Les mitochondries jouent un rôle important dans le fonctionnement des cellules, car elles sont chargées de transformer les nutriments et autres substances en énergie qui permet à l’organisme de fonctionner. Cependant, lorsque ces organites commencent à décliner, le processus de vieillissement s’accélère et la structure du réseau mitochondrial se modifie.
Quelles sont les fonctions des mitochondries ?
Les mitochondries jouent divers rôles dans les processus qui permettent aux cellules de fonctionner correctement. Elles sont vitales pour la régulation du calcium, la métabolisation des aliments, la production de chaleur corporelle et jouent un rôle important dans la survie et la mort des cellules. En raison de leur importance et de leur influence sur la santé, on les appelle parfois les centrales électriques ou les moteurs des cellules.
Fondamentalement, les mitochondries sont la clé d’une bonne santé. Une fonction cellulaire saine est vitale pour des tissus forts et sains, et des tissus sains sont synonymes de meilleure santé en général. Ce n’est donc pas une coïncidence si la mitochondrie joue un rôle central dans le processus de vieillissement.
Les mitochondries sont également uniques dans la mesure où elles possèdent leur propre ADN qui influence la façon dont elles se comportent et interagissent avec notre propre ADN. En vieillissant, les mitochondries commencent à être moins efficaces, ce qui entraîne l’accumulation de mitochondries endommagées, un phénomène qui est associé au vieillissement et contribue aux maladies liées à l’âge. C’est pourquoi certaines études suggèrent que la stimulation et la régulation de la qualité des mitochondries peuvent contribuer à ralentir le processus de vieillissement.
Comment les mitochondries influencent-elles le vieillissement ?
Pour comprendre comment les mitochondries contribuent au processus de vieillissement, les théories tournent autour de ce que les chercheurs appellent les espèces réactives de l’oxygène (ROS de l’anglais reactive oxygen species), qui sont générées dans les mitochondries lors de la production d’énergie. Il s’agit de particules hautement chargées qui endommagent l’ADN, les graisses et les protéines.
Les dommages se produisent généralement dans les parties fonctionnelles de la mitochondrie, ce qui entraîne l’arrêt de son bon fonctionnement. Lorsque les organites ne peuvent plus fonctionner, davantage de ROS sont créés, ce qui aggrave les dommages cellulaires.
L’une des caractéristiques du vieillissement est le développement d’une inflammation chronique, parfois appelée “inflammaging”. Ce phénomène se caractérise en partie par une augmentation des biomarqueurs inflammatoires. Or, les recherches montrent un lien entre le dysfonctionnement mitochondrial et l’inflammation(1).
Selon une étude publiée dans la revue Molecular Cell, le dysfonctionnement mitochondrial contribue également à la sénescence cellulaire(2) en modifiant les fonctions métaboliques et en augmentant les ROS. C’est ce qu’on appelle parfois la théorie du vieillissement par les radicaux libres.
Certaines recherches suggèrent que les mutations des mitochondries pourraient être causées par l’abondance de graisses alimentaires autour des muscles. C’est pourquoi une étude publiée dans PLoS One(3) suggère que les bienfaits du jeûne contrôlé dans le temps peuvent “limiter les dommages mitochondriaux et les perturbations métaboliques induits par les régimes riches en graisses.”
D’autres recherches(4) mettent désormais en évidence une relation entre les mitochondries et la santé et le devenir des cellules souches au cours du vieillissement, nos niveaux de stress oxydatif et même le développement de cancers(5). Ces recherches montrent que ces organites sont un élément essentiel de la santé humaine et l’un des grands facteurs d’influence à l’œuvre dans l’organisme.
Références