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Une équipe de l’Université du Missouri aux États-Unis vient de faire une découverte prometteuse : le jus de chou rouge, utilisé depuis longtemps en médecine traditionnelle, pourrait soulager les symptômes des MICI. Surprenant, n’est-ce pas ?
Mais qu’a donc ce jus de si particulier ? Eh bien figurez-vous qu’il regorge de composés bioactifs variés, ces substances naturellement présentes dans certains aliments et dotées de propriétés pharmaceutiques. C’est ce qu’on appelle les nutraceutiques.
Le Dr Satyanarayana Rachagani et son équipe explorent justement ce champ prometteur pour moduler le microbiote intestinal et soulager les maladies inflammatoires comme les MICI. Et leurs travaux sur le chou rouge s’avèrent des plus encourageants !
Un rééquilibrage du microbiote intestinal
Nos intestins abritent tout un écosystème de micro-organismes, principalement des bactéries, qu’on appelle le microbiote. Un microbiote équilibré, c’est la clé d’une bonne santé digestive. Mais chez les personnes atteintes de MICI, cet équilibre est perturbé.
C’est là qu’intervient notre fameux jus de chou rouge. Les chercheurs ont découvert qu’il modifie la composition du microbiote en stimulant la croissance des “bonnes” bactéries. Résultat : une production accrue d’acides gras à chaîne courte et d’autres métabolites bactériens aux propriétés anti-inflammatoires.
Mais ce n’est pas tout ! Le jus de chou agit aussi sur la muqueuse qui tapisse nos intestins. Cette barrière joue un rôle crucial : elle empêche le passage des toxines et des pathogènes dans l’organisme, tout en laissant passer l’eau et les nutriments.
Or, l’inflammation chronique caractéristique des MICI abîme cette précieuse paroi. Bonne nouvelle : le jus de chou rouge aide à la réparer et à renforcer son étanchéité. Fini les fuites intestinales !
Apaisement de l’inflammation
En plus de chouchouter la barrière intestinale, ce super jus calme l’inflammation du côlon. Comment ? Grâce à l’augmentation des bonnes bactéries, qui activent un récepteur anti-inflammatoire dans la muqueuse.
Cerise sur le gâteau, il stimule aussi les cellules T régulatrices, des acteurs clés de notre système immunitaire. Leur rôle ? Favoriser un équilibre anti-inflammatoire. Autant de mécanismes qui contribuent à apaiser l’inflammation intestinale !
Des bénéfices démontrés chez la souris
Bien sûr, vous vous dites peut-être : tout ça c’est bien joli, mais ça marche vraiment ? Rassurez-vous, les chercheurs ne se sont pas contentés de théories. Ils ont testé les effets du jus de chou rouge sur des modèles murins de MICI(1).
Et les résultats sont sans appel : réduction de l’inflammation du côlon, amélioration de la fonction de barrière intestinale, diminution des lésions… En somme, un soulagement des symptômes grâce à ce simple jus ! Bien sûr, des études complémentaires sont nécessaires, notamment chez l’humain. Mais ces premiers résultats ouvrent des perspectives thérapeutiques passionnantes.
Vers de nouvelles pistes de traitement ?
Aujourd’hui, les traitements des MICI reposent principalement sur des anti-inflammatoires et des immunosuppresseurs. Mais ils ne sont pas dénués d’effets secondaires et leur efficacité s’émousse souvent avec le temps.
Intégrer des aliments aux propriétés anti-inflammatoires comme le jus de chou rouge pourrait apporter un complément intéressant, voire une alternative naturelle chez certains patients. Bien entendu, il ne s’agit pas de se soigner uniquement avec du jus de chou ! Mais dans le cadre d’une prise en charge globale, médicale et diététique, ce type de nutraceutique a certainement un rôle à jouer.
Un espoir pour les patients
Au-delà des symptômes physiques parfois invalidants, elles ont un impact considérable sur la qualité de vie.
Douleurs, fatigue, stress lié aux poussées imprévisibles… Les patients doivent composer avec une maladie chronique qui peut affecter leur vie personnelle, professionnelle et sociale. Sans parler du poids des traitements au long cours.
Alors quand une piste thérapeutique aussi simple et naturelle que le jus de chou rouge se profile, c’est un immense espoir qui s’ouvre pour tous ces malades. Bien sûr, il faudra confirmer son intérêt chez l’humain. Déterminer la posologie optimale, les éventuels effets secondaires ou contre-indications.
Mais imaginez qu’un verre de jus par jour puisse aider à espacer les poussées, réduire les doses médicamenteuses, améliorer le confort digestif et la qualité de vie… Ce serait une avancée extraordinaire ! Surtout pour une maladie encore incurable à ce jour.
Des vertus insoupçonnées
Finalement, cette étude ne fait que confirmer ce que la médecine traditionnelle pressentait depuis longtemps. Le chou rouge, et les crucifères en général, sont de véritables alliés santé !
Faible en calories mais riche en fibres, en vitamines et en minéraux, ce légume regorge de composés protecteurs. Polyphénols, flavonoïdes, anthocyanes… Autant d’antioxydants qui aident à lutter contre le stress oxydatif et l’inflammation.
Des études ont déjà montré que les crucifères comme le chou rouge pouvaient réduire le risque de certains cancers, notamment colorectaux. Leurs composés soufrés stimuleraient les enzymes de détoxification, aidant ainsi l’organisme à éliminer les substances cancérigènes.
Alors bien sûr, manger du chou rouge ne vous mettra pas à l’abri d’un cancer ou d’une MICI. Mais dans le cadre d’un mode de vie et d’une alimentation saine et équilibrés, ce légume a définitivement sa place ! Cru ou cuit, en salade, en jus, en accompagnement… Les possibilités sont infinies pour profiter de ses bienfaits.
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Sources éditoriales et fact-checking
