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Qui n’apprécie pas un bon câlin ? Ce geste tendre et réconfortant, que l’on partage avec nos proches, s’avère avoir des vertus insoupçonnées pour notre bien-être. Eh oui ! Selon une récente méta-analyse néerlandaise, les câlins et le toucher en général auraient un impact significatif sur notre santé mentale et physique(1). Décryptage de cette étude qui va vous donner envie de faire des câlins à tout va !
Une vaste étude pour mesurer les effets du toucher
Pour en arriver à ces conclusions, les chercheurs du Social Brain Lab de l’Institut des neurosciences des Pays-Bas ont passé en revue plus de 200 études sur le sujet. Leur objectif ? Identifier les types de toucher les plus bénéfiques et comprendre leurs effets sur différentes populations.
Au total, ce sont les données de près de 13 000 personnes qui ont été analysées. Un échantillon conséquent qui donne du poids aux résultats obtenus. Les scientifiques ont ainsi pu montrer que le toucher, sous forme de caresses ou de câlins, avait des effets positifs sur :
- L’anxiété ;
- La douleur ;
- La dépression.
Et ce n’est pas tout ! Plus les contacts sont fréquents, plus les bénéfices sont importants. Voilà une bonne raison de multiplier les marques d’affection au quotidien.
Les personnes fragiles tirent encore plus de bénéfices
Vous traversez une période difficile ? Vous souffrez de problèmes de santé ? Dans ce cas, vous avez d’autant plus besoin de réconfort tactile ! C’est en tout cas ce que suggère l’étude.
D’après les chercheurs, “ceux qui ont des problèmes de santé physique ou mentale (et donc ceux qui ont besoin de soutien) tirent encore plus de bénéfices du toucher que des adultes en bonne santé“. Alors n’hésitez pas à quémander des câlins si vous en ressentez le besoin, cela ne pourra que vous faire du bien.
Robots et objets, des substituts efficaces ?
Mais que faire si vous n’avez personne sous la main pour vous réconforter ? Pas de panique, l’étude montre que les objets et même les robots peuvent aussi faire l’affaire ! Enfin, dans une certaine mesure.
Ainsi, pour améliorer le bien-être physique, un robot câlineur ou même une simple couverture lestée peuvent se montrer aussi efficaces que le toucher humain. Une découverte intéressante quand on sait que de nombreuses personnes souffrent de solitude ou de problèmes de santé.
En revanche, pour les troubles mentaux comme l’anxiété ou la dépression, rien ne vaut le contact humain et sa dimension émotionnelle. Les chercheurs supposent que l’empathie et l’intention bienveillante associées au toucher humain jouent un rôle clé dans ses effets sur le moral.
Le toucher, un besoin fondamental à tout âge
L’étude met aussi en lumière l’importance du toucher tout au long de la vie. Dès la naissance, le contact peau à peau avec les parents est crucial pour le développement et la santé du nourrisson. “Les taux de mortalité due à la prématurité sont élevés dans certains pays et savoir qu’un bébé bénéficie davantage du toucher de ses propres parents offre une autre forme de soutien facilement applicable pour la santé du bébé“, soulignent les auteurs.
Malheureusement, peu d’études se sont penchées sur les effets du toucher chez les enfants et les adolescents. Les chercheurs espèrent que leurs travaux encourageront de nouvelles recherches sur le sujet.
À l’autre bout de la vie, on sait que les personnes âgées souffrent souvent d’un manque de contacts physiques, ce qui peut avoir des conséquences délétères sur leur bien-être. Là encore, favoriser les marques d’affection et le toucher bienveillant pourrait faire une réelle différence.
Et les animaux dans tout ça ?
Si vous êtes adepte des câlins avec votre animal de compagnie, vous vous demandez sûrement si cela présente aussi des bienfaits. Malheureusement, les études bien contrôlées sur le sujet manquent encore pour tirer des conclusions générales.
Mais intuitivement, on peut penser que caresser son chat ou son chien apporte du réconfort et diminue le stress. Des effets bénéfiques qui seraient liés à la libération d’ocytocine, l'”hormone du bonheur“, lors des interactions affectueuses. Des recherches sont encore nécessaires pour confirmer cette hypothèse séduisante.
Vers une meilleure prise en compte du toucher
Au-delà de ses résultats, cette vaste étude a le mérite de mettre en lumière l’importance du toucher dans nos vies. Un aspect souvent négligé dans nos sociétés occidentales qui valorisent l’indépendance et une certaine distance physique.
Pourtant, le contact physique répond à un besoin humain fondamental de connexion et de réconfort. En prendre conscience est un premier pas pour mieux intégrer le toucher bienveillant dans nos relations, que ce soit en famille, entre amis ou même dans le cadre professionnel des soins.
Cette étude ouvre aussi de nouvelles perspectives pour la prise en charge de certains troubles via des “interventions tactiles”. On peut imaginer des thérapies basées sur le toucher pour soulager la douleur, l’anxiété ou les symptômes dépressifs. Le développement de robots “câlineurs” pourrait aussi offrir une solution aux personnes isolées.
Bien sûr, il faudra encore affiner les connaissances avec des recherches complémentaires. Les auteurs pointent notamment le manque d’études sur les enfants et les effets du contact avec les animaux. Autant de pistes à explorer pour mieux comprendre les multiples bienfaits du toucher sur notre santé.
Ce qu’il faut retenir
Vous l’aurez compris, cette étude est une véritable ode au toucher et aux câlins. Elle nous rappelle que ces gestes simples et naturels sont bien plus que de simples marques d’affection. Ils ont un impact direct et profond sur notre bien-être physique et mental.
Alors n’attendez plus pour serrer vos proches dans vos bras ! Prenez le temps d’un câlin avec votre partenaire, vos enfants, vos amis… Et si vous n’avez personne sous la main, rappelez-vous qu’une couverture douillette ou un robot câlineur peuvent aussi faire des merveilles.
Évidemment, tout est une question de contexte et de consentement. Un câlin ne doit pas être imposé mais partagé dans le respect des limites de chacun. C’est à cette condition qu’il déploiera tous ses bienfaits.
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Sources éditoriales et fact-checking