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Nous connaissons tous, évidemment, le caractère vital de l’oxygène. Si respirer est essentiel, bien ou mieux respirer est source de santé. Et l’activité physique peut nous y aider. Mais de quelle manière ?
La respiration est, selon le Larousse, “l’ensemble des phénomènes permettant l’absorption de l’oxygène et le rejet du gaz carbonique par les êtres vivants”.
L’exercice physique, entre autres bienfaits, aboutit à une meilleure oxygénation de l’organisme et c’est probablement le facteur essentiel d’une bonne santé, associée à une alimentation de qualité.
En bref
- L’oxygène est vital pour la santé, et une meilleure respiration est bénéfique pour la santé. L’activité physique aide à améliorer l’oxygénation de l’organisme, ce qui est essentiel pour une bonne santé.
- L’activité physique améliore non seulement la ventilation pulmonaire mais aussi la diffusion de l’oxygène des alvéoles pulmonaires vers les vaisseaux pulmonaires, l’enrichissement du sang en globules rouges, et le fonctionnement des mitochondries.
- La capacité maximale à consommer de l’oxygène (VO2 max) est un indicateur du niveau de santé et de performance d’un individu. Une VO2 max élevée réduit les risques de maladies et améliore la capacité de vieillissement. L’activité physique est donc recommandée comme traitement pour améliorer l’état de santé, en particulier chez les personnes atteintes de pathologies chroniques.
Ce que l’activité physique améliore dans la respiration
La respiration ne se limite pas à la seule ventilation pulmonaire (inspiration active, expiration passive), elle comprend également la diffusion de l’oxygène des alvéoles pulmonaires vers les vaisseaux pulmonaires. L’oxygénation de l’organisme passe ensuite par le transport de l’oxygène vers les cellules périphériques via le système artérioveineux.
Chacune des étapes évoquées précédemment se retrouve donc améliorée par l’activité physique, depuis l’entrée au niveau de la bouche et du nez jusqu’aux cellules périphériques : élimination des sécrétions nasales et bronchiques, amélioration des échanges gazeux alvéolaires, enrichissement du sang en globules rouges et donc augmentation des capacités de transport de l’oxygène, amélioration du fonctionnement des usines cellulaires (mitochondries) utilisant l’oxygène…
S’oxygéner grâce au système cardiorespiratoire
Il ne faut pas percevoir isolément l’unité respiratoire, mais plutôt le complexe cardiorespiratoire dans son ensemble, voire le complexe cardiorespiratoire et musculaire. Car la ventilation/respiration n’a de sens que si l’oxygène absorbé et diffusé dans le sang se retrouve véhiculé par la circulation artérioveineuse, dont la pompe est le cœur.
Il faut comprendre que le facteur limitant principal de l’oxygénation de l’organisme est la capacité cardiaque à transporter le sang.
En effet, chez un sujet sain, si la capacité cardiovasculaire a la possibilité d’augmenter par un facteur 5, la capacité respiratoire a la possibilité d’augmenter, elle, par un facteur 10. Dans des conditions de bonne santé, le facteur conditionnant et limitant les capacités physiques reste donc le système cardiovasculaire.
La fonction respiratoire n’est limitante que dans certaines pathologies respiratoires telles que l’asthme, la broncho-pneumopathie chronique obstructive, l’insuffisance respiratoire ou à l’opposé, chez quelques athlètes de très haut niveau.
Ainsi est-il intéressant pour un porteur de ces pathologies d’améliorer sa capacité respiratoire.
C’est pour cette raison que l’on utilise actuellement le terme de cardio-training, qui n’est que le synonyme de celui “d’endurance”, et plus précisément “d’endurance aérobie”, pour parler d’une activité mettant en jeu le système cardiorespiratoire et destiné à améliorer les capacités d’oxygénation de l’organisme.
Aller plus loin dans le raisonnement, c’est comprendre l’importance de la consommation d’oxygène…
L’activité physique comme traitement
Une partie de l’activité de la médecine moderne consiste à mesurer les capacités aérobies des individus, c’est-à-dire leur capacité à consommer l’oxygène, au cours d’une épreuve d’effort cardiorespiratoire, et ce, qu’il s’agisse de patients ou bien de sportifs désireux d’améliorer leurs performances.
En effet, la capacité maximale à consommer de l’oxygène (VO2 max) représente à la fois le niveau de santé et de performance d’un individu !
Chez le patient porteur d’une pathologie chronique (diabète, infarctus du myocarde, hypertension artérielle, accident vasculaire cérébral, asthme, cancer, fibromyalgie), la VO2 max est souvent très basse. Cause ou conséquence ? La question ne se pose pas. L’activité physique fait partie du traitement et sera facteur d’amélioration de l’état de santé.
Les activités physiques possibles
Les activités physiques à mettre en place pour améliorer l’oxygénation sont de plusieurs ordres. Il peut s’agir d’exercices respiratoires, de yoga, etc., mais celles-ci ont surtout un impact sur la composante respiratoire et les émotions, ce qui est en soi déjà très important…
Les meilleurs résultats viennent toutefois des activités mettant en jeu le système cardiorespiratoire et induisant un mouvement (musculaire) de l’ensemble de l’organisme. Les activités qui répondent à cette définition sont les activités d’endurance : marche rapide, course à pied, cyclisme, vélo elliptique, rameur, CrossFit, ski de fond, marche nordique, natation… L’enjeu est d’induire une activité cardiaque modérée et durable induisant un essoufflement modéré et une sudation.
Chez certains, le terme d’endurance renvoie à de sombres souvenirs d’activité physique et sportive scolaire contrainte et forcée, de souffrance et d’échec… Il faut démystifier ce terme, le réhabiliter et faire comprendre à tous que les possibilités d’activités sont multiples ; chacun doit pouvoir trouver celle qui lui convient et surtout la mettre en œuvre de façon planifiée, personnalisée et progressive pour en tirer à la fois du plaisir et un bénéfice pour la santé.