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On parle beaucoup de nutrition, que ce soit pour rester en bonne santé, mincir ou être en parfaite forme sportive. Cependant, cela ne doit pas nous faire oublier qu’être nourri correctement n’est pas une évidence pour tout le monde. Alors que nous comptons nos calories et sélectionnons les aliments les plus savoureux et les plus équilibrés dans notre assiette, plus de 800 millions de personnes à travers le monde n’ont même pas de quoi manger à leur faim… Plutôt que de se culpabiliser, pourquoi ne pas réfléchir à ce que l’on peut faire à son niveau pour lutter contre la malnutrition ?
Pourquoi souffre-t-on toujours de la faim aujourd’hui ?
D’après le rapport de 2018 de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, 821 millions d’habitants du globe luttent chaque jour pour s’assurer leur pitance. Cela représente le chiffre énorme d’une personne sur neuf. La FAO (Food And Agriculture Organisation) a d’ailleurs déclaré que la Journée mondiale contre la faim aurait lieu chaque année le 15 juin.
Alors que l’abondance règne dans nos supermarchés et que les grandes industries agroalimentaires se battent pour conquérir le palais des consommateurs, comment peut-on encore être mal nourri au XXIème siècle ? L’Afrique et l’Asie sont particulièrement concernées, mais ce ne sont pas les seuls. En France, deux tiers des personnes en situation précaire souffrent de la malnutrition, avec moins de 3,50 euros de budget alimentation par jour. Les facteurs sont multiples et doivent être traités globalement pour résoudre cette crise humanitaire.
Le monopole des multinationales
Les grands groupes agro-alimentaires s’octroient la part du lion dans les exploitations partout sur Terre. Cette situation de monopole nuit grandement aux petits paysans et aux exploitations familiales qui se font exproprier de leurs terrains et ne peuvent plus se nourrir du travail de la terre. De plus, la spéculation boursière sur les produits alimentaires contribue à augmenter les prix, ce qui a des conséquences terribles sur les petits portefeuilles.
Les conflits armés
Malheureusement, 60% des personnes en situation de malnutrition dans le monde vivent dans un pays en conflit. Les guerres, coups d’État et situations politiques instables nuisent avant tout aux populations. Les imports-exports d’aliments sont bloqués aux frontières, les convois détournés, les champs détruits ou pillés…
La crise environnementale
Il ne faut pas non plus négliger le facteur environnemental sur la crise de la faim dans le monde. En effet, le dérèglement climatique entraîne de terribles conséquences : sécheresses, inondations, canicules… qui ont un impact direct sur les cultures. Ajoutons à cela la perte de la biodiversité naturelle. Les grands groupes agro-alimentaires développent des monocultures sur des milliers d’hectares. La diversité de l’agriculture ainsi que les semences paysannes se retrouvent de ce fait en voie de disparition.
Des actions concrètes pour se rendre utile
Impossible de changer le monde, certes. Cependant, même vous à votre petite échelle pouvez influer sur la malnutrition dans le monde. Nul besoin de partir faire une mission humanitaire en Afrique ni de lancer une campagne pour dénoncer les grands groupes agroalimentaires (même si vous pouvez aussi le faire, bien sûr !). Voici quelques idées pour agir à votre niveau :
Lutter contre le gaspillage alimentaire
On l’a entendu des dizaines de fois quand on était petit : “Finis ton assiette, pense aux enfants qui meurent de faim !” Ce discours culpabilisateur ne fonctionnait pas forcément quand on était enfant, il faut bien l’avouer. Mais aujourd’hui que nous avons conscience de la malnutrition dans le monde, c’est devenu une évidence de lutter contre le gaspillage alimentaire. Alors on achète uniquement ce que l’on est sûr de consommer, on surveille les DLC et DLUO, on cuisine ou recycle ses restes (chips d’épluchures, compost…) et on donne aux personnes dans le besoin plutôt que de jeter.
Acheter local
Au-delà de l’impact environnemental des longs trajets, consommer des produits cultivés à l’autre bout du monde nuit également aux populations défavorisées. Saviez-vous par exemple que les avocats, dont les cultures sont très gourmandes en eau, sont très à la mode en Occident ? Conséquence : des milliers d’hectares de plantations sont consacrés uniquement à la culture de l’avocat au Mexique et au Chili. Un désastre pour les cultures nécessaires à nourrir les populations locales… Cela ne veut pas dire que vous ne devez plus jamais manger d’avocat. Mais essayez au maximum d’acheter des aliments locaux (et bio tant qu’on y est).
Faire partie d’une association
Une solution très simple consiste à donner quelques heures de son temps par semaine en tant que bénévole. Le Secours populaire, l’Armée du Salut, les Restos du Coeur et bien d’autres associations recherchent de l’aide pour préparer et distribuer les repas à ceux qui sont dans le besoin. C’est l’occasion de se rendre utile au niveau de sa commune.
Cuisiner pour les sans-abri
Une initiative solidaire très partagée a été créée pendant le confinement. Il s’agit du mouvement #PourEux, qui consiste à cuisiner des paniers-repas pour les sans-abri. Préparez un plat et demandez à un livreur bénévole de venir le chercher pour le distribuer aux SDF. Le site internet est déjà implanté dans une quinzaine de grandes villes en France. Un projet généreux et désintéressé pour aider ceux qui ne mangent pas à leur faim… juste en bas de chez vous.