Ne manquez aucun article ou étude publiés ! Suivre nos articles sur Google News
Il y a quelque chose qui se cache dans l’ombre, quelque chose qui nous effraie tous un peu. Non, ce n’est pas un monstre sous le lit ou un fantôme dans le placard. C’est quelque chose de beaucoup plus réel et, pour certains, beaucoup plus terrifiant. C’est la nature elle-même. Oui, vous avez bien entendu. De plus en plus de personnes, en particulier celles vivant en milieu urbain, développent une peur de la nature, un phénomène que les chercheurs appellent la “biophobie”.
La biophobie : une peur de la nature
La biophobie regroupe diverses peurs liées à la nature. Parmi elles, on retrouve la zoophobie (peur des animaux), l’anthophobie (peur des fleurs) ou encore l’hylophobie (peur des arbres). Ces phobies, bien que différentes, ont un point commun : elles sont toutes liées à la nature.
Selon une étude(1) menée par des chercheurs de l’université du Turku en Finlande, la prévalence de ces phobies a tendance à augmenter. Pour arriver à cette conclusion, ces derniers ont analysé le contenu de nos recherches sur Internet. En effet, il est fort plausible que les personnes souffrant d’une forme de biophobie utilisent Internet pour évaluer leur état et identifier des moyens d’y faire face.
La peur de la nature : une affaire de citadins ?
L’étude a porté sur 25 formes différentes de biophobies. Elle montre que l’intérêt a bien augmenté pour pas moins de 17 de ces phobies en lien avec la nature. De manière plus précise, les chercheurs notent que la prévalence des biophobies est plus importante dans les pays dont les populations sont plus urbaines.
Certaines biophobies, comme la trypophobie ont des origines évolutives. Elles ont pu aider nos ancêtres à éviter le contact avec des organismes dangereux. Cependant, ces résultats soutiennent surtout les hypothèses antérieures suggérant un lien entre la vie urbaine et une déconnexion avec la nature, entraînée par l’extinction des expériences naturelles. Cela se traduit finalement par la peur et le dégoût envers les autres formes de vie.
Les conséquences de la biophobie
Ces réactions peuvent affecter négativement le bien-être des gens, mais ont également des conséquences sur la façon dont les gens perçoivent et soutiennent la préservation de la nature dans leur environnement. En effet, la peur et le dégoût envers la nature peuvent conduire à une diminution de l’engagement en faveur de la préservation de l’environnement.
Le mot de la fin
La biophobie est une réalité croissante, particulièrement en milieu urbain. Cette peur de la nature, bien que parfois justifiée par des risques réels (comme l’arachnophobie), peut avoir des conséquences néfastes sur notre bien-être et notre rapport à l’environnement. Il est donc essentiel de comprendre et de combattre cette peur, pour le bien de notre santé mentale et de notre planète.
Sources éditoriales et fact-checking