise ? C’est ce que l’on appelle le syndrome métabolique.
La prévalence du syndrome métabolique est en constante augmentation dans les pays occidentaux. Il touche environ 25 % des adultes, mais peut atteindre 50 % chez les plus de 60 ans. Cette augmentation suit l’épidémie d’obésité et de sédentarité. Cela représente donc un véritable problème de santé publique, d’où l’importance de sa prévention.
Définition et critères diagnostiques
Le syndrome métabolique est défini comme l’association d’au moins 3 des anomalies métaboliques suivantes :
- Obésité abdominale (tour de taille élevé) ;
- Triglycérides élevés ;
- Taux bas de HDL-cholestérol (le “bon” cholestérol) ;
- Hypertension artérielle ;
- Hyperglycémie à jeun.
Plusieurs définitions avec des seuils légèrement différents existent, établies par différentes sociétés savantes comme l’International Diabetes Federation ou le National Heart, Lung, and Blood Institute(1).
Bien qu’il n’existe pas de consensus absolu sur les seuils précis pour chaque critère, le constat est là : la présence simultanée de ces troubles est annonciatrice de complications graves. Le syndrome métabolique prédispose en effet aux maladies cardiovasculaires, au diabète de type 2, à certaines atteintes du foie ou des reins, à l’apnée du sommeil et même à certains cancers.
Causes et facteurs de risque
Mais quel est donc le dénominateur commun entre tous ces troubles en apparence disparates ? La réponse réside dans un dysfonctionnement de l’organisme à différents niveaux. L’obésité, surtout abdominale, joue un rôle central. Viennent ensuite la sédentarité, une alimentation trop riche en sucres et en graisses, le vieillissement ou encore certains antécédents familiaux.
Pour autant, le plus insidieux est sans doute la résistance à l’insuline, l’hormone produite par le pancréas qui régule le taux de sucre dans le sang. Lorsque l’insuline est moins efficace, l’hyperglycémie et l’accumulation de graisses s’installent, créant un terrain propice aux complications.
Changer ses habitudes avant qu’il ne soit trop tard
Heureusement, il est possible d’agir pour freiner cette spirale infernale. L’alimentation occupe ici une place centrale : exit les plats riches en sucres et en graisses, place aux fruits, légumes et fibres !
Bouger plus au quotidien est également indispensable pour lutter contre la sédentarité. Et bien sûr, arrêter de fumer reste un impératif.
En cas de facteurs de risque déjà installés comme l’hypertension, le diabète ou l’excès de graisses dans le sang, un traitement médicamenteux pourra être initié. Mais avant d’en arriver là, de simples changements d’habitudes permettent souvent de tout remettre à plat.
Alors, si vous vous reconnaissez dans le portrait dressé, il est temps de réagir ! Une alimentation équilibrée, une activité physique régulière, un sommeil réparateur et une gestion du stress optimale sont vos meilleurs alliés. Le corps médical peut également vous accompagner pour dépister au plus tôt d’éventuels troubles. Car mieux vaut prévenir que guérir face à ce tueur silencieux qu’est le syndrome métabolique !
En bref
Le mot de la fin
Le syndrome métabolique représente donc une véritable bombe à retardement pour la santé publique. Comme une épidémie silencieuse, ses complications cardiovasculaires et diabétiques guettent un quart des adultes, chiffre qui ne cesse d’augmenter.
Face à ce fléau moderne, la meilleure arme reste la prévention. Changer de mode de vie, lutter contre la sédentarité et mieux manger : tel est le mot d’ordre que cette pathologie nous rappelle. Car au-delà des statistiques, le syndrome métabolique vient surtout nous alerter sur nos mauvaises habitudes.
Alors oui, repenser notre hygiène de vie peut sembler fastidieux. Mais c’est à ce prix que nous éviterons de grossir les rangs toujours plus fournis des diabétiques et des cardiaques. Au pire, cela ne coûte rien d’essayer ! Rappelons-nous que la santé n’a pas de prix.
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Sources éditoriales et fact-checking