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Il est gentil. Vous avez sûrement déjà entendu cette phrase prononcée avec un ton vaguement condescendant. En effet, dans notre société actuelle, être gentil n’est pas toujours considéré comme une qualité et peut même être associé à une faiblesse de caractère.
À vrai dire, pas toujours facile d’être gentil lorsqu’on nous serine en permanence d’être ambitieux, indépendant, de ne pas se laisser faire… Il semblerait pourtant qu’en plus de profiter à son prochain, faire preuve de gentillesse soit aussi bénéfique pour notre propre personne.
Un élan mondial pour la gentillesse
La Journée internationale de la gentillesse nous vient tout droit d’Asie, et plus précisément du Japon. En 1960, un mouvement social appelé « Small Kindness Movement » commence à faire parler de lui au pays du soleil levant. Le but ? Encourager chacun à faire preuve de plus d’attention et de bienveillance dans ses rapports avec les autres au quotidien.
Le mouvement a peu à peu prospéré, au point qu’en 1997 est organisée une série de conférences sur le thème de la gentillesse. C’est le groupe World Kindness Movement, à l’ampleur internationale, qui est à l’origine de ces manifestations.
L’initiative inspire les pays du monde entier et la Journée internationale de la gentillesse est finalement officiellement créée en 1997. La Déclaration de la gentillesse, un texte qui proclame toutes les vertus de cette disposition d’esprit, est écrite au même moment.
À l’origine, la Journée internationale de la gentillesse était célébrée tous les 13 novembre. Malheureusement, les terribles attentats que l’on sait changent la donne en 2015 à Paris.
Il devient tristement ironique de fêter cette Journée le 13 novembre, une date marquée à tout jamais par le deuil. C’est pour cette raison que la Journée internationale de la gentillesse a été avancée et a lieu désormais tous les 3 novembre.
Les bienfaits de la gentillesse
Être gentil présente des intérêts pour l’ensemble de la communauté, autant d’un point de vue collectif qu’individuel. En voici les principales raisons.
La gentillesse a un effet miroir
Oui, la gentillesse engendre la gentillesse. Les humains sont des êtres d’empathie qui se nourrissent des émotions et des expressions des autres.
Des expériences sociales ont montré que plus on fait preuve d’empathie envers son prochain, plus ce dernier montre également de la douceur et de la mansuétude. Bien sûr, cela ne fonctionne pas à tous les coups… Mais cela vaut la peine d’essayer !
La gentillesse est la base de la société
Contrairement à ce que certains prétendent, la gentillesse ne nous est pas uniquement inculquée par le biais de notre éducation.
Tous les animaux vivants dans des structures sociales se distinguent par des comportements d’entraide envers leurs congénères. Instinctivement, les enfants aussi vont avoir tendance à consoler un camarade qui pleure ou à partager leur goûter.
Cela s’explique tout simplement par le fait que sans gentillesse, notre société ne pourrait même pas exister.
La gentillesse permet de se sentir plus heureux
On met souvent en garde les gens trop gentils : « attention, tu vas t’oublier ! » Pourtant, contrairement aux idées reçues, il y a peu de risque d’être malheureux parce que l’on est « trop gentil ». Au contraire, la gentillesse a des effets positifs sur la santé mentale et sur le niveau de satisfaction.
Selon une étude de 2001 intitulée « Volunteer work and well-being », les personnes s’investissant dans le bénévolat seraient d’ailleurs moins susceptibles de développer des troubles de l’humeur et d’être dépressives. C’est un fait : faire montre d’empathie et de douceur envers les autres vous met du baume au cœur !
La gentillesse garantit une meilleure santé
Cela paraît fou, mais être gentil vous offre également une plus grande longévité. En étant bienveillant envers son prochain, on déclenche la sécrétion d’endorphines, les fameuses « hormones du bonheur ».
De manière simultanée, notre rythme cardiaque et notre pression artérielle baissent peu à peu. Ainsi, le système cardio-vasculaire est préservé pour une bien plus longue durée.
La peur d’être « trop gentil »
Selon un sondage TNS Sofres mené en 2010, 41 % des Français ont peur d’être « pris pour un imbécile » en faisant preuve de gentillesse et 32 % limitent leurs élans de bonté afin de « se faire respecter et garder une autorité sur les autres ». Des craintes bien ancrées dans les mœurs, mais qui n’ont pourtant pas lieu d’être.
En effet, la confiance en soi et le leadership sont des qualités qui ne sont pas antinomiques de la gentillesse, et qui peuvent même bien souvent s’enrichir l’une de l’autre.
Comment se montrer un peu plus gentil dans la vie de tous les jours ? En commençant par relâcher la pression au travail et dans sa vie privée.
Soyez à l’écoute des personnes qui partagent votre sphère et n’hésitez pas à donner un peu de votre temps. Cela passe aussi par le soutien des personnes vulnérables dans votre entourage (voisins âgés, proches affaiblis physiquement ou psychologiquement…).
La gentillesse, c’est se montrer bienveillant même avec des inconnus : retenir l’ascenseur, sourire à son voisin de rame ou prendre le temps d’aider un voyageur perdu, ça ne coûte rien ! Si vous souhaitez aller plus loin, vous pouvez aussi vous investir dans une cause humanitaire ou sociale.