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Mauvaise nouvelle : on ne peut pas manger de tout impunément ! Cela, vous le saviez déjà si vous faites attention à votre ligne ou à votre santé.
Mais ces préconisations concernent aussi tous les fins gourmets qui se préoccupent de l’avenir de la Terre (et espérons qu’ils sont nombreux…).
Et là, c’est bien souvent la désillusion : certains aliments aussi savoureux que healthy ont une empreinte écologique désastreuse. Voici la liste non exhaustive de ces “faux amis”.
La viande
Sans hésiter, l’industrie de la viande est celle qui coûte le plus à notre planète Terre. Déforestation, émissions de méthane produites par les animaux, perte de la biodiversité, utilisation de milliards de litres d’eau…
L’élevage industriel cumule objectivement tous les vices ! En termes de coût environnemental, la production de bœuf et d’agneau pour la consommation humaine s’apparente au pire. Il est donc hautement recommandé de préférer les viandes issues de petites exploitations agricoles locales.
Le poisson n’est pas tellement une meilleure option lorsqu’on se rend compte des méfaits de la surpêche intensive dans nos océans. Et ne pensez pas avoir la conscience tranquille en dégustant du poisson d’élevage : il faut 3 kilos de protéines animales pour produire 1 kilo de saumon. Sans parler des antibiotiques qui se déversent aux alentours et empoisonnent les espèces marines.
La solution ultime : se tourner vers le végétarisme ? Oui, mais à condition de ne pas abuser du tofu, des pousses de soja et du lait de soja. En effet, la culture de cette plante contribue à la déforestation et exige des processus de transformation industrielle très énergivores. Elle sert d’ailleurs essentiellement à nourrir le bétail destiné à la consommation humaine…
Les aliments contenant de l’huile de palme
Pizzas à réchauffer, pâtes à tartiner, confiseries, barres chocolatées, barquettes micro-ondables…
En plus d’être très mauvais pour notre santé, ces aliments “tout prêts” contiennent presque tous de l’huile de palme. Cette matière grasse peu onéreuse est plébiscitée par l’industrie agroalimentaire.
Sauf que la production d’huile de palme est un vrai désastre environnemental qui provoque une déforestation à grande ampleur de notre planète.
Les forêts primaires d’Asie sont décimées et remplacées par des monocultures, ce qui entraîne l’extinction de nombreuses espèces animales et l’aggravation de l’érosion des sols. Quant au processus de transformation de l’huile de palme, il est à l’origine de fortes émissions de gaz à effet de serre.
Attention à l’huile de coco, une alternative qui pose elle aussi des problèmes en termes d’impact sur la déforestation.
Le sucre
Il y a l’addiction à l’alcool, l’addiction au tabac… et l’addiction au sucre ! Cette dernière fait des ravages en termes de santé publique en Europe et en Amérique du Nord.
Si vous essayez depuis longtemps de minimiser votre appétit pour les bonbons, les gâteaux et les confiseries, peut-être serez-vous encore plus motivé en apprenant à quel point la culture de la canne à sucre et de la betterave à sucre est énergivore.
Cette plante demande une très grande quantité d’eau et de pesticides. Encore une fois, la culture intensive destinée à la production de sucre provoque une terrible érosion des sols et une perte de la biodiversité.
Les avocats
Depuis quelques années, l’avocat a résolument le vent en poupe. Sa délicieuse texture crémeuse et son potentiel photogénique en ont fait la star des restaurants tendance, des blogueurs culinaires et des instagrammers.
Côté nutrition, l’avocat a beau être très gras (14,6 grammes de lipides pour 100 grammes), il regorge de bienfaits pour notre organisme (acides gras insaturés, acide oléique, vitamines…).
Malheureusement, la culture de l’avocat réclame énormément d’eau : 1000 litres pour produire seulement deux fruits et demi !(1)
En comparaison, il faut 130 litres d’eau pour faire pousser un kilo de salades. C’est un vrai problème éthique lorsqu’on prend conscience que les avocats sont cultivés dans des pays où la population manque cruellement d’eau potable, tels que l’Afrique du Sud.
Devant le boom de la consommation de ce fruit en Europe et outre-Atlantique, les fermes de production avocatière s’étalent maintenant sur des milliers d’hectares. Si on y ajoute l’empreinte carbone entraînée par l’exportation des cageots d’avocats directement vers leurs consommateurs, le bilan écologique devient difficilement défendable.
À noter que la majorité des fruits exotiques (mangue, ananas, banane…) posent plus ou moins le même problème. Il est donc recommandé de consommer plutôt des fruits locaux ; gare toutefois aux pêchers qui demandent beaucoup d’eau et aux fraisiers qui nécessitent trop d’engrais et de pesticides…
Le chocolat
Non, votre deuxième péché mignon ne sera pas non plus épargné… Les cacaoyers qui nous fournissent nos sacro-saintes friandises chocolatées sont des plantes très exigeantes. Ils ne poussent que dans des zones très spécifiques autour des forêts équatoriales, ce qui pousse les petits producteurs à abandonner toutes les autres cultures pour se consacrer au cacaoyer.
De plus, 2400 litres d’eau sont indispensables pour produire seulement 100 grammes de chocolat ! Pour réduire les dégâts, il est donc conseillé de déguster du chocolat artisanal ou au moins issu de l’agriculture biologique.
Vous reprendrez bien un expresso avec votre carré de chocolat ? Pourtant, la culture du caféier demande les mêmes sacrifices environnementaux. D’autant plus que la plante du café, qui pousse d’ordinaire sous le couvert des arbres, est de plus en plus cultivée en plein soleil pour accélérer son rendement (entraînant donc là encore un phénomène de déforestation).
Il faut bien l’avouer, cette liste est assez déprimante. Peut-être vous demandez-vous si vous en êtes réduite à supprimer tous les ingrédients qui vous plaisent de votre alimentation pour préserver votre planète…
En vérité, tout n’est pas blanc ou noir et il est tout à fait possible de continuer à consommer ces aliments de manière occasionnelle. Le tout est de ne pas déguster une mangue tous les matins au petit-déjeuner, une tablette de chocolat au goûter ou un bifteck saignant quatre fois par semaine !
Sources éditoriales et fact-checking