Le soleil : vital, mais impitoyable. On l’adore, on s’y prélasse, on s’y brûle aussi. Chaque année, mêmes scènes : tube de crème entamé, peau qui pèle, coups de soleil qu’on croyait évités… et cancers cutanés qui grimpent toujours. Pourtant, un allié reste incontournable : l’écran solaire.
Le soleil, ce faux ami
Les chiffres sont clairs : le soleil est un facteur majeur de cancer de la peau, notamment le mélanome, le plus redouté. Les UV, eux, n’ont jamais été aussi agressifs, et fuir le soleil n’est ni réaliste ni souhaitable.
Résultat ? L’écran solaire reste l’une des rares lignes de défense vraiment accessibles. Une barrière de plus entre notre épiderme et les rayons qui nous transpercent dès les beaux jours.
Crèmes solaires : ce que la science regarde de près
Les experts le martèlent :
- Un écran solaire doit afficher FPS 30 minimum ;
- Protéger UVA et UVB ;
- Être réappliqué toutes les deux heures (oui, même en terrasse) ;
- Résister à l’eau si vous nagez ou transpirez.
Mais derrière ce discours rassurant, la recherche soulève des questions : Certains filtres chimiques, comme l’oxybenzone et l’octinoxate, se retrouvent dans le sang après application. La FDA analyse encore si cela présente un risque. À ce stade, cela ne signifie pas toxicité, mais cela justifie un suivi scientifique renforcé.
Minéral ou chimique, le match continue
D’un côté, les écrans chimiques absorbent les UV. De l’autre, les minéraux, avec leur dioxyde de titane et oxyde de zinc, créent une barrière physique, renvoyant les rayons UV comme un bouclier.
Ces derniers restent à la surface de la peau, réduisant leur absorption. Ils sont souvent recommandés pour les peaux sensibles ou les enfants, sans perdre en efficacité si vous les appliquez correctement.
L’environnement s’invite dans la crème
Un autre enjeu monte : l’impact environnemental. Certains filtres chimiques participeraient au blanchiment des récifs coralliens. Hawaii a interdit plusieurs de ces ingrédients pour protéger ses écosystèmes.
De plus en plus de marques proposent des produits étiquetés « reef safe » ou « SUNCERT », des labels qui limitent l’impact des produits solaires sur le monde marin et les coraux. Un petit geste qui compte si vous nagez en mer.
Application : spoiler, vous en mettez trop peu
Voici ce que recommandent les spécialistes :
- Appliquer 30 minutes avant l’exposition ;
- Utiliser l’équivalent d’un verre à shot pour tout le corps ;
- Ne pas oublier cou, oreilles, dessus des pieds, mains ;
- Renouveler après chaque baignade ou transpiration ;
- Éviter le soleil de 10 h à 16 h si possible.
Les vêtements, les lunettes et les chapeaux restent des alliés essentiels. La crème solaire n’est pas un ticket pour cuire en plein soleil sans limite.
Pourquoi continuer d’en mettre ?
Les UV ne causent pas seulement des coups de soleil. Ils s’accumulent, jour après jour, accélérant le vieillissement de la peau et augmentant le risque de cancers cutanés. L’écran solaire est l’un des rares moyens simples de se protéger.
Mieux vaut une protection imparfaite que pas de protection du tout.