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De nombreux termes peuvent être utilisés pour décrire les problèmes de disque intervertébral et de douleur discale, et tous peuvent être utilisés de manière distincte et, parfois, de façon interchangeable. Voici quelques termes couramment utilisés :
- Hernie discale ;
- Nerf pincé ;
- Rupture ou déchirure du disque ;
- Disque bombé ;
- Protrusion discale ;
- Glissement discal.
Il n’existe pas de consensus général sur l’utilisation de ces termes, et il peut être frustrant d’entendre un même diagnostic décrit de différentes manières. Cependant, un diagnostic médical identifie la cause sous-jacente des maux de dos, des douleurs aux jambes et des autres symptômes. Ainsi, la compréhension claire de ce diagnostic médical est plus importante que la recherche de la meilleure terminologie médicale possible.
Les deux causes de la douleur : nerf pincé ou douleur discale ?
Un disque intervertébral peut être la cause de deux types de douleurs :
- Le nerf pincé. Dans la plupart des cas, une hernie discale n’est pas douloureuse en soi, mais la matière qui s’échappe du disque peut pincer, provoquer une inflammation ou irriter un nerf à proximité, entraînant une douleur radiculaire. La douleur radiculaire (également appelée douleur de la racine nerveuse) est une douleur vive et fulgurante qui irradie vers d’autres parties du corps, par exemple du bas du dos vers la jambe ou du cou vers le bras. La douleur à l’arrière de la jambe due au pincement d’un nerf est communément appelée sciatique. La douleur devant la jambe due au pincement d’un nerf est communément appelée cruralgie.
- Douleurs discales. Un disque intervertébral peut lui-même être la source de la douleur s’il se déshydrate ou dégénère au point de provoquer une douleur et une instabilité dans le segment vertébral (appelé discopathie dégénérative). Les douleurs discales dégénératives ont tendance à inclure une douleur chronique de faible intensité autour du disque et des épisodes occasionnels de douleur plus intense.
Une hernie discale et une discopathie dégénérative se produisent généralement au niveau de la colonne cervicale (cou) et de la colonne lombaire (bas du dos). Les douleurs discales ont tendance à être plus fréquentes dans le bas du dos, où se produisent la plupart des mouvements effectués avec le port d’une charge. Ces lésions sont rares au milieu du dos (rachis thoracique).
Diagnostic des pathologies discales
Les diagnostics de la discopathie dégénérative et de la hernie discale comprennent une série de procédés qui visent à confirmer que le disque est à l’origine de la douleur, ainsi que la mécanique et l’anatomie de la douleur.
Bilan des antécédents médicaux et des symptômes spécifiques
La première étape de la recherche d’un diagnostic consiste généralement à recueillir les antécédents médicaux et à examiner les symptômes actuels. Un bilan clinique des symptômes comprendra les points suivants :
- La localisation de la douleur, notamment si elle est confinée dans la nuque ou le dos, ou si elle inclut des douleurs dans les bras ou les jambes ;
- Une description de la douleur ressentie, par exemple une douleur vive, aiguë ou lancinante ou une douleur sourde ou diffuse ;
- Si certaines activités, positions ou traitements atténuent ou aggravent la douleur.
Recueillir des informations sur l’ensemble des antécédents médicaux peut permettre d’exclure ou d’identifier d’autres pathologies susceptibles de provoquer la douleur. Les antécédents médicaux peuvent inclure des informations sur les problèmes de santé récurrents, des diagnostics antérieurs, les anciens traitements et leur efficacité. Des questions sur les habitudes en matière de sommeil, de régime alimentaire et de pratique du sport sont généralement aussi recueillies.
Examen physique
Un examen physique visant à diagnostiquer une douleur discale peut inclure un ou plusieurs des tests suivants :
- Palpation. Palper (sentir avec la main) certaines structures peut aider à identifier la source de la douleur. Par exemple, une douleur aggravée lorsqu’une pression est appliquée sur la colonne vertébrale peut indiquer une sensibilité causée par un disque endommagé ;
- Tests de mouvement. Les tests qui évaluent l’amplitude des mouvements de la colonne vertébrale peuvent inclure la flexion du cou ou du torse vers l’avant, l’arrière ou le côté. De plus, si le fait de lever une jambe devant le corps aggrave la douleur dans la jambe, cela peut indiquer une hernie discale lombaire (test d’élévation de la jambe tendue ou test de Lasègue) ;
- Force musculaire. Un examen neurologique peut être effectué pour évaluer la force musculaire et déterminer si une racine nerveuse est comprimée par une hernie discale. Un test de force musculaire peut consister à tendre les bras ou les jambes vers le côté ou l’avant du corps pour vérifier l’absence de tremblements, d’atrophie musculaire ou de mouvements anormaux ;
- Évaluation des réflexes. L’irritation de la racine nerveuse peut atténuer les réflexes dans les bras ou les jambes. Pour évaluer les réflexes, il suffit de tapoter des zones spécifiques avec un marteau à réflexes. S’il y a peu ou pas de réaction, cela peut indiquer qu’une racine nerveuse est comprimée dans la colonne vertébrale.
Certains examens physiques peuvent être utilisés pour exclure ou confirmer un diagnostic qui coïncide avec les symptômes rapportés dans les antécédents médicaux.
Examens diagnostiques
Un examen diagnostique peut être demandé pour confirmer un problème discal et/ou pour obtenir des informations supplémentaires, comme la localisation d’une hernie discale et des racines nerveuses touchées. Les examens diagnostiques peuvent inclure :
Tomodensitométrie / Myélogramme
La tomodensitométrie (communément appelé un scanner) consiste en une radiographie tridimensionnelle du corps, l’ordinateur reformatant l’image en coupes transversales de la colonne vertébrale. Parfois, un myélogramme est réalisé au cours d’un scanner, au cours duquel un produit de contraste radio-opaques est injecté dans la zone concernée afin de fournir plus de détails sur les structures vertébrales.
IRM
L’imagerie par résonance magnétique (IRM) offre une vue sensible et précise des nerfs et de l’anatomie de la colonne vertébrale, notamment l’alignement, la taille, l’hydratation et la configuration des disques.
Discogramme ou discographie
Un discogramme peut être prescrit pour confirmer la lésion d’un disque est douloureux si un traitement chirurgical est envisagé. Lors de cet examen, un produit de contraste radiographique est injecté dans le disque pour voir si le produit de contraste s’est déplacé dans les disques lombaires. Si le produit reste localisé dans le disque, ce dernier est considéré comme sain. Si le liquide se diffuse à partir du site d’injection, cela signifie que le disque est endommagé ou déchiré.
Il est important de noter que les résultats d’une IRM ou d’un autre examen d’imagerie médicale ne constituent pas en soi un diagnostic. Les résultats de chaque examen et des symptômes doivent correspondre aux résultats de l’IRM ou d’autres tests pour identifier avec précision la cause de la douleur.
Ce n’est que dans ce cas qu’un plan de traitement efficace peut être prescrit, qu’il s’agisse de la prise en charge d’un nerf pincé par une hernie discale, d’une douleur discale due à une discopathie dégénérative ou d’une autre pathologie.
Traitements des hernies discales et des discopathies dégénératives
Un diagnostic précis de la cause sous-jacente de la douleur et des autres symptômes est crucial, car le diagnostic dicte les options de traitement efficace.
Par exemple, le traitement d’une hernie discale lombaire ne sera pas d’une grande utilité si un claquage musculaire ou une autre lésion des tissus mous est la cause réelle de la douleur. Ce point est particulièrement important si une intervention chirurgicale est envisagée pour le traitement.
Traitements non chirurgicaux pour la douleur liée à une hernie discale
Le traitement non chirurgical est toujours la solution privilégiée pour les douleurs du dos, y compris celles causées par une hernie discale ou un disque dégénératif.
Les options de traitement non chirurgical comprennent généralement une combinaison des mesures suivantes :
- Kinésithérapie spécialisée pour renforcer la colonne vertébrale. Celle-ci comprend généralement une combinaison d’exercices d’étirement, de renforcement et de conditionnement physique pour assurer une meilleure stabilité et un meilleur soutien de la colonne vertébrale.
- La massothérapie peut aider à réduire les tensions et les spasmes musculaires, qui peuvent aggraver les douleurs lombaires ou cervicales. Les tensions musculaires sont particulièrement fréquentes autour de la zone douloureuse où le disque n’est pas en mesure d’assurer le soutien nécessaire.
- Les injections de corticoïdes dans la colonne vertébrale (appelée infiltration) consistent à injecter des corticoïdes (un anti-inflammatoire puissant) dans la zone entourant la colonne. Ce traitement est généralement plus efficace pour les douleurs des racines nerveuses que pour les douleurs discales.
Dans la plupart des cas, les soins non chirurgicaux permettent de soulager suffisamment la douleur due à une hernie discale et la chirurgie n’est pas nécessaire.
Traitements chirurgicaux des douleurs discales
La chirurgie n’est envisagée que lorsque les traitements non chirurgicaux n’ont pas permis de soulager suffisamment la douleur.
La chirurgie de la colonne vertébrale ne peut soulager la douleur que si la hernie discale ou la dégénérescence discale observée à l’IRM est confirmée comme étant la source de la douleur. Les chirurgies vertébrales suivantes peuvent être envisagées pour soulager la douleur discale :
- Microdiscectomie pour une hernie discale, une procédure peu invasive au cours de laquelle la partie herniée du disque est retirée.
- Le remplacement du disque par un disque artificiel pour la discopathie dégénérative et les hernies discales, une procédure peu invasive qui remplace un disque endommagé par un implant spécial qui reproduit le fonctionnement normal du disque, en maintenant la mobilité.
- Fusion vertébrale : pour les discopathies dégénératives, la fusion de l’espace discal permet de supprimer tout mouvement au niveau du segment vertébral. La fusion vertébrale implique la mise en place d’un greffon osseux, ainsi que d’éventuels implants, pour faciliter la croissance osseuse au niveau des articulations facettaires.
La chirurgie de la colonne vertébrale est généralement associée à un programme de rééducation par kinésithérapie pour rétablir l’amplitude des mouvements et optimiser la mobilité après l’opération. Le rétablissement après une opération dépend de la gravité du problème et de la capacité de guérison naturelle de l’individu.
La chirurgie n’est jamais indiquée lorsque la cause exacte de la douleur ne peut être identifiée.