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Les beaux jours sont de retour, et avec eux l’envie de profiter des grandes balades en forêt et de flâner dans les parcs et jardins.
Mais malheureusement, la période de mai à octobre est aussi celle des tiques, aussi appelées “poux des bois”. Difficile d’apprécier ces petits acariens qui s’accrochent à la peau et transmettent des maladies qui peuvent être fâcheuses…
Mieux vaut prévenir qu’agir
Les tiques sont des acariens qui se nourrissent du sang des animaux en s’agrippant à leur épiderme.
Elles ciblent les êtres humains, mais aussi leurs animaux de compagnie comme les chiens et les chats.
Les tiques sont particulièrement présentes dans les hautes herbes et les buissons, dès la fin du printemps et jusqu’au début de l’automne.
En effet, elles apprécient les températures douces. Ces petites bestioles très irritantes s’accrochent principalement aux zones chaudes et humides du corps, comme les aisselles, le creux des bras et des genoux, l’entrejambe…
Leur piqûre n’est pas douloureuse, mais provoque des démangeaisons quelques heures plus tard.
Si votre jardin est envahi par les herbes folles ou que vous partez vous promener en forêt, pensez à appliquer un produit répulsif pour éviter les tiques.
Évidemment, l’idéal est de porter des vêtements couvrants (t-shirts à manches longues et pantalons), mais ce n’est pas toujours très agréable en plein été…
N’oubliez pas non plus de vérifier qu’une tique ne s’est pas accrochée dans les poils de votre ami canidé en rentrant de balade.
La redoutée maladie de Lyme
Si les tiques sont si redoutées des promeneurs et des propriétaires d’animaux, c’est parce qu’elles transmettent des maladies et des infections via le sang : encéphalite à tiques, anaplasmose granulocytaire humaine…
La plus connue est sans aucun doute la maladie de Lyme, ou borréliose de Lyme, causée par la bactérie Borrelia burgdorferi.
En France, 100 personnes sur 100 000 seraient atteintes, parfois sans même le savoir. Cependant, la détection précoce de la maladie et le traitement antibiotique donnent de bons résultats.
La première phase après avoir été piqué par une tique est un érythème chronique migrant, c’est-à-dire une lésion cutanée rouge qui s’étend pendant plusieurs semaines sur la peau.
Il peut être accompagné de vomissements, de maux de tête, de fièvre et de courbatures.
Voici les symptômes possibles de la maladie de Lyme durant la seconde phase : fatigue, syncopes, lésions cutanées, douleurs thoraciques et articulaires, manifestations neurologiques…
Enfin, au bout de plusieurs mois et voir des années, la borréliose de Lyme peut causer la maladie de Pick Herxheimer (affection sérieuse de la peau), de l’arthrite ou des atteintes neurologiques du cerveau et de la moelle épinière pouvant amener à des paralysies des membres et des nerfs faciaux.
Le diagnostic est difficile à poser, d’autant plus que le sujet fait débat auprès du corps médical et scientifique.
Les patients se soumettent généralement à un électrocardiogramme, un test immunologique et un examen neurologique.
Bien sûr, le fait d’avoir récemment été piqué par une tique permet d’orienter le diagnostic. Le traitement consiste en une prise d’antibiotiques, parfois complétée par des corticoïdes. Une hospitalisation peut être nécessaire en cas de cas grave.
Que faire en cas de piqûre de tique ?
Bien sûr, il est mieux d’agir en amont en retirant tout de suite la tique avant qu’elle ait eu le temps de vous inoculer la bactérie Borrelia burgdorferi. L’idéal est de le faire dans les douze heures après la piqûre.
Voici comment procéder si vous, un de vos proches ou votre animal de compagnie a été piqué :
- N’utilisez surtout pas de désinfectant type alcool qui pousserait la tique à “régurgiter” les bactéries qu’elle transporte.
- Munissez-vous d’un tire-tiques (disponible en pharmacie), ou au pire d’une pince à épiler (mais c’est moins efficace).
- Retirer la tique en la tirant délicatement dans le sens inverse des aiguilles d’une montre.
- Attention à ne pas laisser la tête dans l’épiderme ! Si c’est le cas, consultez votre médecin.
- Surveiller la piqûre jusqu’à un mois après avoir enlevé la tique, pour pouvoir détecter au plus tôt un érythème chronique migrant.
- Ne paniquez pas : vous n’allez pas forcément attraper la maladie de Lyme. Seuls 15 % des tiques seraient porteuses de la bactérie en cause.
L’importance du signalement
Il y a trois ans, une application participative a été lancée sur Android et Apple par l’INRA (Institut national de la recherche agronomique).
Elle permet de recenser les piqûres de tiques en France et ainsi d’aider les chercheurs à localiser ces insectes sur le territoire.
Les scientifiques ont besoin de savoir où, quand et dans quelles conditions les tiques piquent afin de prévenir des maladies comme Lyme.
L’appli “Signalement Tique” a été remise au goût du jour récemment pour offrir plus de fonctionnalités.
Il est possible d’y créer plusieurs comptes pour les membres de sa famille et ses animaux de compagnie, de consulter l’historique des piqûres et de bénéficier de conseils.
Dans l’intérêt général de la population, téléchargez dès maintenant cette appli pour aider la science à lutter contre les infections causées par les tiques.